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L’Organisme régional de coordination des activités de vacances de Dakar (ORCAV) joue sa finale 2012, le 13 février prochain, au stade Demba Diop. Une occasion saisie par son président Ababacar Sadikh Ly, qui a fait face à la presse hier, mardi 5 février, pour lister les maux dont souffre le mouvement navétanes à Dakar.
Les navétanes ont-ils fait leur temps ? Jadis pépinière de plusieurs clubs sénégalais, le championnat national populaire ne fait plus recettes. Il est gangréné par la violence. Au lieu de trois mois, il s’étale sur 365 jours. A cause précisément, du manque d’infrastructures pour accueillir les 1502 matches de l’Orcav de Dakar.

Face à la presse hier, Ababacar Sadikh Ly relève une première anomalie : «la finale de 2012 va se jouer le 13 février 2013». Un paradoxe que le président de l’Orcav de Dakar met sur le compte de la perturbation de l’année scolaire mais aussi de « l’affaire de Cheikh Béthio Thioune qui, souligne-t-il, a mobilisé toute la police».

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Dégageant les causes et les conséquences de cet étirement de la saison, Ababacar Sadikh Ly, indexe l’absence d’infrastructures dans la capitale sénégalaise. «Nous disposons de trois stades majeurs et de six mineurs. Le stade Demba Diop est sur-utilisé. Pourtant, semble-t-il déplorer, nous avons six terrains impraticables, aux Hlm, Hann, Cambérène, Yoff, Ouakam et Ngor. Mieux, nous avons produit un document qui permet leur réhabilitation. Ça ne va coûter que 800 millions. Depuis janvier 2012, on attend».

Et d’ajouter : «le constat, c’est que le public délaisse les stades. Les recettes engloutissent les charges. L’empiétement sur l’année scolaire a aussi été une très mauvaise communication pour nous».

Pourtant la prolifération des ASC n’est pas non plus étrangère à la multiplication des matches. Mais pour le président de l’ORCAV, «on ne peut pas interdire aux gens de s’affilier. La prolifération entraine la popularité des navétanes (sic). C’est Dakar qui est devenu populeux».

Wade, le «généreux»; Macky, le «radin»

L’actuel régime non plus n’est pas exempt de reproches dans les difficultés que traverse le mouvement navétanes, selon M. Ly.
«Le gouvernement est absent dans les navétanes. Les gens commencent même à regretter l’ancien régime, parce que les dirigeants actuels ne sont pas intéressés par les navétanes», déclare-t-il. Comment et pourquoi ?

Ababacar Sadikh Ly en veut pour preuve la discipline que pratique le Premier ministre, Abdou Mbaye. «Quand, vous avez un PM qui pratique un sport comme le golf qui n’intéresse qu’1 % des Sénégalais, qu’est ce que vous pouvez attendre de lui (re-sic) ?», s’interroge-t-il.

Pis, le président de l’Orcav relève aussi des difficultés avec l’autorité administrative (le préfet) qui selon lui, prend un malin plaisir à user et abuser de l’élasticité de la notion «de troubles à l’ordre public» pour annuler ou renvoyer les finales zonales. Notamment à Yoff.

«Pourtant rappelle-t-il, le commissaire Arona Sy ne nous a jamais opposer ça. Il a été excellent. Quels que soient les risques qui entourent un match, il nous appelait dans son bureau pour discuter. Ensuite, il prenait des dispositions nécessaires».

Interpellé sur les violences notées dans les rues pratiquement à chaque match surtout au coup de sifflet final ? Ababacar Sadikh Ly répond : «personne ne peut me donner dix matches sur les 1502 que nous organisons où il y a la violence», s’exclame-t-il. Puis ajoute-t-il : «c’est à l’Etat via la police de veiller sur la sécurité des personnes et des biens».

 

Sudonline

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