Après son objectif intermédiaire sanctionné par une élimination du Mondial 2014, Alain Giresse se lance dans son objectif principal : la qualification à la CAN-2015. Hier face à la presse, le sélectionneur a expliqué sa première liste pour les éliminatoires.
Aujourd’hui, nous attaquons le début des éliminatoires de la CAN-2015, avec nos deux premiers matchs prévus à domicile et à Gaborone, les 5 et 10 septembre. Pour cela, une liste de 23 joueurs a été composée pour faire face. Sur la feuille de match, on aura 18 joueurs alignés. Cela est un aspect sportif que l’on va gérer. Malgré cela, nous avons suffisamment de joueurs pour faire face. C’est un mini championnat de six matchs. Nous ferons tout pour prendre le maximum de points. Vous connaissez tous les données. On a en perspective la qualification à la CAN-2015, qui sera organisée au Maroc. Mais avant tout, ce sont les matchs contre l’Égypte et le Botswana qui urgent. Pour le vol spécial pour Gaborone, aucune nouvelle. À l’heure où nous parlons, je ne peux pas répondre à cette question. Comment allons-nous voyager au Botswana ? Je ne sais pas, je n’ai aucune information. Personne ne m’a dit : coach, l’avion est là, il est acquis.
Départs et arrivées de joueurs
En ce qui concerne la liste, nous avons fait venir d’autres joueurs en l’absence de certains qui ne sont pas là aujourd’hui. Aujourd’hui, en termes de début de saison, les garçons qui ne sont pas appelés ont peu de temps de jeu. Pour Diafra Sakho, on était dans l’attente de son passage à l’échelon supérieur, c’est-à-dire de la Ligue 1 française au championnat anglais. On va le suivre pour voir ce qu’il fera. L’autre garçon (Baye Oumar Niasse) a changé de club. Il n’a pas aligné une série de matchs. Pour sa part, Moussa Konaté ne joue plus en Italie mais plutôt en Russie ; il y a des événements qui font qu’on le retient. Il a marqué récemment en Europa League avec son équipe de Krasnodar et au mois de mai, il y avait un mach Colombie / Sénégal A’. Aujourd’hui, vous pouvez constater que les joueurs qui sont appelés sont issus de cette équipe. Aliou Cissé n’était pas avec une équipe Olympique, mais plutôt une équipe A’. C’est celle-ci qui fait que Moussa Konaté et Pape Demba Camara sont là. Ce sont des arguments qui prouvent que le joueur mérite de revenir en sélection. Pour les gardiens de but, on est dans une situation malheureuse. Ceux qui sont là, sont soit dans des conditions difficiles, soit ils ne jouent pas. On peut faire le tour de la question, mais on ne verra pas un gardien sénégalais qui joue d’une façon permanente et régulière. Là aussi, pour Pape Camara de Sochaux, il est dans un club avec un entraînement spécifique. Il a joué le match contre la Colombie. C’est un élement que nous mettons en avant. Contrairement à Cheikh Tidiane Ndiaye et Issa Ndoye qui n’ont pas de club. Ces joueurs sont à un poste qui reste un cas très déliquat et particulier. Pour les gardiens de but du championnat local, celui-ci est arrêté. Tous les joueurs sont en vacances. Par rapport au niveau international, les gardiens du championnat local ne sont pas au niveau.
Premier match à LSS et supporters
Le premier match a toujours son importance. Il donne la confiance, la sérénité, mais aussi un capital de points. Si on parle de minichampionnat, c’est que nous sommes dans une série de matchs où, à chaque fois, il faut prendre le maximum de points sur les premières rencontres. Je connais l’Égypte. On a dernièrement visualisé sa cassette. C’est une équipe qui s’appuie sur une base locale même si dernièrement, elle a eu des difficultés nous allons bien travailler sur le plan tactique par rapport à nous-mêmes. Sans oublier le système de jeu qu’on mettra en place pour ce match. Les supporters ont leur importance. Pendant un moment, le Sénégal a souffert de ce manque de soutien populaire dont bénéficie toute équipe quand elle joue à domicile. Je suis persuadé que si on avait eu ce soutien, on aurait eu certainement quelque chose d’agréable lors de nos derniers matchs officiels. Leur appui sera d’un apport considérable. Nous avons besoin d’eux parce qu’ils sont un atout à ne pas négliger. Pendant un an, on les a privés de leur équipe nationale et de compétition. Maintenant, il faut en tirer les enseignements et continuer à supporter l’équipe. Après, on sera content ou pas, mais ce qui est sûr, c’est qu’il y a des joueurs qui vont s’appuyer sur cet engouement qui sera derrière eux.
