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Présent au Burkina Faso avec l’équipe nationale avant de s’envoler pour la Suisse pour la deuxième rencontre amicale contre le Kosovo, Cheikhou Kouyaté est revenu sur sa folle saison en Belgique avec à la clé un nouveau titre de champion. Le natif de Khar Yalla s’est aussi prononcé sur son avenir à Anderlecht, la concurrence en équipe nationale et les prochaines éliminatoires de la CAN. Entretien

C’est votre quatrième titre de champion avec Anderlecht. Peut-on dire que Cheikhou Kouyaté n’a plus rien à prouver en Belgique ?

C’est effectivement mon quatrième titre en cinq années avec Anderlecht. J’ai fait cinq belles saisons là-bas. Cela fait vraiment plaisir. Je suis  content de terminer la saison avec un nouveau trophée. J’ai tout gagné avec Anderlecht. J’ai connu tous les moments avec Anderlecht. Maintenant on va attendre de voir ce qui va se passer pour les prochaines semaines.

On vous annonce beaucoup sur le départ. Kouyaté compte continuer l’aventure avec Anderlecht ou aller voir ailleurs ?

C’est sûr. Moi, mon souhait on le connaît. Maintenant, ce n’est pas à moi de dire que je vais partir ou pas. Je suis encore un joueur d’Anderlecht. Je vais partir en vacances avant d’y retourner. Pour le reste, on verra ce qui va se passer.

Beaucoup de clubs seraient derrière vous mais vous préférez l’Angleterre. Pourquoi cet intérêt pour la Premier League anglaise ?

C’est un championnat qui m’intéresse depuis que je suis gamin. Je suis quelqu’un de têtu. Quand je rêve de quelque chose, il faut que je fasse tout pour l’avoir même s’il y a des gens qui disent que c’est impossible. C’est cela qui me pousse à me battre pour atteindre mes objectifs. L’Angleterre est un championnat que j’aime bien, qui est costaud. On joue tout le temps là-bas et les stades sont tout le temps remplis. Si ce n’est pas possible pour l’Angleterre ça le sera pour d’autres championnats.

On parle de l’intérêt d’Arsenal…

Je ne sais pas. C’est toi qui m’informes (rires). Je ne suis au courant de rien du tout. Je ne  m’occupe pas de cela. Ce sont les autres qui s’en chargent. Je veux terminer la saison en beauté avec l’équipe nationale. Pour le reste, c’est le club et mes agents qui s’en occupent. On verra pour la suite.

Comment faudra-t-il aborder les matchs amicaux ?

Comme le coach nous l’a dit. Il ne faut pas oublier notre identité et l’engagement. Il faut y aller à fond pour se faire respecter. Il faut avoir l’esprit de compétiteurs. On va essayer de jouer. Ce ne sera pas facile. Surtout ici au Burkina Faso (interview réalisée à quelques heures du match contre le Burkina). Ils vont essayer de gagner. Nous aussi, nous allons essayer de gagner. C’est bon pour la confiance. Il faut que tout le monde commence à croire en nous. Ce n’est pas facile. On a tout le temps eu des hauts et des bas.  Maintenant, on est dans une phase pour aller jouer les qualifications pour la CAN. Cela commence par les matchs amicaux. En Belgique, mon coach m’a prévenu que les joueurs kosovars seront motivés pour briller sur le plan international. Comme ce sera leur deuxième match (en réalité le troisième après Haïti et Turquie), ils vont essayer de nous rentrer dedans. Il faut seulement être prêt pour terminer en beauté. Après, ce sera place aux vacances.

Que savez-vous personnellement du Kosovo que vous allez affronter le 25 ?

C’est une équipe pas très connue mais elle voudra montrer qu’elle est là. Il faudra faire attention car ce sera engagé. Mon entraîneur est un Albanais. Avec le Kosovo, c’est quasiment le même pays. Il m’a dit qu’ils vont nous rentrer dedans car c’est leur mentalité. Ce sont des gagneurs. Mais, on a les atouts pour les contrer.

