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“S’il (Alain Giresse) m’appelle, je viens en courant”. Ces propos sont de Papiss Demba Cissé lors de son retour fracassant avec Newcastle (après 5 mois d’absence pour blessure) par un doublé contre Hull City (2-2), la journée précédente. Cet appel du pied de l’attaquant des Magpies n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd. Le sélectionneur des Lions du Sénégal a à nouveau intégré l’attaquant de Newcastle dans la liste des 23 joueurs devant affronter la Tunisie les 10 à Dakar (3e j.) et 15 octobre à Monastir (4e j) pour les éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2015. “Papiss Cissé, a affirmé Giresse, est un joueur important de l’équipe nationale, il est en même le meilleur buteur de la sélection en activité. Même s’il n’a encore dans ses jambes le meilleur de lui, c’est un joueur qui aime l’équipe nationale. C’est avec tout un engagement qu’il vient. Ses deux buts en championnat ne lui feront que du bien, même si ce n’est pas ce qui le rendra tout de suite efficace. Un joueur comme ça dans le groupe, c’est toujours une bonne chose”.

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Egalement forfait lors des matchs contre l’Egypte (5 septembre dernier) et le Botswana (10 septembre), Demba Ba revient en équipe nationale.

Ces deux retours ont couté leurs places au joueur de l’As Pikine, Sangoné Sarr et à Moussa Konaté. Le pensionnaire de FC Sion en Suisse n’a pas était retenu cette fois-ci pour affronter les Aigles de Carthage. Ce dernier, de l’avis de Giresse, a fait les frais de la “profusion des joueurs en attaque”. C’est un joueur en devenir. Il doit encore travailler et persister pour arriver en équipe nationale. C’est à lui de démontrer avec son club, Sion, et de se faire une place au milieu de ces joueurs”, a dit le coach a l’endroit du jeune attaquant.

Diafra devra encore patienter

Sa convocation était attendue mais le patron de la Tanière en a décidé autrement. Malgré une bonne intégration dans son nouveau club (West Ham), 1 but en Premier League anglaise, Diafra Sakho devra encore patienter. Il ne fera pas partie de la double confrontation contre la Tunisie. Selon Giresse, “l’absence de Sakho est due au potentiel au niveau des attaquants”. “Diafra est en train de prendre sa place et du galon. Ce qui est intéressant et tant mieux pour lui et pour l’équipe nationale”, a-t-il reconnu. “Les autres joueurs sont là. Ils sont importants et démontrent, comme Papis Cissé, qu’ils ont une expérience toujours utile. Il y a embouteillage d’attaquants. Après, il faut des choix. Ce que j’ai fait. Un choix est toujours discutable”, a-t-il ajouté. Cependant, l’ancien international français estime que rien n’est figé. “Les joueurs qui sont là et qui ont un certain statut ne l’ont pas à vie. C’est dans le comportement. Ils savent que dans le secteur offensif les choses bougent au Sénégal. Il y a cette concurrence qui va être féroce. C’est à chacun de répondre sur le terrain”, a rappelé l’ancien coach du Paris Saint-Germain (PSG).

Papa Guèye remplace Ch. Kouyaté, L. Sané présent malgré l’incertitude

Alain Giresse a dû confectionner sa liste des 23 Lions publiée vendredi en fin de matinée avec des réserves. “Nous avons deux joueurs (Lamine Sané et Cheikhou Kouyaté, blessés) qui, à cette heure, me laissent encore dans le doute et l’incertitude quant à leur participation. Je dois avoir un retour d’examen, pour Kouyaté, cet après-midi. D’ici à ce soir (vendredi), la liste peut évoluer”. Le sélectionneur, qui se dit prêt à “pallier ces éventualités”, a dû se plier au forfait de Cheikhou Kouyaté finalement. Pour le remplacer, Giresse a (r)appelé Papa Guèye. La dernière convocation du défenseur du Metalist Kharkov (Ukraine) remonte en mars 2013 contre l’Angola à Conakry.

Avec cette nouvelle, l’ancien joueur de Bordeaux pourrait revoir ses plans. “Fatalement leur absence peut avoir une répercussion et des incidences”, a-t-il souligné.

L’ancien coach de Toulouse a également pris toutes les dispositions pour remplacer d’éventuels forfaits. “Il y a un élément qui est compliqué. C’est deux semaines que nous avons pour prévenir les clubs. Il peut se passer beaucoup de choses. Il y a 3 matchs de compétition pour certains de nos joueurs. Et en 3 matchs, si on a des joueurs indisponibles, on sera dans l’incapacité de convoquer un autre joueur professionnel. C’est toute une gymnastique de pouvoir envoyer les convocations qui ne peuvent être validées que selon la réponse. C’est compliqué. Il faut y faire face. Il ne faut pas oublier qu’avec la liste de 23 joueurs, c’est pour pouvoir remédier aux blessures”, a-t-il souligné.

Le système de jeu

La question du système de jeu adopté par Alain Giresse (3-4-3) s’est également posée. “C’est un système de jeu qui a fait ses preuves, notamment à Casablanca (contre Côte d’Ivoire en novembre 2013), a-t-il dit. Il peut être mis en place parce qu’on a les joueurs qui le permettent. Mettre un système avec des joueurs qui ne peuvent pas l’appliquer, c’est compliqué. Après, c’est un problème de positionnement. Dans l’animation, c’est la même chose. Quand on joue à 3-4-3, 4-4-2 ou 4-2-3-l, les principes de jeu restent les mêmes, notamment dans le fonctionnement, la disposition et l’animation de jeu. Après, il faut mettre en place les joueurs qui correspondent au système. Dans une certaine mesure, il faut tenir compte des conditions de match. Mais aussi du bien-être que cela peut produire chez les joueurs parce qu’ils ont l’habitude et que le système leur convient”.

La suppression de la séance d’entrainement à LSS

Le public dakarois ne verra pas son équipe avant le match contre les Aigles de Carthage. Le staff technique a décidé de supprimer la séance d’entrainement dans la capitale. “Nous sommes à Saly et il était nécessaire de venir avant le match contre l’Egypte, car les anciens joueurs de même que les nouveaux ne connaissaient pas la nouvelle pelouse du stade Léopold Sédar Senghor. On s’est dit : ‘maintenant qu’on connait la pelouse, il n’est pas nécessaire de venir avant le match’. Les joueurs eux-mêmes m’ont dit : ‘coach est-ce qu’il était nécessaire de venir à chaque match ?’. Je leur ai dit que non. C’est une tranquillité pour eux de ne pas avoir à faire une heure pour venir et une heure pour repartir”, a expliqué Giresse.

La question des conditions dans lesquelles se prépare une équipe nationale semble prendre une importance pour le sélectionneur national. “Je vais faire une remarque. Le contact avec le public, oui, mais le jour du match. Là, on a besoin d’un soutien énorme. Une équipe se prépare dans le calme et la sérénité. C’est dans ce cadre que l’intervention du staff se fera plus facilement parce que le joueur ne le percevra pas de la même façon. Une remarque : C’est que la pire de nos séances d’entraînement pour le match contre l’Egypte est celle de LSS. Les joueurs étaient contractés, notamment la partie où j’ai pris les attaquants. Il n’y a pas une volonté de faire de la cachoterie. L’équipe nationale ne peut pas être dans le brouhaha, le désordre”, a soutenu Alain Giresse.

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