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Avec Maguette Ndiaye au sifflet et ses deux assistants, Djibril Camara et El Hadji Malick Samba, le Sénégal sera l’un des rares pays, avec l’Algérie, à présenter un trio d’arbitres homogène au Qatar. Une preuve qu’à l’échelle de la Fifa, les sifflets sénégalais bénéficient d’une conjoncture plus favorable. Ils auront un sacré défi à relever.

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Au Qatar, il n’y aura pas que l’équipe nationale de football qui représentera le Sénégal. Les arbitres seront également des ambassadeurs de notre pays au grand banquet du football mondial. Le juge central Maguette Ndiaye qui en est à sa première Coupe du monde et ses assistants Djibril Camara (troisième participation) et El Hadji Malick Samba (deuxième participation) ont été retenus par la Fifa pour officier à cette prestigieuse compétition. Leur présence à ce niveau atteste, selon Malang Diédhiou, de la bonne santé de l’arbitrage sénégalais.

Ces arbitres, estime-t-il, n’auraient jamais été désignés s’ils n’avaient pas toutes les compétences nécessaires. L’actuel président de la Commission centrale des arbitres (Cca) de la Fédération sénégalaise de football (Fsf) qui avait la possibilité de continuer sa carrière après une belle prestation en Russie, avait préféré se retirer pour donner la chance à un plus jeune. Aujourd’hui, il ne regrette pas son choix. ” Maguette Ndiaye est donc arrivé avec les assistants que j’avais à la Coupe du monde 2018 et c’est ce trio qui va représenter l’arbitrage sénégalais au Qatar.

” C’est rare de voir des pays aligner des trios homogènes “

” C’est une grande fierté pour nous “, indique Malang Diédhiou qui salue la bonne dynamique de l’arbitrage sénégalais qu’il juge d’un bon niveau. ” C’est rare de voir des pays aligner des trios homogènes. Pour cette compétition, ce sera un trio algérien et sénégalais. Le reste, c’est des trios mixtes. C’est en cela que je voudrais remercier tous ceux qui œuvrent pour l’amélioration de la qualité de l’arbitrage, les structures en charge de l’arbitrage, la fédération et les bonnes volontés qui nous aident à organiser des cours “, relève le président de la Cca.

Pour tout arbitre, représenter son pays dans une compétition aussi prestigieuse que la Coupe du monde est l’accomplissement d’un rêve, mais aussi un challenge. ” Chaque match doit être une finale pour le trio. S’ils ont la chance de jouer plus d’un match, ce sera toujours des finales. Ils en sont conscients et je suis sûr qu’ils livreront d’excellentes performances “, indique Malang Diédhiou qui reconnaît toutefois que tout est question de désignation.

Car, il est impossible pour un arbitre de savoir à l’avance quel match il arbitrera, puisqu’il ne sera informé de sa désignation que 48 à 72 heures avant chaque rencontre. ” C’est la Commission des arbitres de la Fifa qui désigne les arbitres. Nous espérons que nos officiels auront le maximum de confiance pour aller au-delà de ce qu’avait réussi le trio qui avait représenté le Sénégal en 2018, c’est-à-dire faire plus de trois matches ou même à un niveau encore plus élevé, c’est-à-dire jusqu’en finale si un pays africain n’arrive pas à ce stade “, indique Malang Diédhiou.

Pour le président de la Cca, ” un quart de finale serait une sacrée bonne performance pour le trio “. Et de préciser que leur structure a complété la préparation du trio arbitral sénégalais retenu pour le Mondial par le cours préparatoire des arbitres d’élite du Sénégal qui se tient du 1er au 10 novembre 2022, au Centre d’excellence Youssoupha Ndiaye de Guéréo.

Par ailleurs, le président de la Cca soutient que l’arbitrage sénégalais s’est toujours bien comporté. La preuve, les responsables et spécialistes des lois du jeu sénégalais sont régulièrement sollicités au plus haut niveau. La sélection d’un trio sénégalais à la Coupe du monde en est une preuve, si besoin en était, estime Malang Diédhiou. ” Aujourd’hui, nous essayons de maintenir les acquis, et même de les améliorer, mais ce n’est pas facile “, reconnaît-il.

