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La durée de vie d’Ousmane Ndoye dans un club sénégalais ou européen ne dépassait pas trois ans. La donne a changé. Cette saison est sa quatrième en Roumanie. «C’est un record. Je n’ai jamais fait autant d’années dans un championnat. Auparavant, j’ai fait trois ans au Portugal.» Mais, a-t-il le choix ? «Affirmatif ! Les propositions ne manquent pas. Seulement, je ne suis pas guidé par l’argent et suis resté pour des raisons purement sportives.» Cela peut sembler renversant pour certains, hallucinant pour d’autres, mais Ousmane Ndoye a grandi en Roumanie. Sportivement. «Ma première saison (avec Vaslui), j’ai joué l’Europa League. La deuxième année (Dinamo Bucarest), les supporteurs avaient interrompu un match de Coupe d’Europe et l’équipe a été suspendue pour le reste de la compétition. Cette année, je suis revenu à Vaslui et on a pu décrocher une deuxième place synonyme de qualification en Ligue des champions. On a été battus par l’Inter de Milan à domicile par deux buts à zéro, après un nul (2-2) en Italie. Là, on vient de démarrer la deuxième partie du championnat et le club est bien parti. On est troisième au classement.»

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A 35 ans (le 21 mars prochain), Ousmane Ndoye pense à l’après carrière. Il soigne ses statistiques.  «C’est pour la postérité. Après une carrière de footballeur que les gens puissent dire : «Ce monsieur a joué les compétitions européennes les plus relevées.» Pour cette raison, je me bats pour avoir le maximum de matches en Ligue des champions et à l’Europa League.» Ces différentes compétitions ont servi de tremplin à Pape Modou Sougou  pour aller titiller l’élite française. «Un bel exemple, c’est vrai. Sougou a du mérite. Mais, on n’a pas le même profil. Il a eu la chance de jouer les phases de poules de la Ligue des champions et de se révéler. Je me suis révélé à plusieurs reprises, mais à chaque fois, le club mettait son véto. Je n’irai pas au bras de fer pour partir.» Sage décision. L’Europe est presque une obsession. «Mon contrat prend fin au mois de mai, on m’a proposé une prolongation, mais je prends mon temps. Les résultats du club guideront ma décision. Je veux jouer les compétitions européennes, la saison prochaine.»

Un statut: Meilleur buteur du championnat roumain, la saison dernière, l’attaquant Brésilien de Vaslui, Lopez Da Silva  Wesley, parti monnayer ses talents à Al Hilal aux côtés du coach français Antonie Kombouaré, a laissé de la place à l’international sénégalais. «J’ai hérité du brassard. C’est une lourde responsabilité, mais je me suis battu pour mériter le capitanat. La preuve, je n’étais pas demandeur, ce sont les joueurs qui m’ont de manière unanime désigné capitaine. Ici, j’ai un statut. Je suis respecté.»

Une reconversion! Au Sénégalais, on avait l’habitude de voir le natif de Thiès évoluer sur les côtés ou dans l’axe comme meneur. La tentative de Guy Stephan d’en faire un milieu récupérateur n’a jamais été à son terme. C’est à ce poste où il se sent le mieux en Roumanie.  «Au début, ce n’était pas mon (poste), c’est à Toulouse que j’ai joué pour la première fois comme récupérateur. Dans un 4-4-2. Erick Mbombaert m’avait fait reculer parce que le milieu récupérateur était blessé. C’est au Portugal qu’on m’a encore emmené sur les côtés et parfois dans l’axe. En Arabie Saoudite, j’ai joué milieu récupérateur. Ce n’est pas nouveau chez moi. Je me sens aussi bien sur les côtés que dans l’axe comme meneur ou milieu récupérateur. En Roumanie, j’ai été désigné meilleur joueur au poste de milieu récupérateur.»

 

GFM

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