Après le match Sénégal–Liberia du 2 juin 2012, les «Lions» n’évolueront plus Dakar dans les éliminatoires de coupe du monde 2014. Ils sont condamnés à l’errance, contraints qu’ils sont, de jouer leur match-domicile à extérieur. Pas un seul match à Dakar pour les éliminatoires de la coupe du monde 2014, après celui du 2 juin 2012, contre le Liberia battu sur le score de 3 buts à 1. |
Chassés du stade Léopold Sédar Senghor par la Confédération africaine de football (CAF) suite aux incidents ayant émaillé leur match face aux «Eléphants» de la Côte d’Ivoire, le 13 octobre 2012, pour le compte des éliminatoires de la Can 2013, les “Lions” du Sénégal sont ainsi condamnés à l’errance et à chercher un pays hôte remplissant toutes les conditions pour accueillir leurs adversaires.
Pour rappel, c’est le 29 novembre 2012 que la notification du jury disciplinaire de la CAF est arrivée au secrétariat de l’instance fédérale. La sanction est lourde pour un pays qui ne dispose que d’un stade répondant aux normes de la Fifa. Nonobstant les excuses publiques du président de la République, Macky Sall, en Côte d’Ivoire, l’instance disciplinaire n’y est pas allée de main morte, suspendant le stade Léopold Sédar Senghor pour une durée d’un an. Pis, après l’expiration de la sanction (c’est-à-dire le 29 novembre 2013), la suspension sera levée à condition d’«envoyer à la CAF, un rapport des autorités sécuritaires nationales confirmant que le stade de Léopold Sédar Senghor remplit les conditions nécessaires en terme de sécurité pour réorganiser des matches Internationaux». Une donne que les autorités étatiques ne semblent pas prendre au sérieux. Sinon comment comprendre que jusque-là rien n’a été fait pour espérer bénéficier de la clémence de la CAF voire d’une grâce devant nous permettre d’accueillir, en cas de qualification au 3ème tour, l’adversaire à Dakar ? Pour que nul n’en ignore, la Commission d’organisation de la Coupe du monde a confirmé les dates du tirage au sort du troisième tour des qualifications africaines et des barrages européens. Le 16 septembre 2013, les dix vainqueurs des groupes du deuxième tour de la compétition préliminaire africaine auront les yeux rivés sur le siège de la CAF au Caire (Egypte). Le tirage au sort du troisième tour déterminera en effet la composition des derniers duels, à l’issue desquels les cinq représentants de l’Afrique, seront définitivement connus. Les cinq pays les mieux placés au classement mondial Fifa à paraître le 12 septembre, seront têtes de série. Les matches allers vont se dérouler du 11 au 15 octobre 2013, et les matches retours auront lieu du 15 au 19 novembre 2013. Une période pendant laquelle, le Sénégal n’aura pas fini de «purger» sa suspension. Pourtant, une mission conjointe du ministère des Sports et de la Fédération sénégalaise de football s’était rendue à Thiès pour voir l’éventualité de disputer le match Sénégal-Angola, du 26 mars 2013, au stade Lat Dior. En compagnie des techniciens du département des Sports, de l’Agence nationale de la construction des bâtiments administratifs et des édifices publics, du directeur technique national de football, Mayacine Mar, l’inspecteur régional des sports, Oumar Cissé, elle avait visité les terrains d’échauffement, les parkings, les vestiaires, les tribunes, l’aire de jeu, etc. Le constat était pathétique ! Le stade Lat Dior était pire qu’un champ de patates. Pis, il est resté à l’état de chantier avec l’arrêt des fameux chantiers de Thiès. Résultat des courses : à l’échéance du 26 mars 2013 contre l’Angola, il s’est avéré que Thiès ne pouvait pas constituer une pièce de rechange. En revanche, il avait été dit que pour le rendez-vous du mois de septembre (face à l’Ouganda), si les travaux démarrent à temps, le stade Lat Dior serait prêt. Que nenni ! Après Conakry, les «Lions» vont encore s’exiler probablement vers le Maroc. C’est la volonté clairement exprimée par le sélectionneur national, Alain Giresse, mais aussi par le capitaine Mohamed Diamé et certains Fédéraux. Aussi, en cas de qualification au 3ème tour, le Sénégal va-t-il devoir introduire une nouvelle demande pour jouer quelque part en Afrique. Pendant ce temps, on rue dans les brancards en déclarant à qui veut l’entendre, qu’un match joué à l’extérieur, nous coûte 200 voire 300 millions F Cfa. Pourtant, nous avons eu 12 mois pour réhabiliter les stades Demba Diop, Aline Sitoe Diatta et Lat Dior pour réduire les dépenses. Ainsi va la gouvernance vertueuse et de rupture !
Sudonline |
ELIMINATOIRES MONDIAL 2014: Le Sénégal condamné à l’errance
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