Aujourd’hui, Cheikhou Kouyaté est l’un des meilleurs buteurs sénégalais en Europe. Est-ce que vous êtes découvert des talents de buteurs ?
Je n’y fais même pas attention car marquer un but est un bonus. Je suis souvent mis sous pression par la famille, les gens qui se fatiguent pour moi, les fans. Ils veulent tout le temps me voir marquer ou faire de bons matchs. On me disait souvent qu’en équipe nationale, je fais de bons matchs mais on n’a pas encore vu le Cheikhou Kouyaté que l’on connaissait. On n’a pas encore vu le Cheikhou qu’on a vu grandir et qui mettait des buts, l’ancien attaquant. Il ne faut pas oublier qu’à l’ASC Yeggo, je jouais comme numéro 10 derrière l’attaquant. J’avais l’habitude de marquer des buts. Pour moi, ce n’est pas quelque chose de nouveau. Quand je suis allé en vacance l’été dernier, mes anciens coachs Vincent Mendy et Zale Mandiang m’ont dit « tu n’as rien fait ». Je leur ai demandé pourquoi. Ils m’ont répondu que je n’ai pas mis assez de buts. Je leur ai dit que j’en ai mis 4. Ils m’ont dit que ce n’est pas suffisant, car selon eux, je dois placer la barre à 10. Ils m’ont dit d’essayer de surprendre la défense adverse et mettre des buts car c’est plus facile pour moi parce qu’on ne me voit pas venir. C’est une question de travail. Je ne suis pas là pour toujours marquer des buts et placer la barre haute. Mais, à chaque match, quand je peux marquer et aider mon équipe, je le ferai. Mais, je ne dois pas oublier que je suis un milieu défensif. En équipe nationale, quand on joue comme West Ham, je peux faire du box to box. C’est quelque chose que j’aime bien.
Qu’est-ce que le championnat d’Angleterre vous a apporté dans votre carrière ?
Là, je peux dire que je suis vraiment professionnel. Maintenant, j’ai une image. Il y a des trucs que je faisais avant et que je ne peux plus faire. Je suis dans l’un des plus grands championnats au monde. Je suis à Londres qui est une ville de football ou se trouvent des clubs comme Arsenal, Chelsea. N essaie de les tutoyer. Maintenant, on me connait plus encore plus dans le monde. Quand je vois sur Twitter, Instagram, Facebook le nombre de messages que je reçois. Quand il y a des bruits de transferts, les supporters m’envoient des messages sur Twitter. Je n’ai jamais vu cela. Je peux maintenant me dire que je suis un joueur professionnel.
Qu’est-ce que Cheikhou Kouyaté doit encore améliorer dans son jeu ?
Ce que je devais améliorer c’est de marquer des buts. L’année passée, je ne vais pas dire que j’ai fait une saison extraordinaire, mais venir de la Belgique et s’imposer en Angleterre n’était pas facile. Quand je suis venu, cela m’a souri. J’ai travaillé dur pour cela. J’ai cravaché dur. J’ai un préparateur physique à Dakar qui m’a fait souffrir, m’a fait pleurer. Il y a même des jours ou je ne voulais plus y aller. Il m’appelait et je lui répondrais non « j’ai quelque chose à faire pour mon père rires) ». Cela m’a aidé. Il faut aussi dire que les prières de mes parents m’accompagnent. Je n’ai rien à craindre en ce moment. Si je regarde mon père, ma mère et les prières qu’ils font pour moi, je me dis que rien ne peux m’effrayer. Je suis serein. Si ton père et ta mère sont contents de toi, rien de mal ne peux t’arriver. Inch Allah j’irai de l’avant. Ma famille est unie et me soutient. C’est cela qui me fait le plus plaisir. D’ici peu, il y aura d’autres surprises. J’oublie chaque match déjà joué. En football, c’est le présent et le futur qui sont importants. Chaque jour, j’essaie de donner le meilleur de moi-même.