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Alors que le Trophée des Champions et le Tournoi de l’Assemblée nationale ont lancé la saison 2013/2014 et fait naître l’espoir d’une belle saison, le problème des infrastructures se pose en obstacle. L’exemple du stade Demba Diop est le plus illustratif.
La Ligue 1 démarre samedi prochain. Mais, le Trophée des Champions et le tournoi de l’Assemblée nationale ont déjà lancé la saison. Les deux compétitions ont été une occasion pour les équipes engagées de mesurer leur puissance avant de se lancer à la conquête du titre détenu par Diambars. Le spectacle offert par les différentes formations excite déjà l’appétit de la planète foot sénégalaise. C’est en tout cas l’espoir suscité par le Casa Sports, Diambars et le Diaraf. « Nous avons vu qu’il y a des progrès. Diambars a montré qu’il a toujours la même qualité que l’année dernière, ce que nous avons vu avec le Diaraf et le Casa Sports est aussi rassurant. Nous avons donc espoir que cette saison sera beaucoup plus passionnante que les précédentes. Tout ce que nous espérons c’est que ces équipes confirment ce début, que cette saison soit une saison pleine qui marquera le retour du public, avec du spectacle de qualité », prie le président de la Fédération sénégalaise de football, Augustin Senghor.
Après les premiers matches de la saison, il est évident que cet espoir est des plus légitimes. Mais, derrière cette image exaltante se cache une misère qui corrompt quelque peu l’enthousiasme des amoureux du ballon rond. Un mal qui se nomme Demba Diop, et qui catalyse toutes les inquiétudes, notamment des clubs dakarois et des autorités sportives. Le stade qui accueille le plus de matches dans la saison croule, en effet, sous le poids de la vieillesse et n’a plus de prestige que ces pages de l’histoire qu’il a façonnées. Depuis les Jeux de l’Amitié de 1963, le stade Demba Diop a marqué et continue de marquer l’histoire du football sénégalais. Cet antre mythique de 15 000 places a, en effet, joué pleinement son rôle dans l’évolution du football sénégalais. Mais, le mythe qui a longtemps résisté à l’usure du temps a déjà un genou à terre. Chaque année qui passe accentue la décadence de cette enceinte, qui n’est plus que l’ombre de ce prestige qui a divinisé son nom.
Le stade voit de plus en plus son charme perdre son sens séducteur. Une petite visite guidée des lieux suffit à mesurer l’état de dégradation avancée de cette infrastructure que se partagent presque tous les clubs de la capitale, en plus de la lutte qui y squatte plus que de raison. A l’odeur nauséabonde de l’urine qui ronge les murs et l’insalubrité des vestiaires, s’ajoutent l’altération de la toiture et des tribunes et l’absence de toilettes. Mais, le comble, c’est le manque d’éclairage et l’état défectueux de la pelouse. Une image « déplorable » fustigée aussi bien par les acteurs que les autorités. « C’est difficile de faire du bon football et du spectacle dans des conditions pareilles. On ne peut pas comprendre que les joueurs continuent à progresser et que les acteurs apportent leur partition sans qu’on ait des infrastructures de qualité. Cela n’est pas normal, on ne devrait même pas jouer de match nocturne dans ces conditions. C’est le moment de tirer la sonnette d’alarme », assène Me Augustin Senghor. Un coup de gueule qui illustre l’urgence de la réfection du stade Demba Diop, au même titre que d’autres infrastructures comme le stade Léopold Sédar Senghor. « Dans une semaine, on jouera dans tous les terrains du Sénégal et très bientôt, ce sera l’équipe nationale du Sénégal avec les matches en vue au stade Léopold Sédar Senghor. Donc il faut qu’on puisse démarrer les travaux pour mettre les infrastructures à la dimension du football qui est pratiqué par nos jeunes joueurs, mais aussi à la dimension de nos ambitions », plaidait le patron du football sénégalais, le week-end dernier. « Le Sénégal mérite des infrastructures de dernière génération et je pense que le président de la République est dans ce sillage. Quand on voit le budget du ministère des Sports et la coopération que le Sénégal est en train de faire avec d’autres Etats, on peut espérer les avoir. En tout cas, nous, au niveau du Parlement, allons continuer à faire le plaidoyer », avait promis le député Abdou Mbow. En attendant, le stade Demba Diop se meurt et emporte le spectacle dans sa chute.

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