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Le dopage peut bien devenir un problème de santé publique, si la problématique n’est pas prise à bras-le-corps par les spécialistes de la question pour sensibiliser et éduquer les jeunes athlètes. C’est la conviction du Pr Fallou Cissé, médecin du sport qui animait une conférence sur le dopage à Kaolack. En présence de nombreux sportifs, le Pr Cissé a démontré la nécessité d’une telle opération de sensibilisation en convoquant les enjeux de plus en plus importants du sport. Selon lui, il faut faire en sorte que nos jeunes sportifs ne soient pas enclins à se doper. « Tous les jeunes au Sénégal et ailleurs en Afrique et dans le monde veulent devenir de grands sportifs. Si l’on ne les aide pas, en les informant et en les encadrant, la voie du dopage est toute tracée », a soutenu le président de l’Association sénégalaise de médecine de sport et, par ailleurs, président de l’organisation nationale antidopage du Sénégal qui est reconnue par l’agence mondiale anti-dopage et l’agence continentale.
Abordant le premier volet de son exposé, le Pr Fallou Cissé a beaucoup insisté sur les méfaits du dopage sur la santé du sportif en présentant différents produits que certains acteurs prennent et qui conduisent à une mort subite sur le terrain s’ils n’entraînement pas de graves maladies qui débouchent irrémédiablement sur la mort. « On peut amasser beaucoup d’argent quand on se dope si toutefois, on n’est pas pris, mais on n’aura jamais le temps de profiter de cet argent dans la mesure où l’on meurt jeune », a soutenu le conférencier. Il a ainsi mis l’accent  sur les méfaits du dopage et sur les procédures de l’autorisation à usage thérapeutique, le sportif étant un être humain qui peut tomber malade et qui a le droit de se soigner.
Le Pr Cissé a également parlé du contrôle anti-dopage à tous les niveaux. Selon lui, le sportif d’élite fait partie d’un groupe cible et avec ce statut, il doit indiquer toujours là où il se trouve pour pouvoir faire l’objet d’un contrôle. Mais qu’en est-il des sportifs sénégalais ? Interpellé sur la question, le Pr Fallou Cissé a indiqué que si depuis 52 ans il n’y a eu qu’un cas de contrôle positif sur un athlète sénégalais, ce qui par la suite a été considéré comme une erreur, c’est que « nous avons été très vigilants. Ce qui, cependant, ne doit pas nous amener à dormir sur nos lauriers ». M. Cissé a, par ailleurs, insisté sur l’entraînement bien conduit, la récupération et le sommeil qui constituent, à n’en pas douter, une alternative au dopage.

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