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Attendus pour confirmer l’exploit du match aller, les « Lions » n’ont jamais réussi à exister devant les Mauritaniens, victorieux (2-0) samedi à domicile. Une défaite humiliante et frustrante, mais pas surprenante au regard des deux matches. 
Le cauchemar de Dakar n’était en fait que l’avant-première d’un épisode sombre qui allait jeter son ombre sur le football sénégalais. Après l’alerte du match-aller, la foudre s’est abattue au retour, déchiquetant la « Tanière » en mille morceaux. Comme le craignaient beaucoup de Sénégalais avant le voyage des « Lions » dans la capitale mauritanienne, Demba Ramata Ndiaye et Alassane Dia n’ont pas réussi à trouver la recette-miracle pour stopper l’élan des « Mourabitounes ». Car il fallait bien plus que le talent douteux de la bande à Abdoulaye Seck pour rééquilibrer les forces dans ce duel qui avait déjà tracé une voie royale aux protégés de Patrice Neveu en dépit de leur défaite à l’aller. Des arguments qu’Arthur Yannick Gomis et compagnie n’ont jamais su trouver pour répondre à l’« offense » de la première manche. Incapables de résister à la fougue révolutionnaire des « Mourabitounes » largement au-dessus, les « Lions » se sont logiquement enfoncés dans la boue nouakchottoise. Une désagréable surprise pour les Sénégalais qui, dans une amertume généralisée, ont assisté, impuissants, à la chute de leur équipe nationale devant des adversaires qu’ils croyaient (à tord) incapables de tenir la dragée haute devant les « Lions ».
Combien étaient-ils en fait à chercher le futur adversaire du Sénégal pour le dernier tour sans même avoir vu les coéquipiers de Samba El Voulany à terre ? En réalité, avant le premier acte, peu (si tant est il en a existé) étaient les Sénégalais à envisager un scénario aussi catastrophique pour la « Tanière » devant ce « petit » pays de football, comme si le ballon parlait Wolof. Au bout du compte, tous se sont laissés berner par l’Histoire, trahis par les apparences qui ont nourri leur esprit présomptueux. A tord ou à raison, ils espéraient bien plus qu’une qualification aux dépens des « Mourabitounes » qui ont pourtant démontré qu’ils n’étaient plus aussi « petits » que ne les présente leur passé. En fait, l’écart qui séparait les deux pays était tellement flagrant qu’on a oublié que la roue de l’histoire ne cesse jamais de tourner et que les espaces entre les équipes ne cessent de se rétrécir. Dès lors, la chute ne pouvait qu’être terrible, alors que l’écho de la rage qui a suivi la défaite humiliante de samedi ne pouvait trouver son sens que dans l’attente démesurée que les Sénégalais avaient placée dans cette confrontation qui devait leur tracer la voie d’une troisième qualification consécutive au Championnat d’Afrique des nations (Chan) 2014.
Mais devrait-on s’indigner autant d’une situation dont l’issue était loin d’être imprévisible et qui ne demandait pas un flair d’expert pour être comprise ? Visiblement, personne n’a regardé plus loin que le bout de son nez. Au regard de la prestation des deux équipes au match aller, on ne devrait guère se douter du résultat final. Mais, plus que la supériorité technique des Mauritaniens, c’est surtout la qualité de l’équipe de Demba Ramata Ndiaye qui donne du crédit aux critiques. Une équipe sans âme, des joueurs trop limités techniquement, un manque d’engagement fatal, des entraîneurs aux arguments limités pour couronner une préparation bâclée, autant de facteurs qui symbolisent la chute des « Lions » locaux qui s’ajoute à la longue liste des déconvenues qui ont marqué le football sénégalais ces dernières années. Peut-être que cette fois, les leçons du passé serviront…

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©Lesoleil

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