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Le journaliste sénégalais, Aboubacry Ba, officiant aux côtés de Philippe Doucet dans Talents d’Afrique sur Canal + livre ses impressions sur cette mésaventure des Lions du Sénégal à la CAN 2015. Pour le monsieur foot de Canal + Afrique, le Sénégal n’a pas continué sur sa lancée des éliminatoires ou les Lions ont terminé deuxiéme et avaient encaissé un but en 6 matches.

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Une immense déception, parce que je n’ai pas retrouvé le Sénégal des éliminatoires. On a beaucoup épilogué sur l’échec du Sénégal, pas parce que c’est un grand d’Afrique, mais en raison des éliminatoires. On arrivait bien armés, après une phase d’éliminatoires de grande qualité. C’est même parti des barrages de Coupe du monde où le Sénégal a failli sortir les Ivoiriens à Casablanca. Au pays, tout le monde s’est dit : une équipe est née. L’équipe arrive en tête d’un groupe compliqué en qualifs, avec un seul but encaissé, les attentes sont hautes, d’autant que ça commence avec une victoire face au Ghana.” a laissé entendre Aboubacry.

Dans cette interview accordée à SoFoot, le journaliste est aussi entré dans les relations plutôt tendues entre Alain Giresse, ancien sélectionneur des Lions et la presse locale.

Si un sélectionneur arrive dans un pays et décide de mépriser la presse locale, de ne pas lui adresser la parole, le jour où cette presse peut se venger, elle ne va pas lui tendre la main. Elle ne lui dira pas : « Coach, vous avez fait de bonnes éliminatoires », elle ne rationalisera pas la défaite. Cette presse-là, elle va lui rappeler qu’elle existe, que la sélection nationale en Afrique, c’est l’affaire de tout le monde ! Il y a des sélectionneurs qui ont perdu en Afrique et qui n’ont jamais eu de problèmes avec la presse. Claude Leroy est présent depuis 1985, il n’a jamais eu de problème avec la presse locale, car il prend le temps de lui parler, il sait combien elle est importante. Giresse n’a jamais parlé à la presse sénégalaise. En tant que journaliste, j’en ai fait l’expérience, si tu es sénégalais, ivoirien, camerounais et que tu veux une information de ton sélectionneur, alors il faut lire la presse étrangère pour l’avoir. C’est frustrant, car ces entraîneurs dont je parle (Giresse entre autres), ils parlent à la presse sportive française, mais pas à la presse locale. La seule fois où la presse sénégalaise pouvait parler à Giresse, c’était en conférence de presse, alors ils en ont profité. La presse sportive africaine ne doit pas être négligée, on ne peut pas décréter qu’ils sont mauvais et ne pas leur parler et attendre en retour un traitement juste.” 

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