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Le 16 novembre dernier à Casablanca contre la Côte d’Ivoire, Bouna Coundoul a livré, à l’instar de ses coéquipiers, une belle prestation. Un match de qualité que le porteur du brassard face aux Éléphants promet qu’il sera reconduit lors des futures sorties de l’équipe du Sénégal. Entretien

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Bouna, qu’est-ce que cela vous a fait de porter le brassard ?

Dans un premier temps, je dois remercier Dieu de nous avoir aidés contre les ivoiriens. Nous sommes sortis du match la tête haute. Alain Giresse a vu que je pouvais apporter quelque chose au groupe par mon expérience et il m’a remis le brassard. Dans toutes les autres équipes nationales du monde entier, ce sont les gardiens qui portent le brassard. Je donne l’exemple de la France avec Hugo LLoris, le Nigeria avec Vincent Enyeama, l’Espagne avec Iker Casillas. Et en me remettant le capitanat, Giresse «daf ma sass» (Il m’a mis la pression). Aujourd’hui, je dois prendre toutes mes responsabilités pour mériter ce choix et honorer mon pays et ma famille. J’accepte le brassard humblement et je me donnerai à fond pour faire avancer notre équipe.

Vous vous attendiez à être capitaine dans ce match ?

À chaque match livré par la sélection, je me considère comme un capitaine, un leader, même sans le brassard. C’est d’abord dans la tête. J’ai une expérience à faire valoir, j’ai côtoyé la génération de 2002 avec Henryk Kasperczak, à la CAN 2008 celle de 2010 sous la directive d’Amara Traoré pour la CAN 2012. De tous ceux qui ont fait la CAN 2008, il n’y a que Cheikh Tidiane Ndiaye, gardien de but et moi, qui sommes encore là.

Le capitaine habituel Mouhamed Diamé est resté sur le banc, comment il a vécu sa mise en écart ?

Mouhamed est un pro. Il a fait de grands matchs avec l’équipe nationale. Il ne faut pas oublier ses performances du passé. Il nous a fait un discours, il nous a remonté le moral et il est resté sur le banc sans se fâcher. Il va revenir, c’est un gosse bien. Si on avait éliminé les Ivoiriens, il serait le premier à entrer sur le terrain pour jubiler. Il a un coeur d’or. N’oublions pas que l’équipe, c’est un collectif, on est un groupe et on se donne la main.

Avec la belle prestation livrée contre les Éléphants au Maroc, beaucoup clament qu’un groupe est né. Êtes-vous de cet avis ?

Non, un groupe est né depuis l’arrivée de Giresse. Le coach n’a enregistré qu’une seule défaite. Il faut lui laisser le temps de construire son groupe,  surtout qu’il n’a pas bénéficié de beaucoup de matchs amicaux pour voir souvent ses joueurs. Tous les joueurs convoqués la dernière fois méritent leur place en équipe nationale. On est à présent dos au mur, on ne peut plus faire moins à nos prochaines sorties contre l’adversaire. On va continuer sur cette lancée.

Justement, certains observateurs se demandent si les Lions sont capables de répéter la même prestation aux prochaines sorties ?

Bien sûr, qu’est-ce que vous croyez ? On n’a pas tergiversé contre les Ivoiriens, on a su qu’ils n’étaient pas imbattables. C’était devenu une affaire d’hommes sur le terrain, il fallait éviter l’humiliation, laver l’affront. Le peuple nous avait à l’oeil, on devait tout faire pour honorer notre pays. Nous restons concentrés sans se prendre la tête. Les éliminatoires de la CAN 2015 vont bientôt démarrer, les matchs amicaux également. On va assurer inch Allah.

Avant le match de Casablanca, vos familles respectives vous ont certainement rapporté le mécontentement du peuple ?

C’est vrai, nos familles ont parlé, les Sénégalais aussi ont manifesté leur colère. À notre niveau, on a fait le diagnostic et on a décidé des bouleverser les choses. Trois défaites contres les ivoiriens depuis 2012, cela suffit. On devait arrêter l’hémorragie et éviter le syndrome ivoirien. Les gens soutenaient que l’on avait peur d’eux, alors que c’est totalement faux. Et nous l’avons démontré sur le terrain

Quel a été le discours d’Alain Giresse à l’endroit des joueurs avant le match retour ?

