Après huit mois loin des terrains, Ricardo Faty a retrouvé le goût de la compétition, dimanche dernier contre Monaco. L’international sénégalais espère porter l’AC Ajaccio sur ses épaules. Sachant que la situation est déjà compromise.
On a connu des retours plus confortables. Ricardo Faty n’aurait dû apparaître que quelques minutes sur la pelouse du stade Louis II, dimanche dernier. Ou même ne pas apparaître du tout. Finalement, l’expulsion de Jean-Baptiste Pierrazzi a précipité le retour du grand (1,92 m) milieu de terrain ajaccien. Mais il ne s’en plaint pas. « Je sens toujours une différence entre mes deux chevilles mais je commence à retrouver quelques sensations », admettait l’ancien joueur de l’Aris Salonique après la défaite à Monaco (1-0). De retour sur les terrains après en avoir été éloigné pendant huit mois, Faty n’a toutefois pas vraiment le temps de savourer la reprise de son activité. Car l’heure est grave du côté de l’AC Ajaccio.
« Remonter le niveau de l’équipe »
A presque mi-parcours, le club corse est avant-dernier avec déjà sept points de retard sur le premier non-relégable du moment, Montpellier. Avant de penser à sa situation personnelle, l’international sénégalais de 27 ans va donc devoir enfiler le bleu de chauffe sans tarder. « J’ai à cœur de ramener plus d’enthousiasme et d’envie dans l’équipe, explique le petit frère de Jacques Faty sur le site du club ajaccien. Il n’y a pas de pression particulière, on a tous envie de bien faire et de faire remonter l’équipe au classement. Moi le premier. Je vais tout faire pour remonter le niveau de l’équipe, en espérant qu’on prenne des points. » Alors encore entraîneur de l’ACA, Fabrizio Ravanelli regrettait chaque week-end de ne pas pouvoir compter sur l’ex-pensionnaire du centre de formation de Strasbourg parti ensuite à l’AS Rome.
« Limiter la casse »
Aujourd’hui, « Penna Bianca » n’est plus là. Mais le stade François-Coty mise à son tour beaucoup sur son joueur pour dynamiter ses coéquipiers. Le principal concerné en a d’ailleurs pleinement conscience. « Je sais que je suis plus ou moins attendu par les supporters parce que j’ai laissé de bons souvenirs ici. Ce n’est pas évident, on est un peu décroché, mais il reste deux matchs très importants à jouer contre des équipes à notre portée (ndlr : Lorient et Reims), même si elles sont bien placées en championnat. » Vite remis dans le bain, Faty adopte la même ligne de conduite que ses partenaires. Ne pas voir trop loin mais se focaliser déjà sur cette fin d’année 2013 capitale. Il sera temps ensuite de penser à prolonger l’éventuelle remontée fantastique. « On va essayer de limiter la casse jusqu’à la trêve et se concentrer pour refaire comme il y a deux ans ou l’an passé une grosse deuxième moitié de saison. » Privé de l’intégralité de la première, Ricardo Faty donnera tout pour prouver une fois de plus qu’impossible n’est pas ajaccien.
Football365