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Gagner le premier match dans une phase finale est d’une importance capitale. Surtout sur le plan psychologique. Le sélectionneur des «Lions» qui doit affronter le Ghana le 19 janvier prochain à Mongomo partage le même avis que les observateurs et anciens internationaux sénégalais qui ont pris part au club de la presse que l’Association nationale de la presse sportive sénégalaise avait organisé le 10 janvier dernier au stade Léopold Sédar Senghor. Toutefois, Alain Giresse soutient qu’aussi important soit le premier match, il n’est pas décisif.

Ghana, Algérie et Afrique du Sud. On peut dire que le tirage n’a pas été clément pour le Sénégal ?

On peut dire effectivement que le tirage n’a pas été clément et maintenant qu’est-ce qu’on peut faire sinon que de constater qu’un tirage au sort reste un tirage au sort. On a hérité de deux mondialistes plus une équipe d’Afrique du Sud qui a fait un bon parcours en qualifications. Ceci dit quand on dit qu’il est difficile, je ne pense pas qu’on puisse se dire que dans une Can, qu’il peut y avoir un groupe facile. Je crois qu’il faut éliminer le fait qu’il peut exister un groupe facile en Can. On sait ce qui nous attend. On va tout faire pour rivaliser avec ces équipes là en bien se préparant. On va défendre nos chances sur le terrain, c’est lui le juge et il décidera des performances et résultats.

Après le Mali et le Gabon, vous allez coacher une troisième sélection africaine en phase finale de coupe d’Afrique. Il s’agit du Sénégal. Pensez-vous que cette fois, vous allez monter sur la plus haute marche du podium ?

Ça, c’est toujours l’espoir qu’on peut avoir, c’est vrai que les deux premières Can avec le Gabon et le Mali aussi bien avec l’une comme l’autre ça s’est bien passé. Maintenant, on espère toujours et moi je pars avec une idée de faire un résultat après que les observateurs et des débateurs font des rapprochements sur ce que j’ai fait précédemment c’est autre chose.
Je pars pour faire mieux avec le Sénégal. Le Sénégal a plus de potentiel de joueurs que ces deux pays là. Surtout tout ce qui est défense centrale, milieu central et attaque ça donne des possibilités. Et les joueurs sont de uns et les autres ce qui permet d’avoir des solutions de modification de système et d’équipe.

La poule C est considérée par beaucoup d’observateurs comme celle de la mort. Est-ce votre avis ?

Il faut toujours un groupe de la mort dans chaque compétition que ce soit la Coupe du monde ou la Can. Maintenant, là, c’est le nôtre qui est baptisé comme étant le groupe de la mort. En qualification, on n’était pas loin de ce groupe (le Sénégal, la Tunisie, l’Egypte et le Botswana) aussi mais on est sorti vivant. Il faut qu’on reste prudent et dans le cadre du sport, j’admets que c’est difficile mais dire que c’est le groupe de la mort c’est un peu dramatiser les choses.

Quelle importance accordez-vous au match d’ouverture du Sénégal contre le Ghana, le 19 janvier ?

On dit toujours que les premiers matches sont les plus importants et c’est vrai. Mais dans ce groupe, je ne pense pas que les perdants du premier match sont définitivement éliminés. Parce que ce sont de bonnes équipes et par exemple si le Ghana rate son entrée, cela ne veut pas dire que contre l’Algérie, les Ghanéens vont le perdre aussi pareil pour les autres équipes. Le premier match va être gagné par une équipe mais ce n’est pas parce qu’elle est plus forte mais les circonstances sont favorables. C’est juste pour dire que le premier match est important mais pas décisif.

Mongomo n’est ni Bata encore moins Malabo. La Guinée-Equatoriale a suppléé au Maroc dans la précipitation pour organiser cette CAN. Il y aura beaucoup de manquements certainement surtout sur le plan de la logistique, les terrains de jeu et les hôtels. Que faudrait-il faire pour être dans des conditions de performance ?

Effectivement ce n’est ni Malabo, ni Bata en condition d’hébergement, terrain de jeu et d’entrainement. A notre niveau, on ne peut pas faire grand-chose, on est dépendant de ce qu’on va trouver. Ce qu’on doit faire c’est de bien nous préparer et préparer les joueurs mentalement, à ce qu’ils vont découvrir. C’est pourquoi mon déplacement à Mongomo était utile, j’ai vu toute les conditions. Je peux me servir de ça pour préparer les joueurs et également essayer d’avoir un dispositif d’atténuer les conséquences des manquements dont on parle. Il faudra limiter les désagréments, ce ne sera pas toujours simple et facile.

Qu’est ce qu’il faut pour gagner une coupe d’Afrique des nations ?

Rires ! Pour gagner la coupe d’Afrique, il faut battre toutes les autres équipes mais en étant plus fort. Mais moi, la question que je me pose est comment réussir une bonne coupe d’Afrique. Et pour cela, il faut d’abord que la préparation soit réussie. C’est la base de tout bien, qu’elle soit sérieuse, cohérente, être dans les meilleures conditions. Et que ces possibilités puissent durer sur tous les matches. Après, le constat est que le Sénégal a un dispositif sur le plan de la préparation et ça c’est notre propre responsabilité.
On organise tout ce qu’il faut pour notre préparation, après est-ce que nos moyens techniques et nos capacités, notre jeu seront suffisants par rapport aux autres équipes, ça on verra bien. Mais en tout qu’a, nous, on va tout faire pour exprimer nos possibilités au maximum et surtout il faudra sur ces genres de matches d’avoir les moyens.

Où est-ce que vous serez le soir du 8 février ?

J’espère que je serais toujours en Guinée Equatoriale et ça sera un bon signe.
Votre équipe a terminé 2ème derrière la Tunisie lors des éliminatoires. Toutefois, le Sénégal dispose de la meilleure défense avec le Cameroun avec un seul but encaissé.

C’est rassurant non ?

C’est toujours mieux de prendre qu’un seul but. Une équipe se construit par sa solidité défensive et c’est la capacité qu’elle a à contenir le jeu adverse. C’est une bonne chose d’avoir été solide dans les éliminatoires et comme je l’ai dit. C’est rassurant. Toutefois, au niveau de l’attaque, ses adversaires de la poule C ont fait mieux.

L’inefficacité de vos attaquants en sélection vous inquiète-t-il ?

Le coté rassurant c’est au goal-différence plus 7, c’est très acceptable. Mais au niveau de l’attaque, on a encore des choses à améliorer sur l’inefficacité de nos attaquants. Pourtant, on a plusieurs occasions pour marquer. Donc, il faudra que le ratio soit plus élevé que notre pourcentage de réussite entre les occasions que l’on a et des buts marqués. Dans les compétitions comme la Can, il ne faut pas se permettre de rater beaucoup d’occasions.

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