Publicité

Né en France à Reims, mais fils de Sénégalais originaires du Boundou dans la région de Tamba, Abdoulaye Diallo a souvent passé ses vacances au Sénégal. Sportivement, ce jeune gardien (22 ans) champion d’Europe avec les moins de 19 ans de la France et titulaire au Havre (L2), a la sélection sénégalaise dans un coin de la tête. Mais il n’a jamais eu de contact avec l’actuel sélectionneur des «Lions», Alain Giresse. 

Publicité

Abdoulaye, êtes-vous au courant qu’au Sénégal on parle de vous ?

Je suis au courant. On m’a montré un article de presse, premièrement, par la suite j’ai eu l’appel de Pape Fall, anciennement entraîneur adjoint à Caen. Ça me fait plaisir. On m’avait déjà contacté, il y a très longtemps, par le biais de Amara Traoré quand il était sélectionneur. Je devais avoir 18-19 ans. Depuis, il n’y a pas eu grand-chose. Mais que là on parle de moi, cela me fait plaisir. Cela prouve que du côté de chez nous, on apprécie mon travail. Cela me touche.

Cela ne doit pas vous surprendre, vous êtes le seul gardien de but sénégalais à être titulaire en France…

Ça, je l’ai appris il n’y a pas longtemps. Que les gardiens qui sont en sélection ne jouaient pas forcément dans leurs clubs respectifs. Que cela me surprend ou pas ? Oui et non ! J’étais concentré sur mon club. Après, les choses viennent toutes seules, ce qui fait qu’on parle de moi là-bas.

Avez-vous été contacté une fois par le sélectionneur national, Alain Giresse ?

Non ! Jamais !

Attendez-vous son coup de fil ?

(Rire) S’il essaie de m’appeler, je lui répondrai avec plaisir. Après, si j’attends ou pas ? C’est compliqué à répondre.

Avez-vous envie de jouer avec le Sénégal ?

J’ai dit à Pape Fall que cela m’intéresse de venir jouer avec le Sénégal. Mais actuellement, ça risque d’être compliqué. Le Havre a une nouvelle direction. Je ne peux pas me permettre avec la possibilité de la Can de partir un mois. J’avais déjà eu des échos qu’ils (les dirigeants du club) voulaient un nouveau gardien. Aujourd’hui, je veux vraiment assurer ma place ici, mais par la suite, ça me tenterait beaucoup de venir en sélection. Là, je commence à jouer à goûter aux plaisirs, je n’ai pas envie de lâcher tout cela. J’ai envie d’abord de bien m’installer dans un club. Venir en sélection pour ne plus être titulaire dans un club ne servira pas à grand-chose. Je veux bien consolider ma place et ensuite si j’ai l’opportunité de venir en sélection, je viendrai avec un grand plaisir. Ça peut se faire et j’espère que cela se fera.

Le fait de savoir qu’il y a des places à prendre en sélection ne vous fait pas réfléchir…

Bien sûr, cela me fait réfléchir, mais je n’ai pas envie de venir en sélection et par la suite de ne plus être titulaire dans mon club. Cela reviendrait à la situation que vit la sélection actuellement : des gardiens pas compétitifs. Pour une nation comme le Sénégal, il faut être compétiteur, jouer en club pour espérer venir en sélection.

C’est votre cas actuellement…

Oui, mais je ne sais pas forcément quoi vous dire. Ma place n’est pas très bien consolidée. Des actionnaires ont repris le club, je dois refaire mes preuves.

Les échos que vous avez de la sélection sont-ils bons ?

Bien sûr ! Cela ne date pas d’aujourd’hui. Je me renseigne de temps à autre. (J’ai eu de très bons échos soit de Cheikh Ndiaye, je le connais depuis assez longtemps, soit de Zargo Touré et même de Cheikh Mbengue, qui est aujourd’hui à Rennes. J’ai eu de très bons échos et espère les vivre.

En 2010, vous étiez le gardien titulaire des moins de 19 ans de la France qui ont été sacrés champions d’Europe, comment avez-vous vécu ces moments ?

C’était une très belle expérience, magnifique à vivre. C’était en France et beaucoup de gens nous soutenaient. On avait pris énormément de plaisir à jouer. C’était une sensation magnifique. On avait pris énormément de plaisir.

Comparable à votre premier match en Ligue avec les professionnels lors du déplacement de Rennes, votre club formateur, à Lyon (1-1) en 2006 alors que vous étiez cinquième sur la hiérarchie des gardiens ?

J’avais beaucoup de circonstances favorables. Il y a eu des blessures et des gens qui ont été écartés. Comme vous dites, j’étais cinquième sur la hiérarchie, mais au final, je devais jouer à Gerland. C’est à l’échauffement que j’ai su que j’allais être titulaire. Je n’ai pas eu le temps de me mettre la pression. J’étais directement dans le bain et cela s’est bien passé.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici