Il est resté sur le tempo de sa solide prestation contre la Côte d’Ivoire de Didier Drogba à Casablanca, mais Kara Mbodji ne s’enflamme pas en dépit des lauriers qui lui sont tressés. Le défenseur de Genk veut «continuer à grandir» aux côtés de Djilobodji avec qui il s’entend «à merveille». Entretien
Kara, quelle analyse faites-vous après votre deuxième victoire consécutive dans les éliminatoires de la CAN 2015 ?
Ça fait du bien de se retrouver avec 6 points à ce stade de la compétition. L’objectif est atteint après deux matchs, même si on est conscient que tout n’est pas parfait et qu’il reste encore du chemin à faire. Mais nous ne cacherons pas notre joie d’avoir engrangé le maximum de points avec 4 buts marqués et 0 encaissé.
Espériez-vous de tels résultats à l’entame des éliminatoires ?
Bien sûr, on y pensait tout en étant conscient que ce serait difficile. Mais là, rien n’est encore joué, même ça fait du bien d’être premier. Avec nos clubs respectifs, nous aurons dans un coin de la tête d’être, le plus possible, compétitifs afin de revenir en sélection avec des arguments solides. On continuera le travail afin de prendre du bon bout le match contre la Tunisie qui va vite arriver.
Qu’est-ce que vous n’avez pas aimé dans ces deux premières rencontres ?
Contre le Botswana, c’est la pelouse qui a été l’aspect négatif, elle nous a beaucoup gênés, plus en tout cas que les Botswanais qui y sont certainement habitués. On aurait aimé faire mieux que contre l’Égypte, mais le gazon n’était pas d’une bonne qualité. Malgré tout, on est resté concentré en répondant coup pour coup à l’adversaire. Cela a payé car malgré la pression de l’adversaire, on n’a pas baissé les bras.
À part les résultats comptables, que retenez-vous de positif dans ces débuts ?
J’ai vraiment aimé l’efficacité de nos attaquants parce que quand on se procure des occasions franches, on les met au fond. Derrière, on est costaud car on défend ensemble, et on reste solidaire.
Que retenez-vous de votre duo avec Papy Djilobodji ?
Papy Djilobodji est un joueur pétri de talent, c’est quelqu’un que je connais depuis belle lurette, depuis maintenant dix ans. On a fait des essais ensemble à Lille, on se connaît bien. Si aujourd’hui notre duo marche, c’est parce que l’on communique beaucoup. On s’entend à merveille. Ensuite, nous jouons pour notre pays et nous faisons les efforts nécessaires pour mériter la confiance des Sénégalais qui sont toujours à fond derrière nous.