Honoré du prix de la Convention internationale du Sport en Afrique décerné par le magazine ‘’Cisa’’, hier à Dakar, l’ancien gardien de but camerounais, Joseph Antoine Bell a encore analysé «de la manière la plus froide» les maux du football sénégalais.
Certes, il a dit beaucoup de bien de Roger Mendy avec qui il a joué (Sporting Toulon Var, 88-89), «un de ces grands joueurs qu’on n’imaginait pas, le plus grand libéro que j’ai connu», mais «JAB» n’a pas oublié son langage de «vérité» lorsqu’il s’est agi de parler du football africain, notamment sénégalais. «Le football ne commence pas par les footballeurs et le sport non plus avec les sportifs, mais avec les dirigeants», a d’emblée souligné le consultant sur Radio France Internationale qui essaie d’analyser de la manière la plus froide. «L’année dernière (2012), explique Bell, j’avais toutes les raisons de favoriser le Sénégal, mais la seule manière de le faire, c’est de dire la vérité. J’ai eu à dire que les Sénégalais avaient repris le bon chemin. Malheureusement, ils étaient hantés par les défauts du passé (…)». Car, selon l’ancien portier de l’Olympique de Marseille, «à un moment donné, le Sénégal a pu se remettre sur le droit chemin et cela a fait que d’autres pensaient qu’il était déjà arrivé. Et au début de la Can 2012, les Blancs disaient que le Sénégal était parmi les favoris et je disais non, pas encore, (parce) qu’il venait juste de se relever et qu’il fallait lui donner le temps». Mais, constate-t-il, «tout le monde est pressé d’arriver, les dirigeants (du football) pressés d’avoir des louanges (…)». Et afin de développer le football, il estime que ces derniers «doivent prendre leurs responsabilités et s’occuper de la jeunesse pour que les enfants puissent accéder aux terrains de football et s’amuser».
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