La qualification du Sénégal en Coupe du monde a ravivé les appétits pour le maillot national. Si les habitués de la Tanière, surtout ceux qui ont participé aux qualifications, essayent juste de briller en club pour garder leurs chances de prendre part à Russie-2018, les autres ajoutent à leurs performances dans leurs championnats respectifs d’incessants appels du pied au sélectionneur des Lions.
DEMBA BÂ : “J’ai envie de partager avec les jeunes”
On le croyait perdu pour le football après sa terrible blessure en Chine. Mais Demba Bâ n’est pas près de raccrocher. Après quelques apparitions sous le maillot de Besiktas (Turquie), la saison dernière, l’attaquant de Shanghai Shenhua (D1 chinoise) espère retrouver un club européen lors du Mercato d’hiver, histoire de doper ses chances de jouer le Mondial avec les Lions.
“Je ne le cache pas, j’aimerais en faire partie. (…) Je veux jouer la Coupe du monde, clame-t-il dans un entretien avec le quotidien sportif Record. C’est pourquoi je travaille dur encore une fois pour revenir dans cette équipe nationale parce que je sais que je peux apporter un dynamisme. Depuis 2007, je suis dans cette équipe nationale. Des anciens, il y en a, mais on a quand même besoin de la longévité pour encadrer les jeunes. Ce sont des choses que j’ai envie de partager avec les jeunes et recevoir des choses d’eux.”
Demba Bâ, qui n’est plus revenu en sélection depuis 2015, reconnaît que ses chances sont minimes. Mais il ne désespère pas : “C’est un espoir que j’ai encore (…), malgré le fait que je n’ai pas participé aux éliminatoires. Pour cette Coupe du monde, je pense que je pourrai faire partie.”
PAPISS CISSÉ : “Ce n’est pas parce que je joue en Chine…”
Papiss Cissé et Demba Bâ, même trajectoire, même championnat et même envie de revenir en sélection. Pour la Coupe du monde. Les deux anciens coéquipiers de Newcastle, cadres déchus de la sélection et aujourd’hui pensionnaires du championnat chinois revendiquent un appétit de Lion intact.
Mais Papiss Cissé a beau soigner son offre de services, il ne fait pas d’un retour en sélection une fixette. Dans un entretien avec Stades, il dit : “Si j’ai la chance d’être appelé, je vais venir la saisir. Si je ne suis pas appelé, je vais continuer à travailler.”
À ceux qui lui balancent à la figure qu’il n’évolue pas dans un championnat relevé, Cissé rétorque : “Ce n’est pas un handicap de jouer en Chine. Il y a beaucoup d’internationaux comme Tardelli, Pelé, Gervinho, Obi Mikel, entre autres. Ce n’est pas parce que l’on joue en Chine qu’on n’a pas le niveau. Les attaquants sénégalais me connaissent et je les connais. Il me reste beaucoup de choses à prouver.”
L’ancien capitaine des Lions n’a jamais joué sous les ordres d’Aliou Cissé.
LAMINE SANÉ : “Le Sénégal est dans mon cœur”
Lamine Sané a aussi suivi la vague des candidats pour un retour en sélection. Premier capitaine de l’ère Aliou Cissé, Lamine Sané qui a connu des difficultés en club et avec son genou, a retrouvé la stabilité au Werber de Brême. Il se dit prêt à retrouver les Lions.
“Le Sénégal est toujours dans mon cœur, jure-t-il dans un entretien avec Record. Jouer une Coupe du monde est le rêve de tout footballeur. J’ai sacrifié la dernière CAN pour soigner mon genou. Aujourd’hui, Dieu merci, ça va mieux. Comme je l’ai dit, là je suis apte à faire mon retour en équipe nationale. Mais, c’est au coach de faire ses choix. Personnellement, je suis ouvert.”
Lamine Sané n’est lus revenu en sélection depuis le 17 novembre 2015.
PAPY DJILOBODJI : “La Tanière me manque”
Papy Djilobodji n’est pas en reste. Comme tous les “vieux” Lions qui lorgnent une place dans le groupe du Sénégal pour le Mondial-2018, le joueur de Dijon n’a d’yeux que pour la Russie. Pour arriver à ses fins, il est revenu en France. Il espère relancer sa carrière et taper dans l’œil d’Aliou Cissé.
Mais Djilobodji a un handicap qui n’a rien à voir avec ses performances : ses rapports avec le sélectionneur national n’étaient au beau fixe. Depuis ses apparitions pour les deux premiers matches de Cissé en tant que sélectionneur, en 2015, le Dijonnais n’est plus revenu en sélection.
Mais malgré la distance, il jure n’avoir jamais décroché. “Je suis collé à cette équipe nationale, qui me manque comme elle manque à tous les joueurs qui sont passés en sélection. Etre en sélection est un truc que tu ne peux pas retrouver ailleurs, même dans nos clubs, assure Djilobodji dans un entretien avec Record. Je ne le cache pas, l’équipe nationale me manque. Et tout joueur veut disputer une Coupe du monde.”
ARMAND TRAORÉ : “Je garde espoir”
Lorsque l’on approche de la trentaine, qu’on a longtemps souffert de blessures, qu’on n’est plus revenu en sélection depuis 2012 et qu’on joue en Championship, les chances de disputer la Coupe du monde s’avère faibles. Surtout si la concurrence pour les 23 places à pourvoir est rude.
Armand Traoré le sait et ne se fait pas trop d’illusion. “Comme tout footballeur, jouer une Coupe du monde est un rêve absolu, pose-t-il dans un entretien avec Stades. Mais je suis bien conscient, après n’avoir pas participé aux qualifications, que je ne peux espérer avec conviction être appelé pour cette Coupe du monde. Et je ne serai pas déçu, si c’est ainsi. Toutefois, j’aimerais beaucoup y participer, et je garde espoir.”
Le joueur de Nottingham Forest est d’avis qu’il dispose de solides avantages comparatifs. Il détaille : “Je peux apporter une certaine expérience. Un apport aussi bien offensif que défensif, selon les consignes du coach. Je peux jouer ans plusieurs systèmes.”