Vous êtes un joueur polyvalent qui peut jouer en défense comme au milieu. Quelle est votre position préférée en équipe nationale ?

Mon poste est milieu de terrain. Il ne faut pas l’oublier. Je joue en défense centrale pour dépanner. Cela fait deux ans que je le fais. À Anderlecht, il y a un coach qui me connaît. Quand il est venu, il m’a dit : «moi, je te fais jouer devant. Je sais que tu n’as pas le rythme mais je te mets là». Quand il m’y a mis, on a vu la différence, que c’était là ma position. C’est là que je préfère jouer.

Il y a une grande concurrence au milieu des Lions avec les Gana, Diamé et autres. Comment comptez-vous vous imposer ?

Il faut attendre d’abord. On est une équipe. Il y a une identité, c’est le Sénégal. Que ce soit moi ou Idy ou Diamé, on est tous pareils. C’est au coach de décider. Il va mettre les joueurs qu’il veut et tout le monde sera derrière. C’est cela qui nous a permis d’être champion de Belgique cette année. Le coach a mis les joueurs qu’il voulait mettre et tout le monde s’est rangé derrière lui. Je suis là pour rendre service à mon pays que j’aime. Partout où on me mettra, je serai prêt à me donner à fond. Pour le reste, ce n’est pas à moi de décider, c’est l’entraîneur. Il faut respecter ses choix.

Pour les éliminatoires de la CAN 2015, le Sénégal sera dans la même poule que l’Égypte et la Tunisie. Que pensez-vous des adversaires ?

Ce ne sera pas facile. On aura des  équipes avec qui il faudra faire le jeu pour gagner. Les Tunisiens ont une belle équipe. Ce n’est pas l’Égypte d’il y a quelques années mais il ne faut pas oublier qu’il faudra la respecter. De l’autre côté, on attend de savoir si c’est la Centrafrique qui va compléter le groupe. On va essayer de gagner tous nos matchs à domicile et aller chercher des points à l’extérieur. Que ce soit en Égypte ou en Tunisie, il faut y aller pour gagner des points. Sinon cela risque d’être difficile. On a le temps. Il y a les vacances et ensuite le début de saison. Plein de choses peuvent se passer. Il faut qu’on commence bien la saison et si on est appelé pour défendre les couleurs nationales, il faudra être prêt. Et avoir la même mentalité que face à la Côte d’Ivoire à Casablanca.

Vous n’avez jamais disputé de CAN. En rêvez-vous ?

(Rires) C’est vraiment mon rêve. On est passé à côté la fois dernière. J’espère que cette fois-ci sera la bonne. On fera tout pour se qualifier. On a vraiment envie d’aller au Maroc pour disputer la CAN.

Comment allez-vous passer les vacances ?

Je voulais aller quelque part avec Idrissa (Gana Guèye) mais je ne vais plus y aller car mon père est actuellement malade. C’est raté car on voulait aller à Miami ou à Los Angeles mais moi je ne pars plus. Juste après les matchs avec l’équipe nationale, je retourne au pays pour être auprès de mon père.

Quel est votre favori pour le Mondial ?

La Belgique (rires), je supporte la Belgique et en même temps les pays africains. On sera derrière eux.

Vous misez sur quel pays africain ?

La Côte d’Ivoire. Sincèrement, ils ne sont pas mal. Il y a aussi le Ghana. Je pense que la Côte d’Ivoire et le Ghana peuvent faire quelque chose. Les Ivoiriens devront se battre jusqu’au bout pour réaliser quelque chose. Avec l’équipe qu’ils ont, c’est possible.

Pas de regrets de devoir suivre le Mondial à la télé au lieu de le disputer ?

Il y a tout le temps des regrets parce qu’on aurait eu envie de disputer la Coupe du monde. En regardant le tirage au sort on a forcément mal. Mais alhamdoulilah Dieu a décidé ce qui est mieux. La prochaine fois sera la bonne inch Allah.

Stades

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