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Il voulait absolument partir du Poiré-sur-Vie, à qui Guingamp l’avait prêté en début de saison et où il « savait » que son avenir n’était plus. « Un seul match titulaire, une blessure, une opération de l’appendice. J’ai compris que ma place n’était pas là-bas », explique Mohamed Soly. Mais l’attaquant sénagalais de 24 ans ne souhaitait pas quitter la France, malgré des propositions.

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 « Je suis marié depuis trois ans, je ne voulais pas partir à l’étranger pour quatre mois… » glisse-t-il. Deux paramètres qui permettent aujourd’hui à Beauvais de se frotter les mains.

Arrivé à l’ASBO le 31 janvier, Mohamed Soly a déjà fait son trou en seulement trois matchs. « A Drancy (NDLR : victoire 0-2 le 9 février), il a fait un match intéressant, se souvient Albert Falette, l’entraîneur. Face à Aubervilliers (NDLR : victoire 1-0 le 13 février), il a beaucoup couru mais n’a pas été récompensé de ses efforts. » Contre Lille (b), samedi dans le Nord, il a inscrit dès la 8e minute son premier but sous ses nouvelles couleurs. Une belle dot que Beauvais, en panne de réalisme par la suite, n’a cependant pas su faire fructifier (défaite 3-1)… « Le projet sportif de Beauvais m’a attiré, explique celui qui appartient encore à Guingamp jusqu’en juin 2014. Je ne viens pas juste pour avoir du temps de jeu. Je viens pour gagner, je suis un vrai compétiteur, un mauvais perdant. Je suis un soldat, le but c’est mon bifteck, je ne partage pas. Si je peux faire profiter Beauvais de ma petite expérience… » Une expérience acquise au fur et à mesure de ses pérégrinations (Amiens SC, Cannes, Le Poiré-sur-Vie) depuis son arrivée en France à 16 ans et demi à Guingamp. Un club breton dont il a porté le maillot de 2008 à 2011 et avec qui il a participé à la montée de National en L2 en 2010-2011 (21 matchs, 7 buts, dont 1 face à Beauvais le 13 octobre 2010).
« Ça a été dur de partir à 16 ans et demi, se souvient l’attaquant formé à la Jeanne-d’Arc de Dakar. Je suis très famille… Mais il faut faire des choix, même si ça fait mal. Je voulais tenter l’aventure. » Il sait qu’il n’a pas encore atteint son objectif de « jouer un jour en Ligue 1 » et de « retrouver » une équipe nationale qu’il a connue jusqu’en espoirs (« il faut parfois prendre un détour pour atteindre un objectif, je reste patient et confiant en moi-même »), mais il ne regrette pas son choix de l’Hexagone.
« Il a des qualités footballistiques, assure Albert Falette. Il peut être un point d’ancrage ou prendre la profondeur mais je ne pense pas qu’il soit fait pour jouer tout seul devant. Il doit insister sur le travail dos au but. C’est un pro, un leader, même s’il doit encore apprendre à canaliser son énergie pour être plus efficace. Humainement, c’est un super mec. »
« Je ressens une grande confiance de la part du coach et de son staff, en plus de celle des joueurs, confie Mohamed Soly. Je me sens important, et comme je suis quelqu’un d’affectif, ça me surmotive… »

 

LeParisien

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