On avait pris trois buts à l’aller, Giresse n’était pas content surtout que lors de la dernière journée des éliminatoires du groupe J, on avait battu l’Ouganda et terminé leader de notre poule. Il n’a pas gueulé
mais il a sorti tous les déchets et aspects négatifs de nos rencontres contre les Ivoiriens. Même s’il nous avait rien dit, nous avions tous compris qu’il fallait tenir en échec la Côte d’Ivoire.

Me Senghor avait déclaré, après le match aller, que vous nourrissiez trop de respect à l’adversaire…

Aucun joueur ivoirien ne m’impressionne. Certains, on les croise en clubs, dans les championnats européens, en Europa League. Ce que je peux dire, c’est qu’au match aller, on était dans un jour sans et cela arrive dans la vie. Dieu seul sait, on n’avait pas peur d’eux, la preuve, on avait plus de tirs au but et sur la possession de balles, on était à 50/50. Par contre, ils avaient plus de corners que nous. Le stress ivoirien, c’est fini, si on se rencontre à nouveau, ils vont voir de quel bois on se chauffe. Ils ne nous auront plus, j’en donne l’assurance au peuple sénégalais.

Des regrets à nourrir en découvrant sur le tard qu’ils ne sont pas imbattables ?

Oui, si je savais, je ferais plus et encore plus. Je n’arrête pas de penser à cette élimination. Je me dis «bon sang, pourquoi le deuxième but n’est pas rentré, mais pourquoi ?». Et là, vous voyez, je mets sur le compte de la volonté divine parce qu’on méritait largement de gagner ce match. Les Ivoiriens ne devaient pas rentrer avec un nul. C’était notre match. On était à un pas du Brésil, et cela fait mal. J’ai vraiment mal au coeur, il est brisé. Je pense à notre benjamin de la maison, Amadou Coumba. Il dit qu’il est Bouna. Quand l’équipe nationale joue, il est comme un petit diable, personne ne peut le retenir. Lui aussi, il a pleuré.

Mais aussi, il faut admettre, que la pelouse marocaine a favorisé cette belle prestation. On se demande si elle possible sur celle de Léopold Senghor ?

Vous avez tout à fait raison. La pelouse était impeccable, comme celle des Européens. À Abidjan, la pelouse c’était comme du «niakh bou waw» (herbe sèche). Et je profite de cette tribune pour demander à nos autorités sénégalaises de nous faire de beaux stades, de tout réfectionner. Si on avait joué au Sénégal devant notre public, on serait au Brésil. Déjà, nous avons un match amical en mars. On va revenir au bercail pour retrouver notre public. On veut que la pelouse de Léopold Sédar Senghor soit en bon état.

Pour ce retour au stade Léopold Senghor, vous préférez jouer quelle équipe ?

Toutes les cinq équipes africaines qui vont se rendre au Brésil. On veut aussi commencer à préparer les éliminatoires de la CAN 2015. On a raté une CAN et un Mondial, c’est fini, on veut avancer et faire des résultats. Maintenant, nous savons ce qui nous attend. C’est le tempo de notre match contre la Côte d’Ivoire que l’on rester pour les éliminatoires.

Parlons de votre club, comment  se comporte-t-il dans le championnat chypriote ?

On a joué 10 journées et à deux reprises, j’ai fait partie de l’équipetype de la journée. Je suis toujours titulaire. D’ailleurs je suis surpris quand des gens me rapportent que je ne suis pas compétitif en club. C’est faux, il faut vérifier avant de parler. Je n’ai raté aucun match et je suis le vice-capitaine de mon équipe. Nous sommes en 10ème position sur 14 équipes en lice.

Quel message pour le public sénégalais ?

Je le dis et redis : le Sénégal nous appartient à nous tous. Si on perd, ce n’est pas seulement les joueurs qui sont concernés mais tout le peuple. La preuve, on a perdu les 6 milliards FCFA du Mondial au Brésil. Cet argent pouvait servir à améliorer nos infrastructures sportives. S’y ajoute la cohésion sociale qui allait régner dans le pays, du marchand ambulant au ministre, tout le monde allait jubiler.

Le 16 novembre dernier à Casablanca contre la Côte d’Ivoire, Bouna Coundoul a livré, à l’instar de ses coéquipiers, une belle prestation. Un match de qualité que le porteur du brassard face aux Éléphants promet qu’il sera reconduit lors des futures sorties de l’équipe du Sénégal. Entretien

Bouna, qu’est-ce que cela vous a fait de porter le brassard ?

Dans un premier temps, je dois remercier Dieu de nous avoir aidés contre les ivoiriens. Nous sommes sortis du match la tête haute. Alain Giresse a vu que je pouvais apporter quelque chose au groupe par mon expérience et il m’a remis le brassard. Dans toutes les autres équipes nationales du monde entier, ce sont les gardiens qui portent le brassard. Je donne l’exemple de la France avec Hugo LLoris, le Nigeria avec Vincent Enyeama, l’Espagne avec Iker Casillas. Et en me remettant le capitanat, Giresse «daf ma sass» (Il m’a mis la pression). Aujourd’hui, je dois prendre toutes mes responsabilités pour mériter ce choix et honorer mon pays et ma famille. J’accepte le brassard humblement et je me donnerai à fond pour faire avancer notre équipe.

Vous vous attendiez à être capitaine dans ce match ?

À chaque match livré par la sélection, je me considère comme un capitaine, un leader, même sans le brassard. C’est d’abord dans la tête. J’ai une expérience à faire valoir, j’ai côtoyé la génération de 2002 avec Henryk Kasperczak, à la CAN 2008 celle de 2010 sous la directive d’Amara Traoré pour la CAN 2012. De tous ceux qui ont fait la CAN 2008, il n’y a que Cheikh Tidiane Ndiaye, gardien de but et moi, qui sommes encore là.

Le capitaine habituel Mouhamed Diamé est resté sur le banc, comment il a vécu sa mise en écart ?

Mouhamed est un pro. Il a fait de grands matchs avec l’équipe nationale. Il ne faut pas oublier ses performances du passé. Il nous a fait un discours, il nous a remonté le moral et il est resté sur le banc sans se fâcher. Il va revenir, c’est un gosse bien. Si on avait éliminé les Ivoiriens, il serait le premier à entrer sur le terrain pour jubiler. Il a un coeur d’or. N’oublions pas que l’équipe, c’est un collectif, on est un groupe et on se donne la main.

Avec la belle prestation livrée contre les Éléphants au Maroc, beaucoup clament qu’un groupe est né. Êtes-vous de cet avis ?

Non, un groupe est né depuis l’arrivée de Giresse. Le coach n’a enregistré qu’une seule défaite. Il faut lui laisser le temps de construire son groupe,  surtout qu’il n’a pas bénéficié de beaucoup de matchs amicaux pour voir souvent ses joueurs. Tous les joueurs convoqués la dernière fois méritent leur place en équipe nationale. On est à présent dos au mur, on ne peut plus faire moins à nos prochaines sorties contre l’adversaire. On va continuer sur cette lancée.

Justement, certains observateurs se demandent si les Lions sont capables de répéter la même prestation aux prochaines sorties ?

Bien sûr, qu’est-ce que vous croyez ? On n’a pas tergiversé contre les Ivoiriens, on a su qu’ils n’étaient pas imbattables. C’était devenu une affaire d’hommes sur le terrain, il fallait éviter l’humiliation, laver l’affront. Le peuple nous avait à l’oeil, on devait tout faire pour honorer notre pays. Nous restons concentrés sans se prendre la tête. Les éliminatoires de la CAN 2015 vont bientôt démarrer, les matchs amicaux également. On va assurer inch Allah.

Avant le match de Casablanca, vos familles respectives vous ont certainement rapporté le mécontentement du peuple ?

C’est vrai, nos familles ont parlé, les Sénégalais aussi ont manifesté leur colère. À notre niveau, on a fait le diagnostic et on a décidé des bouleverser les choses. Trois défaites contres les ivoiriens depuis 2012, cela suffit. On devait arrêter l’hémorragie et éviter le syndrome ivoirien. Les gens soutenaient que l’on avait peur d’eux, alors que c’est totalement faux. Et nous l’avons démontré sur le terrain

Quel a été le discours d’Alain Giresse à l’endroit des joueurs avant le match retour ?

