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Il fait feu de tout bois. Sur le flanc gauche de la défense de Lille, il a étouffé la concurrence. Pape Ndiaye Souaré déroule donc allègrement depuis le début de la saison. Derrière lui le couloir est un sens interdit. Devant lui, c’est un boulevard où il multiplie les aller et retour. Certains jours, il lui arrive de revenir de ses montées avec un but entre les mains. Cela lui est arrivé à trois reprises depuis le début de la saison. Excellent en club, superbe en sélection nationale, on ne parle plus de ses «sacrés Souaré». C’est un «Lion» respirant la confiance qui vous le dit : le Sénégal ne doit plus avoir peur  d’une quelconque sélection nationale.

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Vous réalisez un début de saison canon  avec Lille. Avec trois buts de la tête, peut-on dire que c’est un travail répété aux entrainements qui donne ses fruits ? 

Non, pas du tout. Il n’y a pas de travail particulier aux entrainements. Je n’ai jamais pensé que cela pouvait m’arriver un jour, mais c’est un plaisir pour tout joueur de  marquer des buts.  Et je réalise que seul le travail paye.

Lille (3e, 36 pt) vient de subir un coup d’arrêt, le weekend dernier, après 11 matches sans défaite. Comment avez-vous accueilli ce revers contre le Bordeaux (1-0, 17e journée) ?

On savait un  jour on allait perdre. C’était une déception à la fin du match, surtout quand on sait qu’on pouvait égaliser. Mais il faut reconnaitre que Bordeaux voulait cette victoire plus que nous. Il y a des jours sans, c’en était un pour nous.  On va se reconcentrer et rectifier les erreurs (de ce match) pour notre prochaine rencontre (contre Bastia 18e journée).

Votre entraineur René Girard estime que vous pouvez faire mieux.  Selon vous,  qu’est-ce qui vous manque ?

On doit toujours faire de son mieux dans un terrain. Je cherche toujours à redoubler d’effort aux entrainements et pour les matches à venir.

On vous voit plus offensif cette année. Qu’est ce qui explique ce changement dans votre jeu ?

J’ai découvert la Ligue 1 l’année dernière avec Reims. Quand je suis revenu à Lille (cette saison), le coach (René Girard) m’a fait confiance. Je voulais m’imposer et faire de mon mieux pour ne pas le décevoir. Je devais donc me montrer offensif pour gagner ma place dans l’équipe.

Est-ce que vous pensez avoir pris une nouvelle dimension dans votre carrière après votre prêt à Reims ?

Mon prêt à Reims m’a permis d’avoir plus de temps de jeu (Ndlr : 23 matches, 1718 de temps de jeu). Cela m’a beaucoup aidé dans ma carrière, malgré la suspension d’un mois que j’avais eue. Car après cet arrêt, c’était difficile de revenir.  Sans me tromper, je peux dire que j’ai pris une nouvelle dimension avec Lille.

Y a-t-il des attaquants qui vous ont posé le plus de problèmes ?

(Rires) ils sont tellement nombreux que je ne peux pas les citer. Sachez que tous les bons attaquants que j’ai à affronter dans un terrain m’ont posé des difficultés. Mais il faut toujours jouer intelligemment pour bien s’en sortir sans commettre des fautes.

Vu les recrutements effectués par Paris et Monaco, est-ce que Lille a les moyens pour disputer le titre ?

On ne pense même pas jouer le titre. L’objectif de l’équipe est de faire partie des cinq premières du classement. Il nous reste beaucoup de matches avant la fin de la saison. C’est certain que le plus dur reste à venir avec la fin de saison et il faut se battre jusqu’au bout.

Parlons de l’équipe nationale.  Comment Kalou a jugé votre prestation lors du match retour contre la Côte d’Ivoire (1-1) le 16 novembre dernier ?

Il m’a dit qu’on avait notre place à la Coupe du monde. Il a ajouté que si on avait joué à Abidjan comme on l’avait fait au Maroc les choses allaient se passer autrement. Mais tout cela est du passé. On va tourner cette page et se projeter dans les autres compétions à venir.

Pour les qualifications de la Can 2015, le Sénégal pourrait tomber à nouveau sur la Cote d’Ivoire. Que vous inspire cette perspective ?

Je n’ai pas peur de la  Côte d’ivoire, pas plus que du Ghana, du Nigeria et des autres sélections africaines. Je pense qu’avec le niveau de jeu qu’on a proposé au Maroc, on ne doit plus avoir peur d’une quelconque équipe. Si on devait croiser la Côte d’Ivoire à nouveau, je ne me ferais pas de soucis car je sais déjà qu’on peut les battre.

On a remarqué que des joueurs sénégalais performants mais ne  parviennent pas à évoluer dans de grands clubs. C’est quoi le problème ?

Je n’ai pas la réponse. Mais c’est un constat bien réel. Peut-être que dans l’avenir les portes s’ouvriront.

Est-ce qu’il y a des clubs qui vous font rêver ?

Pour l’instant c’est Lille mon plus grand club. Je me focalise sur le présent. Mais demain personne ne sait ce qui va se passer. Pour le moment je me concentre à 200% sur Lille.

Les défenseurs sont les plus demandés pour le Mercato de janvier, avec Lamine Sané, Djilabodji… En tant qu’un défenseur comment jugez-vous  cela ?

Je ne suis pas étonné, car on a de bons défenseurs. Ils ont le niveau pour jouer dans n’importe quel club. Ils savent ce qui veulent un fois sur le terrain.

Giresse disait que les joueurs qui avaient joué au Maroc détiennent la clé. Qu’en pensez-vous ?

Seul le coach connait les raisons qui l’on poussait à dire cela. Cela ne va pas nous empêcher de mieux faire pour nous améliorer davantage.

Depuis 2002 le Sénégal a raté trois Coupes du monde (2006, 2010 et 2014). Comment voyez-vous 2018 ?

On doit préparer le Mondial 2018 dès à présent pour éviter toute surprise. Tous les joueurs rêvent d’y aller.

 

Waasport

 

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