Le défenseur a effectué ses débuts internationaux lors de l’édition 2007, au Brésil, où les Lions ont participé pour la toute première fois à la compétition, vitrine du beach soccer mondial. Il n’a pas manqué un seul rendez-vous depuis et attend avec impatience le début des hostilités au Portugal. Son équipe y affrontera, dans le Groupe A, le pays organisateur, le Japon et l’Argentine.
Déjà qualifié à deux reprises pour les quarts de finale de la Coupe du Monde, le Sénégal n’est en revanche jamais allé plus loin. “Nous comptons bien y remédier, mais ce ne sera pas facile de faire mieux cette année”, prévient Sylla. “Nous allons essayer. Il n’est jamais évident d’affronter le pays organisateur d’un tournoi. Les Portugais auront le public derrière eux et peuvent compter sur d’excellents joueurs, comme Belchior ou Madjer. Ils nous ont déjà battus en 2011.”
Le joueur de 29 ans était déjà là lorsque le Sénégal a remporté 4:1 le premier match de son histoire en Coupe du Monde de Beach Soccer, contre le Japon. “Ils ont beaucoup changé depuis”, souligne-t-il. “Leur entraîneur, Ruy Ramos, un Brésilien, en a fait une très bonne équipe. Nous ne savons pas énormément choses de l’Argentine, mais leur capitaine, Luciano Franceschini, est un joueur de qualité.”.
Partager son expérience
Le capitaine sénégalais a désormais hâte de partager son expérience avec ses jeunes coéquipiers : “Je leur conseillerai de rester concentrés pendant toute la durée de la compétition et d’essayer de représenter notre pays avec fierté. Ils vont devoir jouer collectivement, écouter l’entraîneur et respecter nos adversaires”. Vainqueur du championnat du Sénégal avec l’US Ouakam, Sylla, marié et père d’une petite fille, n’est pourtant pas professionnel à temps plein. “Je travaille comme professeur d’éducation physique”, explique-t-il.
Les Sénégalais ont gagné leur billet pour le Portugal lors des Championnats africains de Beach Soccer de la CAF, aux Seychelles, en avril dernier. Les Lions y ont terminé à la deuxième place après avoir échoué aux tirs au but, en finale, contre Madagascar. “C’était une grosse déception, mais nous avons tout de même atteint notre objectif de nous qualifier pour la Coupe du Monde”, témoigne Sylla. Le défenseur est particulièrement fier d’avoir été choisi pour porter le brassard de capitaine pendant la compétition : “C’est un honneur, mais aussi une énorme responsabilité. Je ferai de mon mieux pour être à la hauteur et conserver la confiance de l’entraîneur”.
Ce dernier, Ibrahima Ndiaye, sait justement à quel point la présence dans le groupe d’un joueur comme Sylla peut être primordiale. “Son expérience est essentielle pour le reste de l’équipe”, estime le sélectionneur. “Il peut montrer à ses coéquipiers qu’il y a toujours moyen de réussir et d’aller de l’avant malgré les obstacles. Il me sert également de relais pour faire passer mes messages sur le terrain et c’est pour ces qualités que j’en ai fait mon capitaine. Je pense qu’il pourrait devenir entraîneur à l’avenir. Ses coéquipiers l’écoutent et ont beaucoup de respect pour lui”.
Ndiaye est persuadé que Sylla aurait très bien pu évoluer comme professionnel dans l’un des grands clubs sénégalais. “C’est un très bon joueur de football, il aurait pu aller loin”, affirme-t-il. “Mais il a préféré se concentrer sur ses études et devenir professeur. C’est ce qui l’a empêché de poursuivre une carrière professionnelle. Il avait toutes les qualités pour devenir un grand défenseur, porté vers l’avant, mais il a choisi la voie académique.”