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Ancien gardien de la Linguère de St-Louis et du Jaraaf, Khadim Ndiaye fait aujourd’hui les beaux jours du Horoya AC de Conakry où il côtoie son compatriote. L’international sénégalais est de nouveau sous les ordres d’Amara Traoré qui fut son coach à la Linguère mais aussi en sélection du Sénégal. Deux jours avant de croiser le CS Sfax en 8èmes de finale de la Ligue africaine des champions, Khadim s’est confié à STADES. Entretien

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Khadim, vous avez presque, à vous seul, qualifié le Horoya contre le Raja en bloquant trois tirs au but. Quels sont vos sentiments ?

Bon, je suis très content de la performance de toute l’équipe, avant et pendant le match. Je remercie le Bon Dieu qui nous a donné un bon président (Antonio Souaré, ndlr) qui a toujours eu confiance en nous, qui nous a soutenus moralement parce qu’il était toujours au stade avec nous durant les préparations à l’aller comme au retour. Et en plus il nous montre toujours qu’il est prêt à faire n’importe quoi pour nous. Mais aussi un très grand entraîneur (Amara Traoré, ndlr), qui nous a bien préparés, mentalement, moralement, psychologiquement, physiquement, qui nous a permis de nous dépasser durant les 2 matchs contre le Raja. Même si c’est une grande équipe, la victoire ne m’a pas surpris, c’était vraiment magique mais pour moi c’est le résultat du travail qu’on fait ici.

Comment entrevoyez-vous la double confrontation avec le CS Sfaxien, un autre club d’Afrique ?

On la prépare comme les 2 premières manches contre les Mauritaniens de Nouadhibou et les Marocains du Raja, avec rigueur, sérieux, détermination. On sait que c’est un match important parce que ce sera pour nous une confirmation, pour montrer que Horoya est aussi un grand club comme les autres et que ce n’est pas par accident qu’on se trouve là (en 8èmes de finale de la Ligue des champions, ndlr). On va essayer de gagner sans prendre de but et terminer le travail chez eux pour entrer dans les poules inch Allah.

Quelles sont vos ambitions avec le Horoya AC ?

Mes ambitions avec le Horoya ? D’abord tout faire pour montrer qu’ils ne se sont pas  trompés en faisant appel à moi, faire plus que je n’ai déjà fait dans le championnat sénégalais, gagner toutes les compétitions où le club est engagé pour mériter la confiance qu’ils ont placée en moi.

Si vous deviez comparer les championnats du Sénégal et de la Guinée ?

Le Bon Dieu a fait que j’ai joué durant 5 ou 6 ans dans le championnat sénégalais, j’ai été élu 3 fois meilleur gardien de la saison. Pour le moment la différence avec le Sénégal, il y a plus d’entraîneurs de haut niveau qu’en Guinée. C’est pourquoi le championnat sénégalais est plus tactique. D’ailleurs, c’est grâce aux systèmes de jeu d’Amara que le Horoya bat les équipes. Mais j’ai remarqué que les joueurs du championnat guinéen sont meilleurs techniquement.

Amara Traoré dit que vous êtes revenu à votre meilleur niveau, est-ce votre avis ?

(Rires) Vous savez, Amara «da bakh rek» (il est gentil), c’est lui qui m’a retiré d’un centre de formation alors que j’étais très jeune. Il m’a donné confiance en me titularisant dans les buts de la Linguère en D2, il m’a expliqué ses ambitions. Et comme j’étais jeune et que je voulais réussir dans mon métier, je l’ai suivi parce que je sais qu’il voulait vraiment faire quelque chose. Et jusqu’à présent je ne le regrette pas. Avec la Linguère,   on a été d’abord champion de D2 du Sénégal après on a pris la Coupe du Sénégal. Et en D1 aussi on était champion. Amara, c’est lui qui m’a tout appris dans le foot. Je pense toujours à ça quand je suis dans les buts. Et je ne vais jamais le décevoir. Dans n’importe quelle équipe où je joue, si je suis dans les buts, je pense au sacrifice qu’il a  fait pour moi.

Vous avez été pendant longtemps titulaire en équipe nationale. Est-ce que vous pensez à un retour en sélection ?

Je ne vais pas dire le contraire. Parce que j’aime mon pays et c’est une fierté pour moi de porter le maillot national. Même l’année dernière, pour me redonner une chance (de retrouver la sélection, ndlr), j’ai été obligé de quitter la Linguère pour venir à Dakar (au Jaraaf, ndlr) et montrer à tout le monde que je suis là. Vous savez, un choix est difficile mais ce sera toujours au coach de le faire. Nous sommes beaucoup à pouvoir porter le maillot mais c’est au coach de faire son choix. En tout cas, moi, je ne blâme personne, je ne dis pas que je suis le meilleur mais je continue à bien travailler et essayer de toujours rester au top. Je suis là et je suis prêt à défendre mon drapeau.

Avez-vous été contacté par Alain Giresse depuis qu’il a en charge l’équipe nationale ?

Non, non, Giresse, on ne se connait pas. Il doit sans doute avoir entendu parler de moi comme j’ai entendu parler de lui mais Dieu a fait que l’on ne s’est pas fréquenté en sélection. En parlant de l’équipe nationale, elle a motivé un peu mon départ pour la Guinée parce que je me suis dit que si je travaille bien avec le Horoya et que je progresse en Ligue des champions cela peut m’aider à retrouver un jour la Tanière. Je suis prêt à mourir pour mon pays.

Un message à l’endroit de vos supporters et fans au Sénégal ?

Je suis très content de pouvoir m’exprimer à travers STADES avec tous les Sénégalais qui essaient toujours d’avoir de nos nouvelles. Je les remercie tous et leur demande de toujours prier pour nous. Parce que, à moins que je ne me trompe Amara (Traoré), Tapha Kassé et moi sommes sans doute les seuls Sénégalais encore en lice en Ligue des champions. C’est vrai qu’on joue pour le Horoya mais on se bat toujours pour le drapeau sénégalais. Et inch Allah les Sénégalais sauront que nous sommes des ambassadeurs et que nous défendrons toujours le Sénégal. Je demande à tous les Sénégalais de prier pour nous et de savoir aussi qu’ils sont tous dans nos coeurs.

Stades

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