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Alain Giresse

Libre de tout contrat depuis son départ du Mali, Alain Giresse aspire à retrouver une sélection africaine prochainement. Non qualifié pour la prochaine Coupe d’Afrique des Nations, le Sénégal lui conviendrait parfaitement…

Alain Giresse, quelle est votre actualité depuis votre départ du Mali ?

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Depuis le Mali, je suis en stand-by. Je suis toujours dans la réflexion d’une fonction au sein d’une équipe nationale. J’ai pris l’habitude d’entraîner une équipe africaine dans des conditions pas toujours évidentes. Mais il y a des aspects qui me plaisent, sur le plan humain, sur le travail à fournir qui permet à la fédération pour laquelle vous travailler de franchir un cap.

Vous avez quitté le Mali après une troisième place à la CAN 2012. Avez-vous des regrets ?

Bien sûr, j’ai des regrets. Il a fallu, après la CAN 2010, reconstruire une équipe. C’était la mission que l’on m’avait affectée et je l’ai réussie. En plus de cela, on les a amenés à la troisième place. Le groupe adhérait et était content de participer à ce projet. J’avais envie de continuer mais les dirigeants ont tout d’un coup modifié les conditions de travail, à travers un autre contrat, que je n’ai pas trouvé correct. C’est la raison pour laquelle j’ai décliné la prolongation avec beaucoup de regrets.

La raison était-elle financière ?

Non. La raison portait sur des prérogatives qui étaient réduites, un pouvoir de décision amoindri. Par rapport aux joueurs, ce n’était pas cohérent car ils pouvaient s’attendre à ce que je conserve mon pouvoir d’autorité.

« Le Mali était à jeter aux ordures »

Pourquoi les dirigeants ont-ils voulu modifier vos accords ?

Je pense que c’est de la récupération. Lorsque j’ai pris l’équipe après « leur » CAN 2010, peu de monde se préoccupait de cette équipe. Elle était à jeter aux ordures. Par la suite, tout d’un coup, tout le monde a voulu reprendre l’autorité de cette équipe, donner des orientations, des lignes de conduite alors qu’il fallait simplement continuer à renforcer la base et les résultats acquis.

Vos joueurs ont dû être touchés par ce départ…

Bien sûr. Ils regrettent, comme je regrette de ne pas être avec eux au quotidien. Avoir été porté en triomphe par ses joueurs, c’est ce qu’un entraîneur peut vivre de mieux. Ils démontrent qu’ils ont un attachement envers leur coach. Je ne leur ai pas fait de cadeau mais j’ai travaillé de façon honnête et consciencieuse avec eux. Ça a donné des résultats.

Récemment, vous avez évoqué la possibilité d’entraîner le Sénégal…

Je maintiens car le Sénégal est une équipe qui m’intéresse. A partir du moment où je suis libre, je suis candidat au poste d’entraîneur.

Où en sont vos contacts avec le Sénégal ?

Il n’y a rien d’officiel encore. Il faudra discuter des objectifs, des mises en place… Discuter de tout ce qui est nécessaire pour se mettre d’accord avant de s’engager pour travailler ensemble.

Pourquoi ce projet vous intéresse-t-il ?

Parce que c’est le Sénégal, une équipe africaine que je connais. C’est un challenge intéressant.

« La Côte d’Ivoire mérite d’être couronnée »

Le Sénégal, c’est une équipe difficile à gérer pourtant…

Il n’est jamais facile d’être sélectionneur. Il faut mettre en place une organisation qui correspond au Sénégal pour en tirer le maximum. Il y a un potentiel qu’il faut exploiter.

A l’image du Maroc, le Sénégal est une équipe de stars qui peine à marcher…

Lorsque l’on est un joueur international, on doit être conscient de l’objectif à atteindre. C’est ce que j’ai dit lorsque je suis arrivé au Mali. Je n’ai jamais obligé un joueur à être sélectionnable. Il faut qu’ils aient l’envie, c’est la première condition. S’ils arrivent pour traîner les pieds, pour ne pas s’engager, pour ne pas avoir envie de vivre quelque chose, il ne faut pas venir, c’est la première règle. Après, on avance et on se soumet aux conditions de vie de l’équipe nationale.

Que pensez-vous des groupes pour la prochaine CAN ?

Il y a un groupe compliqué avec la Côte d’Ivoire, l’Algérie, la Tunisie et le Togo. Ensuite, c’est ouvert. Il faudra voir si la Zambie peut de nouveau créer l’exploit. Et la Côte d’Ivoire aura enfin l’occasion de concrétiser son rêve en étant champion.

Quel est votre favori pour la CAN 2013 ?

Je dirais la Côte d’Ivoire car les joueurs talentueux qui la composent méritent d’être couronnés. Ensuite, je trouve que le Burkina a de bons joueurs. Le Ghana sera présent et l’Algérie de Vahid (Halilhodzic) peut faire quelque chose.

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