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Informé de la présence du journal STADES à l’hôtel de son équipe, Albert Cartier s’est spontanément présenté à votre serviteur. et sans protocole aucune, le coach messin a volontairement accepté de donner son avis sur «ses» Sénégalais, ceux d’aujourd’hui et d’hier.

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Jules Bocandé

«J’aime en général les gens qui sont passionnés et qui ont de l’ambition ainsi que la joie de vivre. J’aime franchement les personnalités positives. Je trouve que les footballeurs sénégalais ont ces qualités-là. Ils sont généreux et le matin, ils affichent une mine de personnes qui ont envie d’aller plus loin. Ma première vraie
rencontre avec un joueur sénégalais, c’était contre moi. C’est Jules Bocandé. On était adversaires, mais en fin de compte, on avait un respect mutuel. On animait tous les deux le grand duel Metz / Nancy (le derby lorrain). Lui était à Metz et moi à Nancy. Nos rencontres étaient tellement chaudes que vous ne pouvez pas imaginer.
C’était violent, sur le terrain et en dehors. Je me rappelle quand Jules (Bocandé) disait que ce derby il faut plutôt l’appeler le derby Bocandé / Cartier plutôt que Metz / Nancy».

Guirane ndaw

«Concernant guirane Ndaw, on cherchait un milieu de terrain, avec une taille imposante, de l’expérience, du métier et qui connaisse un peu le football de la Ligue 1, qui puisse être un peu le patron du milieu de terrain. On ne trouvait pas le joueur-là. Mais, en un moment quand on nous appelle pour dire qu’il y avait un joueur qui s’apprêtait à signer à Valenciennes, le président a appelé le Directeur général et le Directeur sportif. quand on m’a contacté, j’ai tout de suite dit : bien sûr qu’il m’intéresse. Je me rappelle son passage à Sochaux, à Nantes et même à Saint- Etienne. quand on m’a dit qu’il jouait en grèce, j’ai automatiquement appelé un ami qui y vit, puisque j’ai entraîné un an là-bas. Ce dernier m’a dit que guirane va souvent à la guerre et que si je le prenais, il ferait mon affaire. C’est en 24 heures que tout s’est fait avec Ndaw. Et là, on ne regrette absolument rien».

Sadio Mané

«Sadio Mané, je l’ai eu durant deux mois en National (D3 française) avant qu’il ne soit enrôlé par red Bull Salzburg. Avec lui, c’est un truc de fou que nous avons vécu. Dans un match de National contre Bourg-Péronnas, on n’arrivait pas à marquer. On a tapé trois fois sur le poteau. À la 55ème minute, quand un joueur adverse tombe après une faute sur lui, je fais venir Sadio Mané sur la ligne de touche et lui dis : écoute, il faut que tu nous aides là. On n’y arrive pas. Tu as vu, le gardien il a fait six arrêts et on a tapé trois fois sur le poteau. S’il te plaît Sadio, gagne-moi ce match-là. Tu dois faire quelque chose, gagne ce match pour tes copains. Deux minutes après, Sadio récupère le ballon à trente mètre de nos buts. Il dribble trois personnes, fais un une-deux et récupère le ballon avant de faire un passement de jambes devant le portier adverse qui lui met un tacle irrégulier. Voilà, on bénéficie d’un penalty que Sakho (Diafra) marque. Par la suite, Sadio revient vers moi et me dit : coach voilà c’est fait. Depuis ce jour-là, j’ai su que c’est un phénomène ».

Diafra Sakho

«Pour Diafra Sakho, je dis que les gens n’ont rien vu pour le moment. Le football anglais lui convient bien comme lui conviendrait le football allemand, mais le football italien ne ferait pas son affaire. Il a un physique qui va avec son mental. Le garçon allie les deux. Je peux vous dire que Sakho n’a pas encore fini de grandir. Il a une rage, une envie et une ambition terribles. Je ne suis pas surpris par ce qu’il est en train de faire en Premier League. Avec l’énergie qu’il met dans un match, on ne peut pas être surpris qu’il mette des buts comme ça».

CARTIER SUR LA CAN 2015 – «LE SENEGAL N’EST PAS GATE»

«Le Sénégal n’est pas bien gâté. Cette coupe d’Afrique ne sera pas facile pour le Sénégal. Il a en face une équipe algérienne qui ne sera pas facile à jouer. Ça, tout le monde le sait. Le ghana a une bonne équipe. Mais celle-ci est en train de se faire avec de nouveaux footballeurs. Donc, il va falloir beaucoup de temps pour grandir. L’Afrique du Sud, je ne connais pas son équipe pour le moment. En tout cas, il ne faut pas sous-estimer l’Algérie».

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