Publicité

Au Sénégal, les clubs ne sont pas bien structurés comme en Occident, au Maghreb ou encore en Amérique Latine. Ils sont dans une opacité qui frise l’indécence. Absence de comptes bancaires, de siège social, de site d’internet, de fax. Ils sont les propriétés personnelles de géniteurs dont le principal objectif, est et reste la vente des joueurs.

Publicité

 

On refuse toute mutation allant dans le sens de la démocratisation dans la gestion et la traçabilité des dépenses. Et souvent, ce sont les jeunes qui en pâtissent. Obnubilés pour des contrats professionnels en Europe, ils sont à la merci d’agents ou intermédiaires sans scrupules qui n’hésitent pas à les envoyer dans la gueule du loup. Notamment avec des contrats léonins en Europe de l’Est.  Après les années glorieuses avec la Jeanne d’Arc de Dakar, le Jaraaf de Dakar, l’Us Gorée, etc. le Sénégal a expérimenté le club dit de société avec notamment la SEIB, l’ETICS de Mboro sans occulter l’As Police, l’Asfa…

Tous, ont cependant perdu de leur superbe. Seul le Casa Sports oppose une résistance à la mutation qui s’accélère dans le football sénégalais. Le club fanion de Ziguinchor est le seul aujourd’hui, parmi les équipes dites traditionnelles, à conserver sa base affective avec des supporters dignes de ce nom. La nouvelle donne, c’est HLM, Niary Tally, As Pikine. Les autres clubs ne drainent plus de supporters, mais plutôt des «supportés».

Aujourd’hui, force est de reconnaitre que l’avenir réside dans la formation. C’est dans ce domaine qu’on fabrique de futurs champions de football mais aussi de la vie. Ce qu’ont compris l’institut Diambars, Aspire etc.
Albert Camus disait que “la vraie générosité envers l’avenir consiste à tout donner au présent“. Le président Lamine Diack, en 1969, avait essayé avec la réforme qui porte son nom et qui est encore d’actualité, mais pour des raisons de politiques politiciennes, les autorités d’alors avaient préféré l’étouffer.

Mais aujourd’hui, force est de reconnaitre que le sport sénégalais, son football en particulier, ne peut plus se permettre de rester en marge de la marche du monde. Pour ce faire, il faut impérativement mettre un terme à l’amateurisme, les combines, les compromis et autres compromissions. L’intérêt de notre sport est de mettre les hommes qu’il faut à la place qu’il faut, afin que les athlètes puissent vivre sainement de leur art. Il faut revoir les conditions d’affiliation à la Fédération sénégalaise de football. Et surtout, créer une direction générale de contrôle et de gestion. Une sorte de «gendarme» qui va veiller sur le respect du cahier de charge bouffé par plusieurs clubs.

Parce qu’après trois ans d’essai, le ballon circule certes, mais les clubs et la Ligue pro croulent sous le poids de la dette. Rares sont les sociétés (SA ou SARL) qui remplissent les cahiers de charge. Les joueurs, principaux acteurs de cette vision, courent derrière des arriérés de salaire. Pis, rares sont ceux qui touchent 75.000 F Cfa par mois.

  • Chevillards

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici