Publicité

En équipe nationale jusqu’en mars dernier contre le Ghana et Le Havre, Bouna Coundoul a été rayé de la liste contre le Burundi. Une mise à l’écart interprétée comme un départ définitif. Pour le joueur il n’en est rien et il s’en explique, toujours prêt à revenir en sélection.

Publicité

Depuis février on vous avait annoncé en Afrique du Sud où vous n’êtes toujours pas qualifié avec votre club. Qu’est-ce qui bloque ?

C’est plus précisément le 23 février que j’ai signé avec Platinum Stars pour une durée de quatre mois ; c’est-à-dire pour le reste de la saison. On s’était mis d’accord que si les dirigeants étaient contents de mes services, on allait négocier mon contrat. Mais avant tout cela, il me fallait d’abord un permis de travail pour pouvoir jouer. Et d’habitude, pour avoir ce permis, il faut attendre un à trois ans. Mais mon club voulait que j’aie juste un permis de quatre mois. Quand le sélectionneur Aliou Cissé m’avait convoqué pour les deux matches amicaux (Ndlr : en mars dernier, contre le Ghana et Le Havre), mes dirigeants m’avaient demandé d’aller directement à Dakar, après les rencontres, pour régler le permis de travail.

Donc c’est l’obtention de ce permis qui bloque votre insertion dans votre club ?

Effectivement. On m’a fait savoir qu’on ne fait pas un permis de travail pour seulement quatre mois. Et le temps de le déposer et de négocier, les quatre mois étaient épuisés. Mais j’avais joué des matches avec la réserve et les matches en retard du club. Et depuis le 18 mai passé, je me suis engagé avec le club pour trois saisons.

Tout est réglé alors?

Oui, j’ai finalement tous mes documents. D’ailleurs, au moment où je vous parle, on est en hivernal et si le championnat débutait demain je serais dans les buts.

N’ayant plus aucune nouvelle de vous, on pensait que vous aviez disparu ! 

Oui, entretemps j’avais entendu dire que Bouna Coundoul avait disparu. Ce n’était que des mensonges. C’est mon club qui m’avait envoyé à Dakar pour pouvoir leur transmettre mes documents. Après ces rumeurs, mon nouveau coach (car on en avait changé juste après les deux matches amicaux) m’avait appelé pour me dire que ce  n’était pas eux qui avaient passé la fausse information.

Est-ce que vous êtes en contact avec Aliou Cissé ?

Vous savez, après les deux matches amicaux contre le Ghana et contre Le Havre j’avais expliqué à Aliou Cissé ma situation et il l’avait bien compris. Il m’avait même fait savoir que je dois retrouver la compétition pour revenir en sélection. Quand il est venu en Afrique du Sud pour superviser la Namibie (Tournoi de la Cosafa), je suis la première personne qu’il avait contactée. J’étais même surpris de le voir ici. On ne se voyait pas chaque jour, mais on se parlait au téléphone. Quand je venais au Sénégal pour trois semaines, Aliou Cissé était encore en Afrique du Sud. Il est au courant de tout ce que je fais, contrairement à ce que j’entends dire, soi-disant qu’il ne pouvait pas me contacter.

Vous a-t-il annoncé que vous ne figuriez pas sur la liste contre le Burundi ?

On s’est dit des choses, mais je les garde pour moi. Le plus important c’est que le Sénégal gagne. La victoire contre le Burundi (3-1) est celle de tous les Sénégalais. Il faut aussi qu’on laisse Aliou Cissé travailler sereinement. Comme j’ai l’habitude de le dire, les joueurs passent le Sénégal reste.

Mais le fait d’être resté cinq mois sans compétition ne va-t-il pas vous pousser vers une retraite anticipée en équipe nationale ?

C’est facile d’envoyer quelqu’un à la retraite, surtout au Sénégal. Si on vous voit souvent avec l’équipe, vous devenez vieux. Or c’est à l’âge de 30 ans qu’un gardien gagne en expérience. Pour moi le plus important était d’abord de trouver un club et de pouvoir jouer. Actuellement je l’ai réussi. Je suis d’accord aussi que je n’avais pas de compétition et que je ne devais pas être appelé contre le Burundi.

Est-ce que le match de septembre n’est pas une dernière chance pour vous de revenir ?

Je vais continuer le travail avec mon club. Et si on m’appelle je répondrai présent comme je l’ai toujours fait. Que ce soit en septembre ou pas. En plus, Bouna n’était pas appelé parce qu’il n’avait pas de compétition. Maintenant que tout est rentré dans l’ordre, on verra ce qui adviendra. Et ce qui est sûr c’est que le jour où je sentirai que je ne peux plus apporter quelque chose à l’équipe nationale, je le dirais. On n’est pas encore à ce stade.

Le retour de Khadim Ndiaye ne grille-t-il pas vos chances de revenir en sélection ?

(Rires) Du tout. L’équipe nationale appartient à tout le monde. On travaille tous pour qu’elle avance. Donc s’il peut apporter un plus à cette équipe, c’est normal qu’il soit là.

Avez-vous regardé le match contre le Burundi ?

Oui j’avais suivi la rencontre.

Comment appréciez-vous la prestation d’Abdoulaye Diallo ? 

Il a fait une prestation correcte, surtout que c’était son premier match officiel avec les «Lions». On sait tous que ce ne sont pas des choses faciles, mais il a su tout gérer. Maintenant il faut qu’on l’aide davantage. Ce qui signifie aussi qu’on aide le Sénégal.

Selon vous qu’est-ce qui lui manque encore pour s’imposer dans cette équipe?

Je ne pense pas détenir cette réponse, car je suis un acteur comme lui. Mais si nous étions ensemble en regroupement, lors des séances d’entrainement je pourrais lui dire ne pas faire ça et ça. Comme aussi il pourrait me faire des remarques.

Comment avez-vous trouvé le Mondial du gardien des U23, Ibou Sy ?

On félicite d’abord tous les joueurs ainsi que leur staff, car ils ont fait quelque chose qui n’avait jamais existé au Sénégal. Ce sont nos futurs joueurs (en équipe nationale). Ibou Sy a fait un bon Mondial comme les autres joueurs.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici