Il est, aux côtés de son compère Zakaria Diallo, l’un des ultimes remparts de l’équipe. L’athlétique Pape Cissé, 21 ans, est un défenseur central hors-pair, doublé d’une personnalité généreuse. Entre engagement et implication, il est un point cardinal qui anticipe dans toutes les directions, un joueur dévoué à la cause acéiste. Le Sénégalais, qui a paraphé un contrat de trois ans en mai 2015, déploie tout son talent avec les Ours et ne ménage pas ses efforts. Il s’exprime avant la réception de Clermont, ce vendredi à François-Coty.
– Pape Cissé, comment juges-tu le match de l’équipe contre Laval ?
Il ne fallait surtout pas perdre et nus avons pris un très bon point. Pendant l’échauffement, Johan Cavalli nous a dit : «nous ne sommes pas une équipe, nous sommes une famille ! ». Cela nous a encore plus motivés. Continuons sur cette bonne lancée !
– L’équipe est invaincue en Ligue 2 depuis 2016. Comment analyses-tu ce basculement positif ?
Seuls les résultats ont changé. Notre état d’esprit et le contenu des matchs sont toujours les mêmes. Nous n’avons souvent pas eu de chance et les résultats ne suivaient pas. Nous sommes enfin récompensés pour tout le travail accompli.
– