Il a fallu 7 ans d’attente pour que le Centre technique Jules François Bocandé de Toubab Dialaw soit mis à la disposition du football sénégalais. Cette infrastructure dont la valeur est estimée à 695 millions FCFA dispose d’un local d’hébergement, d’un restaurant, d’une salle polyvalente et d’un bloc médical. Sans oublier le terrain en gazon naturel. Un terrain en gazon synthétique est en cours de construction. Reportage.
Loin des bruits et de la pollution de Dakar, le Centre technique Jules François Bocandé est sorti de terre à Toubab Dialaw, village situé dans la communauté rurale de Yène, à 50 kilomètres à l’est de Dakar. D’une superficie de 7 hectares, le centre propose l’avantage d’être proche de la mer et du futur aéroport international Blaise Diagne de Ndiass. Même si la totalité des infrastructures n’est pas encore disponible, le centre, dont les travaux ont débuté en 2006, est enfin opérationnel.
À l’entrée du centre dont le sol est encore jonché d’herbes, on remarque 4 bâtiments. Parmi ceuxci, le centre d’hébergement dont la capacité est de 26 chambres avec salles de bain. 20 chambres à deux lits chacune et 6 singles. La totalité des chambres est bien équipée en meubles flambant neufs, matelas de qualité, draps propres, couvertures, carreaux, électricité, eau et tout le nécessaire pour assurer le confort des hôtes. L’endroit abrite aussi une salle d’attente. En face du lieu d’hébergement a été érigée une salle polyvalente équipée d’une télé écran plat et de nombreuses chaises.
Le restaurant dont la capacité est de 100 personnes est déjà fonctionnel. À l’intérieur, sous l’œil vigilant du gérant Thierno Dioum, 4 cuisiniers mijotent des plats pour la sélection nationale féminine qui est la première à occuper ce bijou d’une valeur estimée à 695 millions FCFA et financé en grande partie par la FIFA (400 millions), l’État du Sénégal (150 millions) et la Fédération sénégalaise de football (145 millions).
Les populations locales ont été associées à la gestion du restaurant car ce sont des femmes de Toubab Dialaw qui s’occupent de son entretien. Les produits utilisés pour la cuisine comme le poisson sont livrés par les pêcheurs du village dont la population est estimée à environ 3000 habitants.
Le Centre technique Jules François Bocandé dispose aussi d’un bloc médical dont la construction n’est cependant pas encore arrivée à terme.
Les sélections nationales sénégalaises ne seront pas les seules à pouvoir profiter des installations du centre pour préparer leurs rencontres internationales. Les clubs sénégalais engagés dans les compétitions africaines pourront aussi en bénéficier selon un cahier de charges à remplir afin de rentabiliser cette infrastructure qui vient à son heure.
Le Centre technique de Toubab Dialaw, qui sera pour le football national ce que le centre Clairefontaine est pour le football français, a été réceptionné le 22 mai 2013 en présence de Sampson Cablan, chargé de développement de la FIFA, et de Me Augustin Senghor, président de la Fédération sénégalaise de football.
Les Lionnes qui préparent les éliminatoires de la prochaine CAN sont la première occupante de ce bijou qui sera aussi mis à la disposition des clubs sénégalais qualifiés en coupes africaines et des sélections de la sous-région. «C’est un joyau que tout le Sénégal attendait. Le terrain est de qualité, la restauration est bonne. Le logement n’est pas en reste. En plus de cela, l’environnement est calme et favorable au repos», se réjouit Bassouaré Diaby, le sélectionneur des Lionnes qui préparent les rencontres préliminaires à la prochaine CAN qu’elles joueront contre la Guinée Bissau.
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