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La Ligue sénégalaise de football professionnel (LSFP) a tenu son assemblée générale élective samedi 21 décembre 2012 au Salon d’honneur du stade Léopold Sédar Senghor. A l’occasion, Guédiawaye FC, représenté par son président Diamil Faye, a pris un nombre de prises de position. Il revient ici sur ces prises de position dont la principale est la décision du club de ne pas siéger au Conseil d’administration de la Ligue professionnelle.
Assemblée générale de la LSFP du 21 décembre 2012
«En tant que club, nous avons fait de nombreuses propositions constructives lors de l’assemblée générale de la Ligue professionnelle. Parmi celles-ci, il y a la réduction du nombre de membres du Conseil d’administration de la Ligue professionnelle. Au lieu des 32 membres tous issus des clubs de Ligue 1 et Ligue 2, nous aurions préféré un Conseil d’administration composé de 15 membres, avec au maximum 5 représentants de clubs de Ligue 1, 3 représentants de Ligue 2 et toutes les autres composantes du football, tels que les arbitres, la Fédération et les joueurs. Nous sommes dans un pays où on est en train de mettre en place le professionnalisme. Donc, il faut qu’on aide les joueurs à s’organiser, qu’ils aient une association des footballeurs professionnels, qu’ils aient leur mot à dire sur la gestion du football professionnel. C’est vrai que si un club va au Conseil d’administration, c’est d’abord pour défendre ses intérêts, mais aussi pour chercher des moyens de développer le football professionnel. Donc, on serait plus fort en élisant des représentants de clubs qui vont parler au nom de tout le monde. Parce qu’à partir de là, ils ne pourront plus parler au nom de Guédiawaye, Diambars, Gorée ou d’un autre club.
L’autre chose qu’on a voulu recommandé pour le bureau, c’est qu’il n’y ait pas six vice-présidents comme c’est le cas actuellement, mais trois au maximum. Tout ceci pour dire que nous ne sommes pas dans une logique de partage de postes, mais plutôt de mise en place d’une équipe restreinte et travailleuse.
Candidatures pour la présidence de la Ligue pro
«C’est là où on a été le plus déçus. Il y avait quatre candidats et chaque candidat avait un projet pour le football professionnel. Parmi eux, deux ont sorti un programme bien documenté. C’est Saër Seck et Oumar Guèye Ndiaye. Nous, en tant que club, nous avons été charmés par ces deux programmes. Et nous avons fait des contre-propositions pour que notre point de vue puisse être intégré avant de nous déterminer sur quel candidat notre choix allait être porté.
Nous n’étions pas contre un consensus mais, pour nous, le consensus devait se faire de la façon suivante :
1. Que les candidats discutent entre eux et pas par personnes interposées
2. Que le candidat du consensus soit proposé à l’Assemblée Générale avec un nouveau programme issu de la réflexion de tous les candidats.
3. Que l’Assemblée ait la possibilité de voter pour ou contre ce candidat, même s’il est candidat unique. Nous, on pensait que Saër Seck allait venir avec un nouveau programme issu de la réflexion des autres candidats. Cela n’a pas été le cas. Pire, ils nous ont imposé un bureau. J’ai trouvé cela anormal. Ce n’est pas notre vision de la démocratie parce que lorsqu’on envoie des gens à la Ligue professionnelle, cela doit être en fonction de leur capacité et on leur donne des responsabilités en fonction de ces capacités là. Ce ne doit pas un partage du gâteau… Je ne m’attendais pas à ça. Ca a été une déception pour notre club qui est venu à la Ligue avec une énergie nouvelle et une détermination pour contribuer au développement du football professionnel.
Nous pensions que les candidats venaient pour défendre un projet et avaient une conviction personnelle pour faire avancer le football professionnel. Mais je me suis rendu compte que certains avaient des motivations autres et c’est très désolant ! Quand j’ai entendu, le jour de l’Assemblée générale, un candidat dire qu’il était prêt à se désister à condition que le candidat mieux placé lui rembourse les frais qu’il avait engagés pour sa campagne, je me dis qu’on se moque de nous. Cela veut dire que cette personne-là avait un agenda autre… Ce sont des choses inadmissibles dans la gestion de notre football.
En termes clairs, certains se sont portés candidats pour finalement négocier un poste de vice-président au niveau du bureau. Cela nous amène à dire, et c’est une réflexion qu’on a eu avec certains clubs, que, pour les prochaines élections, il faudrait que les textes soient changés. Que tout candidat à la présidence puisse déposer, entre autres, une caution et que cette caution ne soit pas remboursable si cette personne n’est pas élue ou n’a pas atteint un certain suffrage. Un autre fait : que les candidats puissent présenter un casier judiciaire pour montrer qu’ils n’ont pas de charges pénales sur leur dos. C’est important pour quelqu’un qui a la prétention de diriger la Ligue professionnelle. De même, pour éviter le marchandage, les candidats à la vice-présidence doivent aussi être connus avant et ne pas se déclarer dans la salle comme c’est le cas actuellement.
Commission spécialisée de la LSFP
Mon nom est cité dans une commission (celle des infrastructures). J’avais déjà dit, dès le départ, que je n’étais candidat à absolument rien du tout. J’ai été donc surpris de voir mon nom dans cette commission. Je trouve la démarche maladroite tout en remerciant ceux qui m’ont proposé… Je veux donc clairement dire ici que je ne ferai pas partie de cette commission pour les raisons que j’ai déjà exposées dans la salle.
Le nouveau Président de la Ligue
Nous n’avons rien contre Saër Seck. Au contraire, nous pensons que c’est quelqu’un de très capable et espérons qu’il s’est bien entouré… Nous lui souhaitons de réussir et souhaitons bonne chance à l’équipe mise en place. Si Saër a besoin de notre avis ou de notre expertise, nous serons prêts à l’assister. Il connait très bien le milieu et est plus averti que nous.
Tout est-il négatif ?
Nous reconnaissons que l’équipe sortante dirigée par Lamotte a fait des pas de géants et a eu le mérite d’instaurer la Ligue professionnelle. Maintenant, notre rôle est de faire une contribution positive pour consolider et accélérer ce développement en nous souciant de l’intérêt général. Il faut donc que nous ayons le courage de faire des ruptures positives. D’ores et déjà, nous félicitons de la création annoncée du poste de Directeur général de la Ligue professionnelle pour la gestion quotidienne de la structure et l’exécution de tâches opérationnelles, la mise à disposition de la Ligue d’un siège fonctionnel, la mise en place d’un calendrier daté et connu d’avance, etc.
Guédiawaye FC au Conseil d’administration
Sincèrement, nous ne nous sentons pas dans les conditions de nous associer à la gestion de la Ligue professionnelle dans l’état actuel des choses. Nous avons exprimé dans la salle notre déception, parce que ce n’est pas cette vision qu’on attendait pour la gestion du football professionnel. Nous avons l’impression que les intérêts de certains dirigeants priment sur celui du football. Je ne pense pas qu’on arrivera à faire du bon travail avec un Conseil d’administration de 32 membres… Nous pensions aussi, qu’avec l’arrivée d’un certain nombre de jeunes dirigeants tout frais, la Ligue allait opérer des ruptures et des innovations, mais nous voila tout simplement dans la continuité des anciennes pratiques. Notre décision est donc prise de ne pas siéger au Conseil d’administration de la Ligue professionnelle et je ne suis pas d’avis, comme certains le pensent, que cela puisse porter préjudice à notre club. Nous irons toutefois aux Assemblées Générales quand elles seront convoquées.

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Source: guediawayefc

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