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Intendance. 
Le protocole anti-Ebola exige un passage par l’aéroport de Malabo pour toutes les équipes, et c’est également ce qu’a fait le Burkina Faso à son arrivée en Guinée équatoriale. Mais les étalons ont dû changer de compagnie et se sont retrouvés sans leurs bagages pour leur premier jour à Bata. Ils ont du coup dû s’entraîner sans leurs maillots ni leurs crampons. Et ils ont aussi décidé de changer d’hôtel, afin d’avoir plus de tranquillité, leur réservation initiale les mêlant à des journalistes.

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Motivation. 
Paul Put a ses propres méthodes pour motiver les Burkinabè. À l’issue de l’entraînement, le sélectionneur belge se place au centre du cercle formé par ses joueurs et crie des phrases, auxquelles ils répondent par un sonore «oui !». Il a aussi prévu de leur montrer, avant l’entrée en lice des étalons face au Gabon samedi soir, un petit film constitué de messages de soutien des familles des joueurs. Une surprise destinée à les galvaniser.

Tribunes. 
Il y avait plusieurs chefs d’état dans les tribunes d’honneur du stade de Bata pour les deux premiers matchs de la CAN. Sur le plan sportif, on a pu apercevoir Deco, l’ancien international portugais du FC Barcelone et de Chelsea, et l’entraîneur francoallemand Gernot Rohr, ex-sélectionneur du Gabon notamment.

Privé de tennis-ballon. 
Hervé Renard, le sélectionneur de la Côte d’Ivoire, aime bien faire un peu de rab et terminer une séance d’entraînement par un petit tennis-ballon avec deux joueurs et l’un de ses adjoints. Mais l’ancien vainqueur de la CAN- 2012 avec la Zambie a été privé de ce rituel, en raison du zèle excessif des forces de l’ordre équato-guinéennes,  soucieux de faire partir le bus des éléphants le plus rapidement possible.

Coupure d’eau et d’électricité. 
Les Tunisiens ont connu une drôle de mésaventure en prenant leurs quartiers à Ebebiyin, l’un des deux sites de la compétition, avec Mongomo, dont les infrastructures laissent largement à désirer. Leur hôtel a en effet subi des coupures d’eau et d’électricité. «Nous avons vécu des choses très étranges et inattendues depuis notre arrivée à l’hôtel, comme des coupures de courant et d’eau et nous avons été obligés de dîner sous la lumière des bougies», a pesté Georges Leekens, le sélectionneur belge des Aigles de Carthage. «C’est une situation très triste et qui perturbe la concentration du groupe».

Entraînement fermé… 
Mais pas pour tout le monde. L’encadrement de la Côte d’Ivoire avait donné des consignes strictes aux journalistes : pas plus de 15 minutes d’entraînement ouvert dimanche, à deux jours du premier match des éléphants face à la Guinée. Mais la séance, dans le vétuste stade de la Paz dans le centre de Malabo, était visible du haut de plusieurs immeubles en travaux entourant l’enceinte, les heureux spectateurs ne se gênant pas pour encourager les joueurs à haute voix, avec une nette préférence pour la star Yaya Touré.

Bakchich. 
Plusieurs journalistes ont touché du doigt la corruption endémique qui sévit en Guinée équatoriale, au moment de retirer leur accréditation pour le tournoi. Des officiels à Malabo n’ont pas hésité à demander  de l’argent pour accélérer l’obtention du précieux sésame ou en refaire un autre, perdu.

«Rigolo». 
C’est le sobriquet dont a été affublé un journaliste de l’AFP par un officiel en costume-cravate alors qu’il interrogeait des supporteurs maliens près de l’aéroport sur leurs difficultés à se procurer un visa d’entrée pour la Guinée équatoriale. «C’est grâce à nous que la CAN a été sauvée », a-t-il ajouté, le pays ayant accepté, il y a à peine deux mois, d’organiser le tournoi après le retrait du Maroc pour cause de virus Ebola.

Maillot. 
Pierre-Emerick Aubameyang, le capitaine du Gabon, est arrivé tôt dans la salle de presse à la suite du match contre le Burkina Faso (2-0) samedi à Bata, et a échangé avec certains journalistes de manière informelle. Alors que quelqu’un lui demandait son maillot, l’attaquant des Panthères a fait cette réponse : «On n’a que trois maillots, on ne peut pas les donner, on attend de nouveaux arrivages ».

Surnom. 
Le capitaine du Ghana Asamoah Gyan, incertain pour l’entrée  en lice des Black Stars contre le Sénégal lundi à Mongomo, est surnommé Baby Jet. Un sobriquet hérité de sa précocité footballistique et qu’il utilise comme pseudonyme dans le monde de la chanson. Et manifestement, il y tient: c’est «Baby Jet» qui est écrit manuellement sur sa bouteille personnelle,  et non son patronyme.

Éloges. 
Certains sélectionneurs se sont plaints de l’organisation en ce début de CAN, comme Claude Le Roy (Congo) en public et Paul Put (Burkina  Faso) en privé. Pour sa première Coupe d’Afrique, Avram Grant a, au contraire, félicité les organisateurs. «Je suis très impressionné par l’organisation, a dit le sélectionneur du Ghana dimanche. Ils ont eu un délai très court. Bien sûr, il y a des imperfections, mais ce n’est pas facile  d’organiser un tournoi aussi vite, et avec plus de temps ils auraient fait encore mieux. Nous devons tirer un coup de chapeau à la Guinée équatoriale, y compris pour le terrain ici à Mongomo, où il n’y en avait même pas auparavant».

Bateau. 
Alain Giresse a fait dans l’autodérision dimanche lors de la conférence de presse du Sénégal à la veille de son entrée en lice face au Ghana. Interrogé sur un autre adversaire du groupe C, l’Algérie, l’entraîneur français a répondu : «C’est une  bonne équipe qui vient de faire une très bonne Coupe du monde et qui a des joueurs de qualité. Pour une réponse bateau, c’est une réponse bateau».

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