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Vainqueur de la Coupe d’Afrique des Nations au début du mois au Cameroun, Alfred Gomis, doublure d’Édouard Mendy, nous partage sa joie et sa fierté d’avoir apporté le trophée avec ses coéquipiers au Sénégal.

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Alfred, qu’est-ce que ça fait de soulever la CAN ? 
C’est une grande fierté. Notre pays méritait ce trophée. On a tout fait pour le remporter. On s’en était rapproché il y a deux ans et demi (ndlr : défaite en finale 1-0 contre l’Algérie). Cette fois-ci, on a eu l’occasion de la gagner. On ne pouvait pas refaire l’erreur de la perdre. C’est une grande fierté, des sentiments difficiles à expliquer. Quand nous sommes rentrés au pays et que nous avons vu la liesse et la façon dont ça a été célébré… voir le pays heureux, ça nous a beaucoup touchés. Ça fait des années que le pays l’attendait.

La victoire finale s’est jouée à peu de choses, aux tirs au but. 
Comme dans toutes les grandes compétitions, c’est rare de voir une finale avec un total déséquilibre entre les deux équipes. C’était un peu tendu mais ça fait partie du jeu. Ça rend encore plus belle la victoire.

​Comment était l’après victoire ? 
C’était incroyable ! Au retour au Sénégal, quand on est arrivé à l’aéroport, beaucoup de monde nous attendait. C’était un grand jour de fête. Une fois que l’on est parti avec le bus, je ne sais pas combien d’heures on a fait mais peut-être cinq ou six parmi la foule. Depuis le toit du bus, on voyait du monde partout, c’était hallucinant, magnifique ! On est arrivé très tard au palais du Président. Pendant la nuit, il y avait encore beaucoup de monde à l’extérieur. On s’est couché à six heures du matin.

C’est aussi une libération, la première CAN remportée par le Sénégal. 
Le Sénégal est un pays de football. Quand on regarde la sélection, les joueurs sont dans les meilleurs championnats européens. Beaucoup d’entre eux participent aux coupes européennes. Il manquait quelque chose au niveau national. On a réussi à décrocher la première étoile mais on ne veut pas s’arrêter là. Il y a encore des objectifs à remplir et de belles choses à faire.

Comment as-tu vécu ce tournoi ? 
Je l’ai vécu en équipe. Quand tu participes à ce genre de compétition, c’est l’équipe qui gagne. Au-delà des prestations et des temps de jeu, c’est surtout le groupe qui compte. Quand tu ne joues pas, il faut pouvoir aider ceux qui sont présents sur le terrain. Le coach fait ses choix, il y a onze joueurs sur le terrain et les autres doivent se tenir prêt, être toujours disponibles et aider ceux qui sont titulaires. On peut se dire que c’était long, on a passé quarante jours ensemble, mais ça s’est très bien passé. On a un très bon groupe. On restait beaucoup ensemble et ça m’a permis de connaître un peu plus certains joueurs, surtout les jeunes. On a valorisé le temps, j’ai découvert certains et renforcé les liens avec ceux que je connaissais déjà. Si on a réussi à gagner, c’est parce que tout le monde se sentait concerné et engagé au maximum.

Cette aventure va vous unir pour longtemps…
Pour la vie forcément car c’est la toute première CAN que l’on gagne pour le Sénégal. Personne ne pourra changer ça.

Tu es revenu à Rennes avec de beaux objets…
Oui, ils nous ont offert de beaux souvenirs (rires) que je garderai avec moi, pour toujours. Il y a la médaille de vainqueur bien sûr, et le Président Macky Sall nous a fait l’honneur de nous décorer de la médaille de chevalier de l’Ordre national du Lion. C’est une très grande reconnaissance.

Et le 7 février a été férié, chômé et payé au pays…
Être payé à la maison c’est magnifique, les gens vont se souvenir de nos noms (rires).

Édouard Mendy a encore assuré dans son rôle de dernier rempart.
Ce n’est pas à moi de le présenter. Les Rennais le connaissent. Il a fait du très bon boulot à Rennes, il a continué avec Chelsea. Il a quasiment tout gagné. Je le félicite car en une saison et demie, il a réussi à gagner ce que beaucoup de joueurs ne gagneront jamais dans leur carrière. Il mérite, c’est un bosseur. Il a galéré au début de sa carrière et aujourd’hui il donne satisfaction.

Qu’as-tu pensé des matchs de ton club pendant ce temps ? 
Même si, physiquement, j’étais loin, j’étais en contact avec les coéquipiers. Le groupe aurait peut-être pu obtenir d’autres résultats mais c’est comme ça. On cherche toujours à s’améliorer. On ne peut pas se focaliser sur le classement, il est trop tôt encore. On doit continuer de faire de bons contenus et ça paiera. On regardera le classement à la fin de la saison.

Tu as pu aussi voir les prestations de Doğan Alemdar, qu’as-tu pensé de l’intérim ? 
Il a montré ses qualités et a aidé l’équipe, son âge n’a pas été un problème. Il est là pour apprendre, s’améliorer et se mettre à disposition de l’équipe, ce qu’il a fait très bien. Je suis revenu et je suis aussi à disposition. On est tous disponible et aucun joueur n’est indispensable. On est tous là pour faire du mieux possible et aider l’équipe.

 

Staderennais.com

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