Le président de la Cca est convaincu que le manque de ressources plombe parfois leur volonté de hisser l’arbitrage sénégalais dans les standards de la Caf et de la Fifa. ” La fédération est en train de déployer pas mal de moyens, mais ce n’est pas suffisant pour la politique que nous avons pour l’arbitrage. C’est pour cette raison d’ailleurs que nous cherchons des moyens additionnels pour organiser des cours complémentaires qui nous semblent indispensables pour l’amélioration de la condition de l’arbitrage “, fait-il savoir.

Hisser très haut le drapeau national et continental

Le numéro un de l’arbitrage sénégalais, Maguette Ndiaye, officiera à sa première Coupe du monde au Qatar. Pour ce spécialiste des lois du jeu, sa sélection n’est ni une chance encore moins un tirage au sort, mais plutôt un mérite. ” Ce sont des années de sacrifices, d’abnégation et de persévérance qui ont conduit à cette nomination parmi tant d’autres collègues “, explique Maguette Ndiaye. C’est donc un sentiment de satisfaction totale qui anime le juge central, car être désigné pour la Coupe du monde n’arrive pas tous les jours ; la sélection étant très rigoureuse.

” Donc, si nous avons le mérite d’y être conviés, nous ne pouvons qu’être fiers de faire partie de ce cercle restreint “, laisse entendre l’arbitre qui se réjouit d’avoir comme assistants deux hommes qu’il connaît bien pour les avoir longtemps côtoyés. ” C’est une chance. Djibril Camara est à sa troisième Coupe du monde et El Hadji Malick Samba à sa deuxième participation. Pour ma part, ce sera mon baptême du feu, même si j’ai déjà fait des Coupes du monde de clubs et U20 ; donc il n’y a pas de grande différence “, fait savoir le successeur de Malang Diédhiou.

Le trio, rassure-t-il, ira au Qatar avec beaucoup de sérénité, avec l’ambition de faire un excellent tournoi. ” Nous allons jouer notre partition et porter haut le drapeau national et continental, car au-delà du Sénégal, nous représentons tout un continent “. La consigne, selon Maguette Ndiaye, c’est une bonne concentration et une bonne application aussi bien aux entraînements et pendant les matches. S.O.F

EL HADJI MALICK SAMBA, JUGE DE TOUCHE

” Chaque rencontre au Qatar sera une finale pour nous “

Au Qatar, El Hadji Malick Samba prendra part à sa deuxième Coupe du monde après celle de Russie 2018. Le juge assistant qui sera en trio avec ses compatriotes Djibril Camara et Maguette Ndiaye, ne se fixe aucune limite. L’objectif, selon lui, est de se hisser le plus loin possible dans la compétition.

En 2018, il était de la partie en Russie. Au Qatar, El Hadji Malick Samba sera aussi de la fête en compagnie de son compère, Djibril Camara. Le juge central, Maguette Ndiaye, complète le trio sénégalais. La commission des arbitres de la Fifa lui a renouvelé sa confiance. Cette nouvelle sélection, l’arbitre assistant de la sous-Cra de Rufisque s’y attendait. ” Ce n’est pas une surprise. Après la finale de la dernière édition en 2018, nous nous étions fixé comme objectif de revenir. Nous étions conscients que nous pouvions y arriver, car nous savions sur quoi il fallait accentuer le travail pour revenir “, confesse-t-il.

Pour la deuxième fois de suite donc, un trio homogène sénégalais officiera au Mondial. Cela témoigne, selon El Hadji Malick Samba, de l’excellent état de santé de notre arbitrage. ” Ce n’est point de la chance. C’est le fruit d’un travail de longue haleine. Si l’on sait comment la Fifa travaille pour retenir ses officiels, il ne fait aucun doute que c’est un mérite reconnu puisque l’instance internationale ne néglige aucun détail dans la préparation technique, physique et psychologique de l’arbitre. Seul le travail est le maître-mot là-bas “, assure-t-il.

Aujourd’hui, c’est un sentiment de satisfaction immense qui anime le juge assistant. ” Être retenu parmi une corporation de plus de 3000 individus devient, en quelque sorte, un lourd fardeau. Ça fait plaisir, mais c’est un challenge, car après tout, nous y allons pour représenter notre cher Sénégal, mais aussi la Cca et la Caf “, indique El Hadji Malick Samba qui soutient que la chance n’existe pas dans le haut niveau. Seuls le travail, le professionnalisme et la foi en soi-même paient, selon lui.

