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Champion de Turquie avec Fenerbahçe, Moussa Sow est aux anges. Et c’est le coeur léger que l’ancien Lillois va rencontrer les dirigeants de son club turc pour aborder son avenir. Concernant la CAN-2015, l’enfant de Mantesla- Jolie croit dur comme fer en la qualification des Lions. Entretien 

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Moussa, vous devez être ravi après avoir décroché votre premier titre de champion de Turquie avec Fenerbahçe ?

C’est une belle récompense après une saison qui n’a pas été facile. Sur le plan personnel, moi qui voulais gagner ce championnat turc après avoir gagné deux Coupes de Turquie, je ne peux être que content parce que j’ai réalisé mon principal objectif de la saison.

Sur quoi s’est joué le titre ? 

On a mis l’accent sur l’envie parce qu’il y avait Besiktas et Galatasaray, deux équipes de haut du tableau, qui étaient à la lutte avec nous. On avait certes beaucoup de points en avance, mais il fallait rester vigilant parce que ça pouvait basculer d’une journée à l’autre. On a su rester sur une bonne dynamique et c’est ce qui a fait qu’aujourd’hui, on  est sacré champion de Turquie.

Est-ce que sur le plan individuel vous êtes satisfait de votre saison ?

Je suis franchement content. Je suis à 14 buts. Pourtant, je n’ai pas joué attaquant mais ailier gauche. Depuis mon départ de Lille, je viens de réaliser mes meilleures statistiques. Après plus de 60 matchs en championnat, je peux me réjouir d’avoir marqué plus de 40 buts avec Fenerbahçe. Je pense que si j’avais joué comme attaquant de pointe, mes statistiques seraient encore meilleures, parce que c’est un poste stratégique. A mon arrivée à Fenerbahçe j’ai marqué 9 buts en cinq mois. Là, je suis très content car beaucoup de personnes redoutaient que je me perde, mais à l’arrivée, j’ai prouvé que je suis toujours là.

Votre position d’excentré joue donc en votre défaveur ? 

Je suis un peu moins dans l’axe. Mon travail constitue à défendre plus qu’à attaquer. Avec la fatigue tout ne peut pas être fait. Depuis plus d’un an je joue à gauche. Je comprends parce qu’il y a des joueurs comme Webo et autres qui sont déjà des attaquants de pointe. Le coach ayant pensé que je peux lui servir à partir de la gauche, je le fais sans problème.

Jusqu’ici vous n’avez pas battu votre record de 25 buts réalisé à Lille, n’est-ce pas une petite déception ? 

Je ne sais pas. En tout cas, je veux marquer des buts. Là, je continuerai à y travailler comme il se doit. J’ai toujours envie de battre mes records. C’est vrai qu’à Lille, toutes les conditions étaient réunies pour que j’y arrive. À moi de me battre maintenant pour y parvenir avec Fenerbahce.

Après deux saisons et demie, vous devez avoir la tête ailleurs, non ?

C’est vrai, mais je ne sais pas ce que l’avenir me réserve. Je vais devoir rencontrer sous peu les dirigeants pour discuter de mon avenir. Aujourd’hui, j’ai réfléchi et on verra. Ça sera soit Fenerbahçe soit un autre club. C’est vrai que je me sens bien ici. Tout le monde m’apprécie. Même pendant les mauvais moments, les supporters se sont montrés fidèles. Les coéquipiers aussi m’ont soutenu quand je suis resté sans marquer pendant plusieurs matchs. Tout mon entourage, surtout mon entraîneur adjoint a été à mes côtés pour me soutenir.

Existe-t-il des contacts ?

Je ne sais pas. Même si ça existait, je ne vous le dirais pas (éclats de rires).

Parlons un peu du tirage au sort des éliminatoires de la CAN-2015…

On a suivi le tirage au sort avec un intérêt particulier. L’Égypte et la Tunisie ont été fébriles ces dernières années, mais aujourd’hui toutes les équipes veulent participer à la prochaine CAN. On est dans un groupe qui n’est pas du tout facile. À nous de prouver que le Sénégal a un potentiel énorme. On se battra pour faire taire nos détracteurs, parce qu’il y a des gens qui regardent l’équipe du Sénégal d’un mauvais oeil.

Que faut-il faire pour garder la bonne dynamique dont l’équipe a fait montre face à la Côte d’Ivoire à Casablanca ?

Tout est possible si vraiment tous ensemble on réagit positivement. On a vu ce qu’on a pu faire face à la Côte d’Ivoire lors du barrage qualificatif à la Coupe du monde. Aujourd’hui, on doit se dire que tout est possible. Et si nous restons solides, on pourra faire mal aux adversaires.

La mission n’est-elle pas difficile face à des équipes comme l’Egypte et la Tunisie ?

Je pense que c’est possible. Il suffit de jeter un coup d’oeil sur notre équipe pour se rendre compte que nous pouvons y aller. Maintenant, j’espère qu’on aura tous les arguments de notre côté pour y arriver. On ne sait pas si le coach va changer le groupe ou les schémas. Mais en tout cas, on sera prêt pour avancer ensemble.

En avez-vous parlé avec le coach après le tirage ? 

Non, pas du tout. Certainement, il veut nous laisser terminer nos championnats respectifs. Il a déjà profité du match amical contre le Mali pour nous parler des prochaines sorties qui nous attendent. Mais, au préalable, on va avoir au moins un match amical au mois de mai. Cela est une obligation parce qu’il y a des rencontres importantes qui se profilent à l’horizon.

Donc, le match amical est un impératif pour vous ?

Bien sûr, nous sommes obligés même si entre les mois de mai et septembre il y a un grand écart.

Le mois de septembre coïncide avec le début des championnats européens. Les déplacements en Afrique ne risquent-ils pas d’être compliqués pour vous ?

Il faut déjà penser à ça. J’espère que les autorités prendront les mesures nécessaires pour que l’équipe n’en souffre pas. On doit tout faire pour que le groupe ne rencontre pas de difficulté pour assurer les voyages d’un pays à l’autre. J’espère que tout sera bien organisé.

Après plus d’un an de suspension, le stade Léopold Sédar Senghor va de nouveau accueillir vos matchs. Comment appréhendez-vous ces retrouvailles avec votre public ?

Le public sera exigeant et c’est normal parce qu’il connaît la valeur de son équipe nationale. On comprend nos supporters, ils veulent que l’on soit leur fierté dans le monde. C’est sûr que si on se qualifie pour la prochaine CAN, on arrivera à se réconcilier avec eux. Avec les joueurs que nous avons, c’est normal que nos supporters aient des attentes. Maintenant qu’on doit à nouveau accueillir nos matchs à domicile à Dakar, je demande aux supporters de venir remplir le stade pour nous galvaniser. Moi personnellement, j’aime jouer dans un stade plein et je crois que c’est le cas pour tous les autres.

Savez-vous qu’une éventuelle élimination du Sénégal serait un choc pour son football ?

Il ne faut pas se cacher la vérité : depuis 2012, tout le monde parle en bien du Sénégal, malheureusement, les résultats ne nous sont pas favorables. On n’a non seulement rien fait à la CAN- 2012, mais on ne s’est pas qualifié à la suivante et récemment on a été éliminé pour les qualifications au Mondial. Maintenant, on doit se réveiller pour comprendre que rien n’est encore fait.

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