L’entraineur de l’équipe nationale du Sénégal de football a-t-il une vision de jeu ? Ce n’est pas exagéré. Mais la question mérite d’être posé au regard du chamboulement qu’il a apporté hier dans l’effectif du onze de départ face au Mali.
Tout le monde était surpris. Les sénégalais, si l’on s’en tient au moins aux analyses des techniciens et spécialistes du foot sur ce match amical, ne s’attendaient pas à ce classement.
On l’attendait au nord, Giresse est apparu au sud. Il a ramé à contre-courant de ses déclarations d’avant match. On espérait de lui voir reconduire le 11 de départ lors du match comptant pour la qualification à la Coupe du Monde 2014 face à la Cote d’Ivoire.
A l’issue du match à Casa, tous les esprits avertis et autres analystes avaient estimé que Giresse a trouvé enfin une équipe à partir de laquelle il pouvait construire quelque chose de solide pour se projeter sur l’avenir.
Mais les supporters et inconditionnels de l’équipe nationale de football doivent être déçus. Le sélectionneur national semble n’avoir rien retenu. Il est dans un tâtonnement perpétuel.
Momo Diamé, qui faisait partie du voyage de Casa mais a passé les 90mn sur le banc de touche en raison de ses errances dans l’entre jeu, et Demba Ba absent de la tanière depuis près d’une année pour ses contre-performances répétitives et son manque d’efficacité, étaient hier les deux titulaires d’Alain Giresse.
Si le premier nommé a, un tant soit peu, fait une prestation acceptable, le second a été médiocre. Et de leurs errances, le coach les a maintenus pendant toute la rencontre.
Ce système de Giresse rappelle les schémas inconstants, calamiteux et désastreux d’un autre technicien français Guy Stephen entre 2004 et 2005 à la tête de l’équipe de nationale. Au Sénégal, on a l’habitude d’attendre à ce que le pire se produise pour intervenir. Mais à ce rythme, Alain Giresse risque de ne pas faire mieux que Guy Stephen et il mène l’équipe tout droit vers le chaos.
Ndamli