” Nous y allons pour représenter notre cher Sénégal, mais aussi la Cca et la Caf “

Son trio avec Maguette Ndiaye et Djibril Camara est avant tout ” une connexion fraternelle “, avoue-t-il ; un trio de ” frères qui s’entraident dans tout domaine de la vie “. Leur secret ? Le travail. ” Nous ne négligeons rien et nous nous disons la vérité quoi qu’il advienne “, indique El Hadji Malick Samba. Pour le juge assistant, il n’y a pas la moindre difficulté pour s’adapter et s’entendre avec Maguette Ndiaye qui a pris le relais de Malang Diédhiou après la retraite de ce dernier au lendemain du Mondial russe. ” Maguette Ndiaye connaissait déjà comment nous officions.

Il était la plupart du temps notre quatrième arbitre. Donc il nous a fallu être ensemble sur quelques rencontres pour qu’il y ait cette osmose entre nous “, renseigne-t-il. ” Chaque match sera comme une finale pour nous “, avoue El Hadji Malick Samba, convaincu qu’un Mondial réussi passe inéluctablement par ” une excellente préparation physique, technique et mentale “. Sans oublier ” la foi en soi-même “, mais aussi le professionnalisme constant pour accéder au haut niveau.

Evoluant dans la sphère de l’arbitrage depuis 2000, El Hadji Malick Samba confesse n’avoir pas de référence dans l’arbitrage. ” J’ai voulu, depuis le début, embrasser les sommets de l’arbitrage et, aujourd’hui, Dieu me l’a accordé par Sa grâce “, indique Samba qui garde en mémoire sa première participation à la Can senior en 2013 et son baptême du feu à la Coupe du monde en Russie.

Des regrets, il n’en a point. ” Je pense que toute ma carrière a été bénie “, relève-t-il. Pour son compère, Djibril Camara qui officie avec lui depuis des années, El Hadji Malick Samba est généreux au sens large du terme. ” Il l’est avec les gens et aussi dans l’effort. Il est très social “, indique Djibril Camara qui le considère comme son jumeau, son grand frère et conseiller. ” Avec lui dans l’aire de jeu, je suis rassuré “, indique-t-il. S.O. FALL

De Youssou Ndiaye à … Maguette Ndiaye

Au Qatar, Maguette Ndiaye sera le quatrième juge central sénégalais à officier à une phase finale de Coupe du monde. L’arbitre de la sous-Cra de Pikine suit les traces de ses illustres devanciers. L’idylle des officiels sénégalais avec la Coupe du monde démarre en 1974, en Allemagne. Et c’est Youssou Ndiaye qui a eu l’honneur d’être le premier arbitre à représenter le Sénégal pour la première fois à une phase finale de Mondial. Il était ainsi le troisième arbitre africain désigné après l’Egyptien Aly Hussein Kandil en 1966 et 1970 et l’Ethiopien Seyoum Tarekegn en 1970. Youssou Ndiaye avait officié comme juge central lors de la victoire (2 – 0) de la Rda sur l’Australie. Il sera assistant lors des rencontres Brésil – Argentine (2 – 1) et de la petite finale qui a opposé la Seleçao à la Pologne (0 – 1).

Quatre ans plus tard, en Argentine, Youssou Ndiaye était le seul Africain du tournoi mondial. Il dirige la rencontre Ecosse – Iran (1 – 1), et sera arbitre de touche lors des matches Argentine – Hongrie (2 – 1) et Italie – Autriche (1 – 0). Il a fallu attendre près d’un quart de siècle, soit six éditions plus tard, pour voir le Sénégal de nouveau représenté par un arbitre. Falla Ndoye, Ambassadeur de notre pays au Mondial 2002 disputé au Japon et en Corée, avait dirigé la rencontre Arabie saoudite – Irlande (0 – 3). Malang Diédhiou reprit le flambeau seize ans plus tard et dirigera trois matches dont l’inoubliable huitième de finale qui a opposé la Belgique au Japon (3 – 2).

Pour la 22e édition du Mondial, Maguette Ndiaye sera donc l’un des six arbitres de champ africains de la compétition. Les arbitres assistants Djibril Camara et d’El Hadji Malick Samba, présents en Russie 2018, auront le devoir d’honorer l’arbitrage sénégalais au Qatar. S.O.F

DJIBRIL CAMARA, JUGE DE TOUCHE

Destin fabuleux d’un passionné de l’arbitrage à l’apogée de sa carrière

Entre Djibril Camara et la Coupe du monde, c’est une idylle qui démarre en 2014, au Brésil, pour se poursuivre en Russie, puis au Qatar. Le juge de touche qui a failli devenir juge central vivra, cette année, son troisième Mondial de suite.

