« Si je suis rentré en retard de la Can, c’est à cause de mon transfert. » Ces propos de Kara Mbodj s’expliquent facilement. Solide avec Genk, le défenseur central de 25 ans a cartonné avec le Sénégal à la Can. Vu ses prestations, West Ham a passé la seconde afin de le recruter. Le deal a finalement capoté. Jusqu’au prochain épisode.
Tout n’a pourtant pas toujours été facile pour le défenseur. Né au sud de Dakar, il vit une enfance complexe. « Mon père est décédé quand j’avais 14 ans, avait-il confié au Belang van Limburg. Une de mes quatre sœurs avait 25 ans quand elle est morte. La plus grosse source de revenu de la famille était une de mes sœurs qui était coiffeuse. Ce n’était pas facile au quotidien. »
Pour échapper à tout cela, Kara tâte du ballon avec ses copains. Il débute à 8 ans et délaisse progressivement l’école pour jouer le plus possible. « Cela causait des engueulades avec ma mère. Vers 14 ans, peu avant le décès de mon père, j’ai définitivement lâché les cours. Ce fut une période difficile mais après un stage, l’académie de Diambars, fondée par Patrick Viera, Bernard Lamah, Saer Seck et Jimmy Adjovi, m’a recruté. »