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Le jeune attaquant formé au club vit sa saison la plus pleine depuis ses débuts pros, mais il ne s’en contente pas. Il veut marquer plus et gagner sa place. 

 

Pro à 16 ans, un record de précocité aux Girondins, Henri Saivet est en passe de gagner définitivement sa place dans une équipe. En début de saison, il a fait le vœu de s’imposer, de réussir sa plus belle saison. C’est bien parti mais le vœu reste intact pour ce jeune homme de 22 ans, posé, souriant, volontaire sans être arrogant, qui donne envie de lui souhaiter, franchement, une bonne année.

Avez-vous passé de bonnes vacances ?

Oui, j’ai bien coupé, je suis parti à Dakar, en famille, j’ai bien rechargé les batteries.

Est-ce que la situation de Francis Gillot a occupé vos esprits pendant ces vacances ?

Non. Entre joueurs, avant la trêve, nous en avons très peu parlé. On savait que le club a besoin de stabilité et tenait à lui. Franchement, moi en tout cas, je n’avais guère de doute.

La coupe de France est-elle un objectif cette saison ?

Bien sûr, tout le monde attend de bonnes performances et nous-mêmes, les joueurs, nous savons que Bordeaux n’est pas allé loin dans cette compétition depuis longtemps. En plus, cela augmente le temps de jeu, le turnover, c’est vraiment important et positif pour tout le monde.

Votre avis sur Châteauroux ?

Nous les connaissons déjà un peu pour les avoir joués en match de préparation. C’est une équipe de L2, qui joue sur un terrain synthétique, nous devrons donc vraiment être capables de nous adapter. Avant d’entrer en fin de semaine dans le détail de la préparation, nous devions déjà remettre la machine en route et là je pense que cela a été bien fait.

Vous restez en coupe de France sur un but magnifique contre Créteil, en 16e l’an passé. C’était le début d’une belle année non ?

Oui, c’est une belle année, la plus pleine de ma carrière en terme de temps de jeu et d’efficacité, avec 4 buts depuis août. J’ai pu m’appuyer sur Francis Gillot et ses adjoints pour savoir dans quelle direction travailler, pour être rassuré parfois aussi. La confiance, ça se travaille jour après jour, et c’est essentiel d’avoir des gens qui vous la redonnent dans les périodes où vous loupez des gestes, où vous manquez de réussite. Je peux m’appuyer aussi sur les autres joueurs, un ancien entraîneur de Cergy qui m’envoie des messages d’encouragement, mes coaches du centre de formation…

Que faut-il vous souhaiter pour 2013 ?

En août, je m’étais fixé comme but de marquer davantage, d’être plus régulier, de franchir vraiment un palier. Ce que j’ai fait jusque-là est encourageant mais je sais que je peux faire encore mieux, être plus décisif, combatif, plus régulier. Et marquer plus. Je marquais plus en formation, je réussis moins de buts en pro et parce que je suis excentré, mais c’est dans mon sang, c’est ce que les gens attendent. J’ai envie, envie de marquer pour les remercier.

Jeudi, on vous a vu parler avec Francis Gillot et Eric Bedouet après l’entraînement. Que vous-on-t-ils dit ?

Francis Gillot m’a dit qu’il n’avait pas besoin d’être derrière moi en ce moment parce que je fais des bonnes choses, il m’a dit de garder mon peps, qu’il n’y a pas de raison que ça ne marche pas si je continue comme ça. Eric Bedouet m’a dit « il faut provoquer, tu as les qualités pour le faire, il faut que ton défenseur sache qu’à chaque fois que tu touches la balle, il va se passer quelque chose, qu’il ait peur de toi. »

Sur le plan international, pensez-vous toujours au Sénégal ?

Je n’ai pas d’objectifs. La catégorie Espoirs, c’est fini. Le Sénégal n’est pas qualifié pour la Coupe d’Afrique des Nation, cela me laisse le temps de la réflexion. Le Sénégal m’intéresse toujours, nous avons une génération formidable, mais, pour le moment, je veux tout faire pour gagner ma place à Bordeaux.

Que vous a inspiré l’affaire du taxi des Espoirs (M’Vila, Ben Yedder, Griezmann, Mavinga, Niang) ? Vous étiez en sélection avec eux, auriez-vous pu monter dans ce taxi vers les boîtes de nuit ?

Non et je ne savais même pas que ce taxi allait partir. En sélection, nous portons l’image de notre pays, de notre club aussi. Ça ne pouvait pas me passer par la tête de sortir avant un match décisif pour la qualification à l’Euro Espoirs, qui était un tremplin formidable pour nous tous.

 

Source : Sud Ouest

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