Il aurait pu devenir footballeur, et même un grand attaquant. Mais, à l’époque, la concurrence était rude à la Jeunesse amicale de Darou Salam (Jad) de Rufisque. Djibril Camara s’est alors tourné vers l’arbitrage. Là également, il aurait pu devenir également juge central, mais finit juge assistant. Il n’avait pas le choix. Sur la liste des juges centraux figuraient Badara Diatta et Malang Diédhiou, des candidats plus âgés et expérimentés. Son mentor, Badara Mamaya Sène, lui avait prédit une belle carrière en tant qu’arbitre assistant. Il se spécialise juge de touche. ” J’étais bien meilleur au centre qu’à la touche, mais le destin en a décidé ainsi “, avoue Djibril Camara qui ne regrette rien.

En 1999, il fait son entrée dans la corporation. Djibril prend rapidement goût à la discipline et trace sa voie. Il n’avait pas l’arbitrage dans le sang mais ne pouvait y échapper. Rufisque, la vieille Cité, était un creuset de l’arbitrage sénégalais pour avoir été la première sous-Cra du pays. C’est ainsi que le jeune homme a subi l’influence d’illustres icônes de l’arbitrage telles que Badara Mamaya Sène, Falla Ndoye, Mamadou Ndoye, Maguèye Sow, Cheikh Tidiane Seck et autres Diakhaté Ndoye.

Le natif de Rufisque passe presque dix années dans le giron fédéral et arbitre aux quatre coins du pays. Ce n’est qu’en 2009 qu’il reçoit son badge Fifa qui le consacre arbitre assistant international. Trois années plus tard, Djibril Camara, jeune arbitre, étrenne sa première participation à la Coupe d’Afrique des Nations (Can). C’était en 2012. Une belle expérience pour le jeune arbitre qui dit devoir sa réussite à Badara Diatta avec qui il a sillonné l’Afrique et le monde. Djibril Camara a fait toutes les compétitions de la Caf et de la Fifa (cinq Can, deux Coupes du monde, trois Coupes du monde des clubs, trois Coupes du monde cadets, une Coupe arabe, un tournoi olympique).

” Au niveau continental, j’ai fait la finale de la Can 2015 qui a opposé le Ghana à la Côte d’Ivoire. C’était le sommet du football africain et être désigné pour officier une finale était un honneur. C’est un match qui m’a beaucoup marqué, car mon défunt président, Badara Mamaya Sène, avait arbitré la même affiche en 1992, à Dakar “, explique Djibril dont le parcours ne surprend guère son compère El Hadji Malick Samba. Entre les deux hommes, c’est l’histoire de deux acolytes que la passion pour l’arbitrage a réunis ; une relation qui va même au-delà de l’arbitrage. Ils ont longtemps cheminé ensemble et sont tellement proches qu’ils se considèrent comme des jumeaux.

” Nous cheminons ensemble depuis des années pour avoir été les assistants d’un grand arbitre, en l’occurrence Badara Diatta. Nous avons fait avec lui la Can 2013 à Johannesburg. Après sa retraite, Malang Diédhiou est arrivé et avec lui, nous avons fait la Can 2015 en Guinée équatoriale et celle de 2017 au Gabon. Aujourd’hui, nous continuons encore en assistant Maguette Ndiaye “, renseigne El Hadji Malick Samba qui salue le dévouement et le sens du devoir accompli de son pote.

Trois Coupes du monde au palmarès

Pour le Mondial ” Qatar 2022 “, Djibril Camara fait partie des 69 arbitres assistants ” retenus sur la base de leur qualité et de leurs performances constatées à l’occasion de compétitions de la Fifa, mais aussi dans d’autres tournois nationaux et internationaux, disputés au cours des dernières années “. Pour l’enfant de Darou, cette confiance renouvelée pour la troisième fois par la Fifa est une belle reconnaissance à l’engagement de l’arbitre sénégalais et le résultat de plus de deux décennies de travail et d’investissement. ” C’est un sentiment de fierté, un honneur et une grande responsabilité, car on représente toute une nation, tout un continent “, se réjouit-il. “

La Coupe du monde, c’est le summum du football. ” Qatar 2022 ” sera donc ma troisième sélection au Mondial. Je crois que je suis dans la continuité. C’est le fruit de la persévérance accompagnée de la baraka. C’est aussi un honneur et une fierté d’en arriver là “. Pour Djibril Camara, cette sélection n’est pas une surprise. ” Étant arbitre d’élite de la Fifa et de la Caf et ayant fait déjà deux Coupes du monde, il ne restait plus qu’à continuer d’être performant et maintenir la barre haut ; aujourd’hui, le travail a porté ses fruits “, précise-t-il. Il ne s’agira donc pas de se reposer sur ses lauriers, estime l’arbitre, mais plutôt de continuer à travailler dur afin d’être prêt pour le tournoi.

