Le Sénégalais Pape Kouli Diop, qui a dénoncé des cris de singe de la part des supporters de l’Atletico Madrid en esquissant des pas de danse, serait certainement surpris de voir ce lundi le peu d’intérêt de la part des médiats espagnols à son égard.
Selon une dépêche de l’Agence France presse (AFP), on est ‘’bien loin de la vague d’indignation mondiale suscitée par l’incident visant le joueur brésilien (Dani Alves). L’épisode Diop a peu fait réagir la presse espagnole lundi’’.
Selon qu’on est Africain ou Brésilien, l’indignation est bien sélective, or cette bêtise qu’est le racisme, devrait être combattue de toutes ses forces.
Il ne suffit pas seulement d’afficher autour des aires de jeu ‘’no racism’’ pour que les tenants de ces thèses rétrogrades soient mis hors d’état de nuire. L’attitude sélective de ces médiats prouve que ce n’est pas demain la veille que le racisme sera vaincu.
La Confédération africaine de football (CAF) forte de ses 54 membres, après avoir réussi à imposer la Coupe d’Afrique des nations (CAN) comme un événement majeur du calendrier sportif international, ne doit plus laisser aux autres (FIFA et UEFA) la primeur de ce combat.
Le latéral franco-camerounais, Allan Nyom de Grenada (Espagne), a déjà subi ce type d’insultes ou de comportements dans les stades espagnols, sans donner lieu à une levée de boucliers.
Quelques mois plus tôt, c’est le meilleur footballeur africain 2014, l’Ivoirien Yaya Touré qui a été victime des chants racistes des supporters du CSKA Moscou (Russie).
Il a fallu que l’icône de toute une jeunesse africaine en général et ivoirienne en particulier, par médiats interposés, rue dans les brancards pour que son cas suscite l’indignation.
Certains diront que dans une Europe où les faits de racisme se banalisent, où on parle de droitisation dans la classe politique, il est presque normal que des supporters puissent avoir de tels comportements.
D’où l’implication d’une instance comme la CAF qui doit s’inscrire pour que la lutte contre ces pratiques anachroniques puissent cesser à jamais pas seulement sur les aires de jeu.
L’exemple du Brésil où la population noire peine à profiter des bonds en avant sur le plan économique doit être le lieu d’une lutte véritable pour extirper ce mal. C’est ce pays qui doit être l’hôte de la coupe du monde en juin prochain.
APS