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La plainte contre X de la Fédération sénégalaise de football (Fsf) doit suivre son cours normal. C’est le souhait de Me Guédel Ndiaye, avocat du Sénégal lors de l’audition de la Confédération africaine de football (Caf) sur les incidents survenus le 13 octobre dernier au stade Léopold Senghor.

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La meilleure façon d’éradiquer la violence dans les stades, c’est de sanctionner les auteurs. C’est la conviction de Me Guédel Ndiaye.  Le président de la Fédération sénégalaise de rugby (Fsr) qui était en conférence de presse hier, ne comprend pas toujours que les auteurs des incidents ayant émaillé le match Sénégal-Côte d’Ivoire (dernier tour retour des éliminatoires de la Can 2013, Ndlr) ne soient pas inquiétés. Après avoir plaidé le dossier du Sénégal devant la commission de discipline de la Confédération africaine de football (Caf), il attend toujours les suites de la plainte contre X de la Fédération sénégalaise de football (Fsf). «Après les sanctions de la Caf, les gens ne se sont focalisés que sur la suspension du stade Senghor. Certains ont dit que la sanction était lourde, d’autres moins lourde. Depuis lors, aucune autre personne ne parle du devenir de la plainte contre X de la Fédération sénégalaise de football», s’est désolé, Me Guédel Ndiaye. Le jury disciplinaire de la Caf a suspendu le stade Léopold Senghor pour une période d’un an et condamné la Fsf à payer une amende de 100 mille dollars américains dont 50 mille dollars en sursis, soit 25 millions de francs Cfa. Conséquence du comportement des supporters sénégalais qui, le 13 octobre dernier, mécontents de la défaite (2-0) des «Lions» contre les «Eléphants» de la Côte d’ivoire, avaient violemment manifesté dans les tribunes du stade Senghor. Ces derniers avaient, au passage, blessé l’ancien ministre des Sports El Hadji Malick Gackou.

Les supporters sénégalais s’étaient également illustrés par des jets de projectiles sur la pelouse et d’autres actes inciviques, en déchirant le drapeau national. Ce qui avait obligé l’arbitre à interrompre le match, avant d’accorder la victoire à la Côte d’Ivoire qui menait au score par 2-0, à 72e mn de jeu. «Ce sont des actes extrêmement graves qui méritent d’être sanctionnés. On doit savoir qu’est-ce qui s’est réellement passé ce jour-là au stade Senghor», réclame Me  Guédel Ndiaye, avocat au barreau de Dakar et membre du tribunal arbitral du sport (Tas). Notre interlocuteur rappelle que l’amende de 25 millions de francs Cfa infligée par la Caf sera doublée si, d’ici à deux ans, des actes similaires se produisaient à nouveau. «Ce que les gens oublient, c’est que le Sénégal a écopé d’une amende de 25 millions francs Cfa avec sursis. Le sursis tombera si une moindre violence provoquée par les supporters sénégalais survient n’importe où dans le monde, au Sénégal ou ailleurs», éclaire Me Ndiaye. Il invite Me Augustin Senghor et son équipe, ainsi que les autorités sénégalaises à prendre leurs responsabilités. «J’espère un jour voir cette plainte contre X suivre son cours normal», souhaite l’avocat mandaté par la Fsf. Me Guédel Ndiaye reste convaincu que c’est le seul moyen de combattre la violence dans le sport sénégalais.

 

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