Son ambition, c’est d’être encore meilleur au Qatar et montrer l’exemple en termes de performance et d’image. ” Chaque match sera donc pour moi une finale parce que dans ma tête, je me dis que chaque match sera mon premier et mon dernier “, soutient-il. Et Djibril Camara devra ainsi compter sur ses deux collègues et compatriotes. En effet, pour la deuxième année consécutive, le Sénégal sera représenté par un trio homogène au tournoi mondial. ” C’est un trio composé de frères d’armes “, précise Djibril Camara.

” C’est rarissime dans ce genre de compétition et ce n’est pas trop évident, mais nous sommes dans la continuité puisqu’après la retraite de Malang Diédhiou, la relève était déjà là. C’est pour cela d’ailleurs qu’il n’a pas regretté d’avoir arrêté “, fait savoir Djibril Camara. Selon lui, s’adapter avec le juge central Maguette Ndiaye, qui vivra sa première expérience du genre, n’a pas été trop compliqué. ” Ce n’est pas la première fois que nous évoluons avec Maguette Ndiaye. Quand nous étions avec Malang Diédhiou, c’est souvent lui qui était notre quatrième arbitre, donc nous nous maîtrisions déjà “, déclare-t-il.

La retraite peut attendre

Maguette Ndiaye qui officie avec Djibril Camara depuis 2008 pense que ce dernier fait partie, avec El Hadji Malick Samba, des meilleurs assistants au monde. Le numéro 1 de l’arbitrage sénégalais loue le professionnalisme et l’engagement des deux acolytes. ” Il y a une franche collaboration et une bonne entente entre nous. Sur le terrain, ils peuvent décortiquer tous mes mouvements et pensées avec une excellente communication qui facilite davantage la bonne réussite du match “, se félicite-t-il.

De même, précise-t-il, ce sont des personnes très sociables et surtout sincères. ” Nous sommes une famille et il n’y pas de tabou entre nous. S’il y a quelqu’un qui dérape, nous nous disons nos vérités et nous avançons. C’est dire combien nous nous soutenons mutuellement pour réussir notre mission, quel que soit le prix “, note Maguette Ndiaye.

Le long de sa carrière, Djibril Camara a fait des centaines de matches. Certains ont considérablement marqué l’enfant de Darou Salam. Outre la finale de la Can 2015, il évoque le huitième de finale Belgique – Japon. ” C’était un match de très haute facture que je considère comme le meilleur match de la Coupe du monde 2018 “, indique Djibril Camara non sans rappeler la chevauchée de Malang Diédhiou et la victoire à l’arraché des ” Diables rouges “.

Avec son 1,85 m et ses 72 kg, Djibril Camara force le respect. Après toutes ces années passées dans la sphère de l’arbitrage, il continue de vivre sa passion et ne pense pas encore à raccrocher. Loin de là. ” Je ne suis âgé que de 39 ans, j’ai encore beaucoup d’années devant moi. J’ai participé à toutes les compétitions de la Fifa, mais je crois qu’il me reste à arbitrer une finale de Coupe du monde “, lâche avec optimisme l’arbitre qui est aussi policier de profession.

Cette double casquette arbitre-policier, Djibril Camara la vit bien. ” La police est très sociale ; c’est un corps très noble et les autorités font preuve d’une grande compréhension. C’est l’occasion de remercier la Police nationale, à sa tête le Directeur général, les différents directeurs, les commissaires, lieutenants et autres gradés de contacts qui me soutiennent constamment à bien vivre ma passion “, laisse entendre Djibril Camara.

Le secret de sa longévité, il le met sur le compte du sérieux dans le travail et de la persévérance. ” Il faut aussi avoir une très bonne hygiène de vie, c’est très important “, précise Djibril Camara.

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