A dix jours du match aller contre la Côte d’Ivoire, le 12 octobre prochain à Abidjan pour le dernier tour qualificatif à la Coupe du monde 2014, Alain Giresse a fait appel au même groupe que contre l’Ouganda. Et, comme on s’y attendait, Papiss Demba Cissé marque son retour dans la «Tanière» où Demba Ba est une nouvelle fois absent, même si le sélectionneur national continue d’assurer qu’il ne lui en «ferme pas la porte».
Le regroupement : début à Paris, le 07 octobre
«Ce sera avec une phase de préparation qui débutera le lundi 07 octobre à Paris, puis on se rendra à Abidjan le jeudi (10 octobre) et nous serons tout près du match. On connaît l’importance de ce match et ce qu’il représente, avec le résultat qu’il peut y avoir (qualification en Coupe du monde). C’est dans ce cadre que nous allons préparer cette confrontation.»
Le choix de la France
«C’est une question de logistique. Un peu comme c’avait été fait le cas en juin, lorsque nous sommes allés nous baser en Belgique pour pouvoir bénéficier d’un vol direct sur le pays où nous allons jouer. C’est le même cas de figure pour ce match, sachant qu’en même temps, cela permet de soulager les finances. Puisque si nous avions fait une préparation au Sénégal, cela multiplierait le nombre de voyages et de vols. C’est donc un élément à retenir. Par ailleurs, le rapatriement des joueurs sur Paris est l’aspect le plus facile et le plus direct. (…) On ne m’a jamais proposé l’avion présidentiel. Il est évident que s’il était à notre disposition, la préparation ne se serait pas organisée de cette façon.»
«Match important et décisif»
«Sur deux matchs, on ne sait pas quelle priorité accorder à l’aller par rapport au retour. (…) Etant donné qu’il y a une «session de rattrapage» – parce qu’il peut y en avoir – je crois qu’il faut jouer le premier match sans se réserver et se dire qu’il y a un retour. Il faut jouer le premier match avec l’obsession du meilleur résultat possible. Ce qui ne garantit pas forcément une assurance tout risque pour le retour, mais il ne faut surtout pas se dire qu’il y a ce match de rattrapage. Il faut le prendre comme un match où il faut faire le meilleur résultat possible. Nous savons qu’il y a ce match retour, mais il faut le dissocier du match aller, dans la préparation et la façon de le jouer.»
Un groupe «qui commence à prendre des habitudes»
«Je m’appuie maintenant sur un groupe qui commence à prendre des habitudes, même si ça reste toujours ouvert et non fermé à qui que ce soit. Il m’était difficile d’effectuer des modifications entre le dernier match (contre l’Ouganda, 1-0) et celui à venir. Voilà pourquoi nous sommes repartis quasiment sur les mêmes bases.»
Les joueurs qu’il faut pour ce match
«Pour ce match, il faut de l’agressivité et de la détermination. Et à travers tout cela, cette lucidité qui réclame un engagement total et de la maîtrise. C’est tout ce qui fait les matches de haut niveau, où on doit être serein et précis, et ne pas tomber dans le piège devant des joueurs qui ont beaucoup d’expérience. Cela peut déstabiliser un joueur et une équipe. Par rapport à la précédente confrontation, je n’aime pas la notion de «revanche», parce que cela ne changera rien à l’élimination du Sénégal. Mais cela peut toujours servir, en termes de connaissances et d’oppositions. Ce qui s’est passé sur ces deux matches doit nous servir. C’est pourquoi j’ai visionné ces deux rencontres, surtout celle d’Abidjan, dans un premier temps, pour reconstituer le contexte du match là-bas. Effectivement, il y a des événements qui se sont passés, mais qui ne sont pas de la responsabilité de l’équipe, parce que j’ai vu le penalty, qui m’a paru un peu… (Il ne termine pas sa phrase).»
Demba Ba : «Je ne ferme pas la porte»
«Non, je reste toujours sur ce que je dis, aussi bien pour ce garçon que pour tous les joueurs qui ne sont pas appelés ou qui ne le sont plus. Je ne ferme pas la porte. Chacun interprète comme il le souhaite. Moi, je vous dis ce que je pense de cette situation, ni plus ni moins.»
La Côte-d’Ivoire : «Ils ont des joueurs qui ont une dimension individuelle que nous ne possédons pas encore»
«On entre dans l’ultime étape face à la Côte-d’Ivoire, qui est une grosse équipe. Mais à ce stade de la compétition, il n’y a que de grandes équipes. On ne va pas s’étendre sur la qualité de l’adversaire, qui est connue, mais tout simplement en prendre acte et nous préparer à cette première rencontre (le 12 octobre). La Côte-d’Ivoire possède des talents individuels de très haut niveau. C’est clair. Ils ont quelque chose de plus que beaucoup de pays. Ce sont des joueurs qui ont une dimension individuelle que nous ne possédons pas encore. Je dis bien : «pas encore», parce que nos joueurs sont plus jeunes et n’ont pas encore cette expérience. Mais ils ont des possibilités d’avenir qui, je l’espère, leur permettra un jour d’atteindre ce niveau, en équipe nationale et dans leurs clubs. Ce qui est sûr c’est que nous allons jouer contre une équipe qui a des joueurs de très grande valeur.»
«Etre vigilants»
«Pour résister à la Côte-d’Ivoire, ce n’est pas une question d’endurance. Les matches précédents, à des moments opportuns, l’équipe ivoirienne a fait preuve de maîtrise, d’expérience et de maturité pour porter des coups décisifs à l’équipe du Sénégal. Il y a eu des possibilités (pour les «Lions») qui n’ont pas été concrétisées. La Côte-d’Ivoire possède des joueurs comme Kalou, Gervinho et Yaya Touré, qui peuvent faire une action décisive quand ils ont le ballon. Il faudra être vigilants à chaque fois qu’ils déclencheront une action.»
ABSENCE DE MAME BIRAM DIOUF
«En phase de récupération»
«Il est rentré après le match contre l’Ouganda et est resté longtemps inactif (parce qu’il) était en soins. Il a eu un handicap depuis ce match jusqu’à celui du week-end dernier (en Championnat). Il est phase de récupération complète pour retrouver tous ses moyens.»
iGFM