On avait pris trois buts à l’aller, Giresse n’était pas content surtout que lors de la dernière journée des éliminatoires du groupe J, on avait battu l’Ouganda et terminé leader de notre poule. Il n’a pas gueulé
mais il a sorti tous les déchets et aspects négatifs de nos rencontres contre les Ivoiriens. Même s’il nous avait rien dit, nous avions tous compris qu’il fallait tenir en échec la Côte d’Ivoire.

Me Senghor avait déclaré, après le match aller, que vous nourrissiez trop de respect à l’adversaire…

Aucun joueur ivoirien ne m’impressionne. Certains, on les croise en clubs, dans les championnats européens, en Europa League. Ce que je peux dire, c’est qu’au match aller, on était dans un jour sans et cela arrive dans la vie. Dieu seul sait, on n’avait pas peur d’eux, la preuve, on avait plus de tirs au but et sur la possession de balles, on était à 50/50. Par contre, ils avaient plus de corners que nous. Le stress ivoirien, c’est fini, si on se rencontre à nouveau, ils vont voir de quel bois on se chauffe. Ils ne nous auront plus, j’en donne l’assurance au peuple sénégalais.

Des regrets à nourrir en découvrant sur le tard qu’ils ne sont pas imbattables ?

Oui, si je savais, je ferais plus et encore plus. Je n’arrête pas de penser à cette élimination. Je me dis «bon sang, pourquoi le deuxième but n’est pas rentré, mais pourquoi ?». Et là, vous voyez, je mets sur le compte de la volonté divine parce qu’on méritait largement de gagner ce match. Les Ivoiriens ne devaient pas rentrer avec un nul. C’était notre match. On était à un pas du Brésil, et cela fait mal. J’ai vraiment mal au coeur, il est brisé. Je pense à notre benjamin de la maison, Amadou Coumba. Il dit qu’il est Bouna. Quand l’équipe nationale joue, il est comme un petit diable, personne ne peut le retenir. Lui aussi, il a pleuré.

Mais aussi, il faut admettre, que la pelouse marocaine a favorisé cette belle prestation. On se demande si elle possible sur celle de Léopold Senghor ?

Vous avez tout à fait raison. La pelouse était impeccable, comme celle des Européens. À Abidjan, la pelouse c’était comme du «niakh bou waw» (herbe sèche). Et je profite de cette tribune pour demander à nos autorités sénégalaises de nous faire de beaux stades, de tout réfectionner. Si on avait joué au Sénégal devant notre public, on serait au Brésil. Déjà, nous avons un match amical en mars. On va revenir au bercail pour retrouver notre public. On veut que la pelouse de Léopold Sédar Senghor soit en bon état.

Pour ce retour au stade Léopold Senghor, vous préférez jouer quelle équipe ?

Toutes les cinq équipes africaines qui vont se rendre au Brésil. On veut aussi commencer à préparer les éliminatoires de la CAN 2015. On a raté une CAN et un Mondial, c’est fini, on veut avancer et faire des résultats. Maintenant, nous savons ce qui nous attend. C’est le tempo de notre match contre la Côte d’Ivoire que l’on rester pour les éliminatoires.

Parlons de votre club, comment  se comporte-t-il dans le championnat chypriote ?

On a joué 10 journées et à deux reprises, j’ai fait partie de l’équipetype de la journée. Je suis toujours titulaire. D’ailleurs je suis surpris quand des gens me rapportent que je ne suis pas compétitif en club. C’est faux, il faut vérifier avant de parler. Je n’ai raté aucun match et je suis le vice-capitaine de mon équipe. Nous sommes en 10ème position sur 14 équipes en lice.

Quel message pour le public sénégalais ?

Je le dis et redis : le Sénégal nous appartient à nous tous. Si on perd, ce n’est pas seulement les joueurs qui sont concernés mais tout le peuple. La preuve, on a perdu les 6 milliards FCFA du Mondial au Brésil. Cet argent pouvait servir à améliorer nos infrastructures sportives. S’y ajoute la cohésion sociale qui allait régner dans le pays, du marchand ambulant au ministre, tout le monde allait jubiler.

 

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