Stade du 28 septembre de Conakry pour recevoir l’Angola le 23 mars prochain. Le Syli national pour servir de sparring-partner le 5 février prochain à Paris Leu. Refus de s’exprimer sur le jeu des Antilopes noires pourtant éliminées dès le premier tour de la CAN 2013. Pape Boubacar Gadiaga, un adjoint qui vient pour apprendre. Maintien du Professeur Fallou Cissé qui se momifie dans l’infirmerie de la tanière sans la désemplir. Autant d’incohérences qui accompagnent le début du bail d’Alain Giresse. |
Alain Giresse a effectué sa deuxième sortie face à la presse, mardi dernier. Cette fois, pour enfin dévoiler la liste de ses collaborateurs. S’il a surpris plus d’un en portant son choix sur Pape Boubacar Gadiaga, le technicien français brille par ses incohérences.
D’abord, c’est sur le choix du stade du 28 septembre de Conakry pour accueillir les Palancas Negras de l’Angola, le 23 mars prochain. Contraint de jouer dans la sous-région en raison de la suspension du stade Léopold Sédar Senghor, Alain Giresse avait vite fait de récuser la pelouse synthétique du stade de Nouakchott. La raison avancée : le gabarit des Lions. Mais c’était sans compter avec le «professionnalisme» de Giresse. «La pelouse de stade de Bakau est dans un état plus que pitoyable. Il est impossible de jouer en Gambie», tranche-t-il, avant de mettre la Fédération sénégalaise de football devant ses responsabilités. «Ce n’est pas moi qui choisit. Mais… », ajoute-t-il. La piste gambienne tombée à l’eau, il s’envole pour l’Afrique du Sud dans le but de superviser l’Angola. Face à la pression de la Fifa, les Fédéraux accélèrent la cadence et envoie Mayacine Mar à Conakry. Un choix est fait ! Giresse qui n’a jamais vu cette pelouse se contente cette fois d’une photo prise à travers un téléphone portable fièrement brandi par le DTN et surtout, des confidences de Dussuyer, qui lui dit que «la pelouse est bonne». Paradoxalement, dans un passé récent, les joueurs du Syli avaient incriminé cette aire de jeu pour justifier leurs contre-performances répétitives à Conakry. Sparring-partner : le Syli ? Si généralement, les sélectionneurs choisissent leur sparring-partner en fonction de leur futur adversaire, Alain Giresse lui, ne semble pas privilégier l’aspect sportif dans cette rencontre. «La notion du résultat importe peu. Cette rencontre est plutôt une prise de contact. Je ne connais pas encore mes joueurs», déclare-t-il. La Côte d’Ivoire par exemple a joué contre l’Egypte en match amical pour se préparer contre l’Algérie et la Tunisie avec qui elle partage la même poule. Idem pour plusieurs sélections. Reste maintenant à savoir si l’ancien coach des Aigles du Mali et des Panthères du Gabon avait le choix ? Une interrogation valable sur le choix de ses collaborateurs. Pape Boubacar Gadiaga a certes un profil. Toutefois, sa première sortie médiatique est plus que ratée. On ne vient pas en équipe nationale pour apprendre comme il le prétend. En tout cas, Alain Giresse qui cherche à s’imprégner socio-culturellement, afin de mieux manager les «Lions» n’a pas besoin d’un «stagiaire». A moins qu’il faille mettre la déclaration de Gadiaga dans la corbeille d’une erreur de communication ? Ce toubib des «Lions» est en passe de se momifier au sein de la tanière. Si sa compétence est reconnue : titulaire de chair à la faculté d’odontostomatologie de l’Université Cheikh Anta Diop, il n’est pas exempt de reproches. Il ne peut par exemple pas se dédouaner de la présence de Kader Mangane à la CAN 2012. Sa responsabilité est engagée en tant que médecin de l’équipe, seul capable de délivrer un quitus au sélectionneur sur l’état de santé physique d’un joueur. Or, l’ancien Rennais avait manifestement triché pour prendre part à la Can équato-guinéenne alors qu’il traînait une blessure au genou. En plus du cas Mangane, beaucoup de joueurs souffrent souvent de gastroentérite. Face à la Côte d’Ivoire, lors des éliminatoires de la Can 2013, on s’attendait à tout sauf au forfait de Lamine Sané. Avec l’absence de Souleymane Diawara, véritable tour de contrôle des «Lions», Kader Mangane dont les carences physiques (sic) ont été relevées par Joseph Koto, la blessure de Pape Ndiaye Souaré et son coup de patte magique, le staff technique a dû colmater pour mettre en place un axe inédit composé par Pape Guèye et de Cheikhou Kouyaté. Avant lui, c’était Armand Traoré, puis Momo Diamé. Perdre des joueurs à ce niveau de compétition à cause de la gastroentérite est plus que paradoxal. Le comble, c’est l’aveu d’impuissance du Pr Fallou Cissé.
Sudonline |
Incohérences de Giresse
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