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La Ligue angolaise de football propose des salaires “très compétitifs’’, en comparaison des émoluments des footballeurs évoluant au Portugal, a souligné l’attaquant sénégalais Ladji Keïta, passé par le championnat portugais avant d’atterrir en Angola où il a signé en juillet dernier en faveur du Petro de Luanda.

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“A part les gros bras du championnat portugais, Porto et Benfica et peut-être Braga, les joueurs évoluant dans le championnat angolais n’ont pas à se plaindre comparés à leurs homologues jouant dans des clubs moyens au Portugal”, a dit l’ancien attaquant international des moins de 23 ans, dans un entretien avec l’APS.

Le frère cadet de Salif Keïta, attaquant des Lions lors de la CAN 2000, avait débarqué en Angola en juillet dernier. Ladji Keita avait joué en France (Valence), au Portugal, en Grèce et en Chine avant d’opter pour cette destination, à cause d’un “avenir incertain au Portugal où les clubs sont exsangues à cause de la crise économique”.

“C’est vraiment difficile et si on doit se dire la vérité, un footballeur ayant évolué toute sa vie au Portugal dans des clubs de bas de tableau et en division 2, aura du mal à joindre les deux bouts à la fin de sa carrière”, a dit l’attaquant de 30 ans.

Après avoir été prêté par Braga au Nacional Madère, a fait aussi six à huit mois en Chine avant de rejoindre l’Angola en juillet dernier.

“Au Portugal, on ne me proposait qu’un an de contrat alors que mon actuel club, le Petro de Luanda s’est aligné sur trois ans de contrat”, a-t-il dit, relevant avoir hésité avant de prendre la résolution de revenir en Afrique.

“C’était une décision difficile à prendre, mais face au manque de perspective au Portugal, j’ai fini par m’y résoudre”, a-t-il dit, en ajoutant avoir retrouvé d’anciens coéquipiers et des adversaires du championnat portugais en Angola.

“J’en connais au moins une demi-dizaine d’anciens coéquipiers et certains joueurs au cours des rencontres, se présentent à moi pour dire qu’on a été adversaires au Portugal”, a-t-il dit. En Angola, a-t-il poursuivi, “même si parfois les salaires tardent à tomber à la fin du mois, ça finit toujours par venir”.

L’ancien attaquant de la sélection olympique côtoie trois de ses compatriotes dont deux viennent du Portugal. Il s’agit de Baptiste Faye (Récréativo de Cala), Naman Traoré, plus connu sous le nom de Ben et un certain Alioune Badara Guèye dit Akouné qui vient des Etats Unis d’Amérique. “C’est un ancien joueur du Casa-Sports”, a précisé l’attaquant sénégalais.

Commentant le niveau du championnat angolais, il a dit que “dans un futur pas très lointain, ce sera très attractif parce qu’il y a les moyens et les infrastructures, il manque tout juste de l’organisation”.

S’y ajoute que le niveau de ce championnat se rapproche de la seconde division portugaise, a dit Keïta. Il s’est cependant dit incapable de le comparer à celui du Sénégal où il n’a “pas véritablement joué”.

“Je suis un ancien de la grande équipe de la Jeanne d’Arc et en seniors, il y avait les Sadio Cissokho et autres Pape Niokhor Fall. J’ai fait quelques apparitions avant d’aller en France alors que j’étais junior’’, a-t-il dit.

Il a par ailleurs relevé la cherté de la vie à Luanda. Ladji Keïta a ainsi laissé sa famille rentrer au Sénégal, parce que “ce n’est pas exagéré de dire que Luanda est la ville la plus chère du monde”.

“Tout est cher, mais comme je suis un Sénégalais, c’est à moi de gérer’’, a-t-il dit, non sans rappeler les footballeurs dans son cas “sont souvent considérés comme des Portugais” pour avoir séjourné pendant une dizaine d’années dans ce pays.

APS

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