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En conclusion des travaux du séminaire sur l’entretien des pelouses synthétiques en Afrique, la lutte a été citée en mauvais exemple pour la préservation de l’infrastructure. Les experts de la Fifa se sont désolés des combats de lutte organisés sur les pelouses synthétiques.

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A l’issue de deux jours du séminaire sur l’entretien des pelouses synthétiques en Afrique et destiné au pays francophone, le Sénégal a reçu une bonne note de la part des experts de la Fifa. Une rencontre qui a regroupé une vingtaine de pays dont le directeur et le responsable des aires de jeu et espaces verts du Centre Jules François Bocandé de Toubab Dialaw. Naturellement, la lutte avec frappe, souvent invitée indésirable des pelouses synthétiques, a occupé une place de choix dans les débats. Conscients de l’enjeu et de la place qu’occupe la discipline, les experts de la Fifa, renseigne M. Niang, «ont demandé plus d’efforts sur les aménagements durant les combats de lutte pour une meilleure protection de la pelouse». «Ils ont vu ce qui se passe au Sénégal avec la lutte et les bâches que les gens mettent pour protéger le gazon. Ils n’ont pas voulu rentrer dans les détails, mais ont quand même émis des réserves», informe-t-il.

Venu représenter le président de la Fédération sénégalaise, Saër Seck rappellera que les stades dotés d’une pelouse synthétique ne sont pas conçus pour la lutte. «Personne ne me convaincra que ça ne provoque pas de dommages. Malheu­reusement pour que la lutte continue son existence, elle a peut-être besoin de ça. Maintenant, il faut qu’on en ait une gestion intelligente. On ne peut investir autant de centaines de millions pour que deux, trois ou quatre dates dans l’année, nous puissions la remettre en cause», se désole M. Seck, par ailleurs président de la Ligue sénégalaise de football professionnel (Lsfp). A ce titre, il conseille une délocalisation de certaines affiches au stade Léopold Sédar Senghor doté d’un gazon naturel.

Des ateliers de partage avec les différents acteurs
Pour une durée de vie estimée à près de dix ans, la pelouse synthétique n’est destinée qu’à la pratique du football. A ce sujet, poursuit le directeur du centre de Toubab Dialaw, «les experts nous ont dit que dès qu’il y a d’autres disciplines, la garantie ne joue plus».
Au cours des travaux, les techniciens de la Fiba ont noté quelques manquements liés au dosage des granulats. De petits détails d’une importance capitale pour la durée de vie de la pelouse. Si à Toubab Dialaw le suivi ne semble pas être un problème, M. Niang se désole que la rigueur ne soit pas applicable dans d’autres infrastructures disposant de pelouses synthétiques.
Satisfait des deux jours, le directeur du centre souligne que le séminaire leur a permis de prendre conscience de l’énorme travail qui reste à faire. «On ne travaillait qu’en se basant sur les documents du fournisseur. Avec ce séminaire, on a pu faire la pratique à Toubab Dialaw et se faire une idée de certaines choses dont on ignorait l’importance», confie M. Niang. Avec plus d’une vingtaine de pelouses privées et publiques, les deux représentants se sont réjouis du rang du Sénégal en Afrique. «C’est encourageant de savoir que dans ce domaine, le Sénégal est très en avance», se félicite M. Niang.
L’autre satisfecit noté réside sur la qualité des pelouses, mais également sur le matériel d’entretien. Autant de bonnes initiatives «qui n’ont pu être possibles qu’avec l’accompagnement des dirigeants et autorités sénégalaises», ajoute M. Niang. A ce titre, ils envisagent d’organiser prochainement des ateliers de partage avec leurs collègues du pays, mais également des responsables du ministère des Sports, pour un lendemain meilleur de la pelouse synthétique dans le pays.

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