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À un mois de la date annoncée pour la livraison du stade Léopold Sédar Senghor, l’état de la pelouse n’est pas des plus rassurants. Même si racines et cailloux ont été enlevés pour laisser place à la verdure, l’inquiètude demeure. À l’aide de pelles, râteaux et balais, les jardiniers s’attellent à donner un éclat à la  pelouse du stade Léopold Sédar Senghor. Si une partie de l’aire de jeu a reverdi, une autre refuse d’être à niveau. Malgré les difficultés, les travailleurs ne rechignent pas à la tâche. Tonte, désherbage, taillage, rien n’est de trop. Mais l’état de la pelouse inquiète. Le gazon est envahi par les mauvaises herbes. Comme s’ils s’étaient passé le mot, les ouvriers refusent de s’exprimer. Du bout des lèvres, l’un d’eux lance laconiquement : «On n’est pas là pour expliquer quoi que ce soit. On travaille et au moment opportun, les personnes habilitées à parler le feront. On n’a aucune explication à donner». Et l’ouvrier de haranguer la troupe sous l’accablant soleil de ce mois de Ramadan.

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GAZON QUI TARDE À POUSSER – LSS suspendu aux… premières pluies
Certes, les techniciens s’affairent autour de la pelouse pour que le gazon puisse tenir afin que le Sénégal reçoive tous ses matchs à domicile, mais les autorités sont suspendues à… la météorologie. «Mais, au rythme où vont les travaux, il y a de quoi s’inquiéter. Un technicien nous a fait savoir que le gazon pourrait tenir à condition qu’il pleuve sur Dakar au moins une fois avant le 15 août. D’après les services de météorologie, la pluie est attendue à Dakar vers le 20 juillet prochain. L’arrosage manuel ne pourra pas satisfaire les besoins. Il faut impérativement de l’eau de pluie si on veut avoir un gazon à niveau», souffle un cadre du ministère des Sports. En l’absence de Mathieu Chupin qui a remporté le marché de l’implantation du gazon du stade Léopold Sédar Senghor, le manager général adjoint de Dakar Sacré-Coeur fait dans le clairobscur. «Je ne maîtrise pas cette question. C’est Mathieu (Chupin) qui peut vous en parler. Malheureusement, il est hors du territoire national. En tout cas, sachez que le travail se passe convenablement. Et nous espérons livrer la pelouse dans les délais», a déclaré Benjamin Boniface.

FODÉ SYLLA, DIRECTEUR DES INFRASTRUCTURES SPORTIVES – «Le stade livré à la mi-août,… si tout se passe bien»
«À l’heure actuelle, il y a le désherbage de la pelouse. Et quand on a fait des semis, il y a des mauvaises herbes qui ont grandi en même temps. Donc, il fallait faire ce désherbage mécanique et manuel. Aujourd’hui, c’est fait. Ils sont dans une phase de fertilisation. L’arrosage aussi continue. On va certainement avoir des résultats probants d’ici quelques jours. Mais il faut que les fertilisants aussi fassent leur effet. Ce n’est pas automatique. Ils ont mis l’urée le week-end dernier. Ils sont en phase de terreau pour fertiliser davantage le sol qui était relativement pauvre. Ils l’ont enrichi et on verra les résultats d’ici une semaine. Si tout se passe bien, on recevra le stade à la mi-août. On mettra tous les moyens à notre disposition pour arriver aux résultats escomptés.»

RÉUNION DE CRISE AU MINISTÈRE DES SPORTS – La toiture du stade au coeur des discussions
Dans le souci de livrer la toiture du stade Léopold Sédar Senghor à date échue, le ministère des Sports a convoqué, hier, l’entreprise Touba Darou Minam en réunion de crise. Les employés de la société Touba Darou Minam (TDM) plantent les premiers coups de pioche dans les tribunes du stade Léopold Sédar Senghor avec comme objectif de refaire les gradins délabrés. Mais, l’entreprise a du mal à convaincre l’État du Sénégal qui veut des gradins confortables. Avec les lenteurs notées dans les travaux, le directeur des Infrastructures sportives (DIS) du ministère des Sports a convoqué, hier, l’entreprise en réunion de mise à niveau. Cette rencontre qui s’est tenue dans les locaux de la direction de la Haute compétition pendant plus de trois tours d’horloge a été houleuse. Au sortir de cette rencontre, un brouillard d’interrogations a surplombé l’enceinte du stade Léopold Sédar Senghor. Mais, Cheikh Yade, le responsable technique de l’entreprise TDM apporte des réponses : «Pratiquement, on est à la phase terminale. On a déjà fait la réhabilitation de la structure. C’est fait à 100% et il ne reste que la pose de la toiture que nous comptons démarrer mercredi prochain. Tout l’équipement est en place. Et il y a les moyens financiers qu’il faut», rassuret- il. Pour le deadline, Cheikh Yade pense qu’il est très tôt de se prononcer sur la date de livraison du chantier car «on ne peut pas s’avancer dessus. Tout dépend du rythme de travail. Je pense que d’ici à vendredi prochain, on pourra avoir une idée nette du rendement des ouvriers. En ce qui nous concerne, on est persuadé qu’on va livrer le stade à date échue. Dans le dossier d’appel d’offres (DAO) de notre marché, il est prévu de terminer le contrat avant le match. Et je pense que nous sommes dans les délais. C’est le contrat qui me lie au ministère des Sports et je me fie à ce contrat.» Pour sa part, Fodé Sylla, le directeur des Infrastructures sportives précise : «On s’est entretenu aujourd’hui pour dégrossir le problème. Maintenant, la balle est dans le camp de l’entreprise. On est allé dans les détails pour voir certaines choses. On a décelé des problèmes qu’on a dû lever. Maintenant à l’entreprise de se réajuster par rapport aux problèmes liés à l’approvisionnement. Ils ont donné des assurances pour que ça se débloque le plus tôt possible. Une fois que ça sera fait, il y aura beaucoup d’avancements sur la charpente. On compte sur eux pour réellement booster le chantier. Là, on est prêt à faire des mesures nouvelles, c’està- dire, faire des quarts pour s’en sortir. Ce qui est sûr, c’est qu’on va utiliser tous les voies et moyens pour parvenir à ces résultats-là.»

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