Publicité

L’avenir du football sénégalais était au cœur du tout premier bilan structurel organisé au Sénégal dans le cadre de Performance, le programme de gestion de football de la FIFA. Les débats se sont conclus le dimanche 1er décembre 2013, à Dakar.

“Quelques semaines après notre défaite face à la Côte d’Ivoire en barrage pour la Coupe du Monde, Performance nous offre l’opportunité d’évaluer notre situation et de définir nos objectifs stratégiques”, a déclaré Augustin Senghor, le président de la Fédération sénégalaise de football (FSF). “Il est essentiel d’identifier les meilleurs outils pour exploiter pleinement notre potentiel, particulièrement dans le domaine du football de base.”

Publicité

Pendant six jours, une délégation s’est livrée à une analyse complète de l’ensemble des structures de la Fédération sénégalaise et de ses principaux partenaires, au premier rang desquels figurent le gouvernement, les sponsors et les diffuseurs.

Si le talent était l’unique critère, une équipe africaine pourrait remporter la Coupe du Monde 2014. Nous devons maintenant associer ce talent à des infrastructures et à une direction de haut niveau.

Alain Giresse, sélectionneur du Sénégal

 

“Au cours de mes expériences au Gabon, au Mali et aujourd’hui au Sénégal, j’ai remarqué que l’Afrique produit énormément de bons joueurs, mais qu’elle dispose d’une importante marge de progression en termes d’infrastructures et d’organisation”, note Alain Giresse. Le sélectionneur national a offert son expertise à la délégation de la FIFA, désireuse de se faire une meilleure idée du travail réalisé par les Lions de la Teranga. “C’est la raison pour laquelle les activités de développement de la FIFA en Afrique sont si importantes. Elles doivent nous permettre de créer un cadre favorable au développement des footballeurs locaux. Si le talent était l’unique critère, une équipe africaine pourrait remporter la Coupe du Monde 2014. Nous devons maintenant associer ce talent à des infrastructures et à une direction de haut niveau.”

“Un pays sportif”

À la fin de l’année 2013, Performance aura été mis en place dans 155 associations membres, dont 38 en Afrique. L’objectif est d’aider les fédérations concernées à améliorer la qualité de leur encadrement, en proposant des solutions et des services sur mesure. Sur l’ensemble du cycle financier 2011-14, la FIFA investira 35 millions de dollars (US) dans ce programme. Depuis 1999, la FIFA a consacré près de 6 millions de dollars (US) au Sénégal, à travers le Programme d’Assistance Financière (FAP), quatre projets Goal et 11 stages techniques. L’ensemble de l’investissement de la FIFA en Afrique entre 1999 et 2013 s’élève à 426 517 856 dollars (US).

“Le Sénégal est un pays sportif, mais nous devons créer des synergies avec nos partenaires médias et marketing. Il faut rassembler tout le monde autour de notre projet pour retrouver l’élan que nous avions connu en 2002. L’excellent parcours de notre équipe en Coupe du Monde avait soudé le football sénégalais comme jamais”, souligne Victor Cissé, le secrétaire général de la FSF.

Suite à l’évaluation Performance, la FSF entend porter son attention sur la restructuration de son organigramme, l’intensification de ses relations avec ses partenaires, une meilleure communication et la réorganisation de sa structure technique, notamment par le biais de stages de développement annuels.

Le football féminin, une priorité

En marge de ses efforts pour consolider le championnat professionnel fondé en 2009, la FSF souhaite faire du football féminin une priorité. Onze ans après la création de l’équipe nationale et alors que les dix équipes qui composent le championnat connaissent une popularité croissante, les dirigeants nationaux se sont fixé un nouveau défi ambitieux : la qualification pour la Coupe du Monde Féminine de la FIFA, Canada 2015™.

“Le football féminin est encore relativement jeune dans notre pays. Il doit lutter contre les préjugés, mais nous avons tout de même réussi à mettre en place un championnat à deux divisions, qui produit des joueuses talentueuses”, constate Bassouare Diaby, le sélectionneur de l’équipe nationale féminine. “Nous avons nos chances car, pour la première fois, trois équipes africaines seront présentes en phase finale. Notre qualification aurait certainement un impact très positif sur notre pays. Pour cela, nous devons encore fournir des efforts au niveau du football de base. Nous devons mettre au point une stratégie plus volontaire pour promouvoir le football féminin dans les écoles. Performance a été l’occasion pour nous de faire un pas important dans la bonne direction.”

©FIFA

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici