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Après trois titularisations de rang en sélection sous l’ère Giresse, Lamine Gassama espérait voir le bout tunnel. Mais très vite, il s’est retrouvé à nouveau dans les ténèbres.

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Avant la publication de la liste des joueurs devant prendre part au match aller contre la Côte d’Ivoire, comptant pour les barrages de la Coupe du monde 2014, Alain Giresse disait de son arrière latéral droit ceci : «On ne peut rien reprocher à Gassama en sélection, il fait son boulot.» Au retour d’Abidjan, son discours a changé. «Lamine Gassama a eu un match (à l’aller) difficile et avait besoin de faire un petit peu le break pour se régénérer, parce que déjà, avec son club, ça ne se passe pas comme on le souhaiterait.» La photo est parfaite. Elle renseigne à souhait sur la situation peu enviable de l’arrière droit sénégalais. Barré par la concurrence à Lorient, où il n’a disputé que quatre matches cette saison en championnat, Lamine Gassama voit son nom gommé de la liste des Lions. Lui qui semblait revenir au-devant de la scène après deux matches fructueux au mois de juin (contre l’Angola et le Libéria) avec la sélection nationale, se retrouve, encore une fois, au creux de la vague. Noyé par un certain Gervinho le 12 octobre dernier à Abidjan. Ancien sélectionneur adjoint des Locaux, Badara Sarr résume l’avis général : «Contre la Côte d’Ivoire, il n’était pas dedans. Parce qu’il a eu à croiser Gervinho, un adversaire coriace, l’un des meilleurs attaquants actuellement sur le côté droit. Donc, il n’a pas été épargné. Il vaut beaucoup mieux que ça.»

Si Lamine Gassama a été pour ce match en deçà des attentes, c’est «parce qu’il a manqué de compétition à un moment donné». Badara Sarr : «Un joueur qui ne joue pas a tendance  à perdre ses repères et à prendre du poids. La prise de poids explique sa lourdeur. Il faut de la vivacité dans le secteur où il est.»  Ce n’est pas tout. «Peut-être, on peut lui reprocher un manque d’agressivité dans les duels à un contre un. Mais le reste, c’est plus des fautes collectives qu’individuelles.» Alors, y avait-ilun pressing sur le porteur du ballon au milieu ? La transmission entre le milieu et l’attaque était-elle coupée ? Non ! «Les Ivoiriens ont joué à leur aise. On n’a pas coupé le circuit entre Gervinho et le milieu de terrain qui lui faisait des passes. Ensuite, le milieu excentré, Moussa Sow, devait lui apporter du soutien dans les phases défensives. Ce qui n’était pas le cas. Enfin, l’axe central (Lamine Sané et Cheikhou Kouyaté) devait aussi l’aider dans les couvertures. La défense du Sénégal était très haute, placée à la médiane. Ce qui laissait à Gervinho 30 ou 40 mètres derrière. Et en vitesse pure, il est intenable. Sur le troisième but, Kalou est parti de la ligne médiane pour battre le gardien. Donc, il ne faut pas trop accabler Lamine Gassama. Lors de ce match, il n’a pas été aidé. Quand Gervinho a dribblé le gardien, il s’est retrouvé sur la ligne de but pour sauver son équipe

Après ce match, collectivement désastreux, «l’équipe nationale aurait pu constituer pour Lamine Gassama un soutien moral et lui permettre de revenir à son meilleur niveau. Malheureusement pour lui, se désole Badara, il y a un impératif de résultat (un écart de deux buts à surmonter pour se qualifier à la Coupe du monde). Tout cela fait qu’il joue de malchance».

Son absence pourrait porter un sacré coup à son moral. «Il n’a pas été épargné durant toute sa carrière et n’a pas eu le coup de pouce dont certains ont bénéficié. Quitter l’équipe nationale et rester longtemps sans sélection. Puis revenir avec force et ensuite se retrouver sur la touche, à 90 minutes, peut-être, d’une coupe du monde. Ce n’est pas facile. Il lui faut un véritable soutien sur le plan mental pour l’aider à revenir à son meilleur niveau.»

 

iGFM

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