Lamine Sané, latéral ou défenseur central
Lamine Sané n’a jamais joué arrière latéral droit. Si vous pensez qu’en jouant 3-4-3, Lamine sané a joué comme latéral droit, vous vous trompez. Contre la Côte d’Ivoire, nous avons joué en 3-4-3. Je suis désolé, il n’a jamais joué arrière droit et il n’a jamais été question qu’il joue arrière droit. Nous n’avons jamais travaillé comme ça. Je suis désolé de vous le dire. Je ne sais pas comment vous avez interprété et observé le match mais il n’a pas joué arrière droit. Sur tous les matchs qu’il a joués en sélection, il a évolué dans l’axe. Et ce match, lors duquel nous avons joué à trois défenseurs centraux, vous n’allez pas me dire que Djilobodji a aussi joué comme arrière gauche sur ce match-là. Pourquoi vous faites basculer Lamine Sané à droite et non Papy Djilobodji à gauche. Le système était là. On n’a jamais travaillé spécifiquement Lamine Sané a un poste d’arrière droit dans le cadre d’une défense à quatre avec tout ce que cela implique comme travail. Que les choses soient claires et précises. Ça, c’est la réalité. Ça peut plaire ou non. Est-ce qu’un défenseur central ne doit pas couper sur le côté droit pour assurer la couverture. Vous n’allez pas me faire dire qu’on a travaillé avec Lamine Sané comme arrière droit. C’est faux et archi-faux. Je suis désolé. On ne va pas y passer la nuit. Vous gardez votre façon de voir les choses. Maintenant, le cas de Kouyaté est une nouvelle donne avec son club, West-Ham. Mais chaque fois qu’il vient en sélection, c’est en tant que défenseur central, le poste qu’il occupait à Anderlecht. Nous allons voir avec lui, comment il se sent à ce poste de milieu de terrain. On va prendre les dispositifs en fonction du match à venir.
Entraînement unique au stade Léopold Senghor
Pour la découverte et la reconnaissance de la pelouse, il va falloir s’habituer. De ce côté-là, même ceux qui ont l’habitude de jouer au stade Léopold Sédar Senghor vont la découvrir parce que c’est une nouvelle pelouse. L’herbe est d’une certaine qualité. Les joueurs qui ont déjà connu ce terrain ne vont pas la reconnaître. Quand on joue à l’extérieur, on ne découvre le terrain de l’adversaire que la veille. Et ces joueurs ont l’habitude d’aller jouer à l’extérieur, ils sont habitués à voir le stade qu’une seule fois et cela est largement suffisant. Il y a un élément qui est important, c’est que l’équipe se prépare dans la sérénité, le calme. Dans de bonnes conditions. C’est pour cela qu’on va se préparer à Diambars. Après, on retrouvera le stade le jour du match. Une seule séance d’entraînement, c’est ce qui se fait habituellement. D’ailleurs à la finale de la Coupe du monde, Maracana était fermé la veille du match pour cause d’intemperie. Ce sont des joueurs professionnels. Une fois qu’ils prennent connaissance de la pelouse, ils se font une idée de la façon dont le ballon rebondit, roule. Et pour le moment, personne ici ne sait comment va réagir la pelouse aux appuis, aux ballons. C’est un nouveau terrain, donc attendons nous à un nouveau comportement. Croisons les doigts pour que les derniers réglages de la pelouse se passent bien.
Première sortie contre l’Egypte le 5 septembre
Pour ce genre de match, en termes d’agressivité et d’engagement, on doit être prêt. Surtout face à des équipes comme l’Égypte. La référence, et je l’ai souvent dit aux joueurs, ça reste le match contre la Côte d’Ivoire à Casa, ça c’est évident. L’état d’esprit, on est jamais sûr qu’on le maîtrise, mais vu l’ambiance, on peut dire que l’état d’esprit de ce groupe s’améliore à chaque sortie. Vous allez voir. Quand je vais passer de 23 à 18, croyez moi je ne vais pas faire cinq joueurs heureux. Ça c’est évident. C’est une réalité. Ils sont tous impliqués. Et j’ai pu le constater à travers les échanges qu’on a pu avoir durant ces intersaisons, mais aussi avec des joueurs qui sont en instance de changer de club ou qui vont changer de club qui, à chaque fois, m’interpellaient pour me demander en fonction de l’éventuel changement si ça pouvait avoir des incidences sur leur venue en équipe nationale. Ils étaient conscients, même si l’équipe nationale n’est pas un élement déterminant pour le choix de leur club. Mais, ils ont voulu connaître la tranquilité de signer dans un autre club. J’estime que c’est une collaboration un tout petit peu interessante par rapport à la fonction première que j’occupe. Nous avons un site professionnel, qui me permet de visionner tous les matchs des équipes que nous
rencontrons. Et j’espère le faire pour le match amical Égypte / Kenya du 30 août.