Publicité

Quand il joue en Angleterre tout paraît si simple, si limpide, si efficace. Au-delà de l’effort, Demba Bâ semble marquer comme dans un fauteuil. Qu’est-ce qui fait que ça coince alors en équipe nationale ?
Joseph Koto est parti sans pouvoir réussir à résoudre le problème Demba Bâ en équipe nationale. Pas plus qu’Amara Traoré d’ailleurs. En fait, aucun de ces deux techniciens qui se sont succédé à la tête des «Lions» cette année n’a réussi à tirer profit de l’efficacité d’un buteur qui fait merveille en Angleterre.

Publicité
Demba Bâ Newcastel
Demba Bâ

Dans une forme étincelante depuis presque trois saisons, le joueur de Newcastle a été à l’épreuve de tous les systèmes, aligné avec différents partenaires dans l’attaque des «Lions», mais jamais on n’a vu cette terreur des surfaces qui, la saison dernière comme celle en cours éblouit l’Angleterre presque tous les dimanches. Successeur de Koto pour le match du 14 novembre contre le Niger, à Niamey, Mayacine Mar se trouve devant la même équation demeurée insoluble pour Koto et pour Amara Traoré. Et pourtant tout paraît limpide quand  on regarde les caméras isolées braquées sur le joueur en Premier League.
Demba Bâ est surtout efficace sur les passes en profondeur où il peut faire la différence de la tête comme des deux pieds. Un atout que les milieux de terrain de Newcastle exploitent à merveille, en particulier Yohane Cabaye. Sur les 7 buts qui font de lui l’actuel dauphin de Van Persie (8 buts) de Manchester United, six découlent de passes en profondeur. Le seul but qu’il a inscrit de la tête sur un centre venant des ailes a été signé contre Norwich (1-0), le 23 septembre 2012. Pour tout les reste, il est parti dans le dos de la défense pour recevoir l’offrande lui permettant de faire la différence.

Reste à savoir pourquoi la même magie ne peut s’opérer en équipe nationale. Réponse simple : il n’y a pas de milieu capable de fournir du jeu en profondeur. Pourtant, les profils ne manquent pas dans le groupe. Avec Sadio Mané par exemple. Encore faut-il qu’il lâche un peu plus vite le ballon. Car pour prendre une défense à revers, il faut le coup d’œil, la vitesse et la précision de la passe dans la course du buteur. A trois reprises le milieu de terrain de Salzburg a montré ce qu’il sait faire dans ce domaine, au grand bonheur de Moussa Konaté contre le Maroc en amical (1-0) et contre la Grande Bretagne aux Jeux olympiques (1-1), mais aussi de Papiss Cissé contre la Côte d’Ivoire, à Abidjan (4-2).

En dehors de l’ex-Messin, Mouhamed Diamé devrait pouvoir user de sa bonne lecture de jeu pour assurer des services en profondeur. Sans compter qu’Idrissa Gana Guèye, malgré sa position basse dans le milieu sénégalais, est capable de s’appliquer dans un tel exercice. Si le potentiel technique est sur le terrain et que la réussite n’est pas au rendez-vous, il faut alors s’interroger sur l’animation du jeu. Car pour prendre à revers une défense, il faut créer les espaces et favoriser les déséquilibres. Mais l’équipe nationale a souvent joué avec des milieux davantage portés à contenir l’adversaire qu’à construire et à chercher le contre-pied dès la récupération assurée.

Convoqué contre le Niger, Demba Bâ sera peut-être du rendez-vous. Une présence dans laquelle on cherchera encore une fois le buteur décisif dont l’équipe nationale n’a vraiment jamais su profiter. Mayacine Mar n’est qu’intérimaire, mais peut-être qu’il aura la clé du chaînon manquant. Lui le Dtn qui été l’adjoint d’Amara Traoré pendant plus de deux ans.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici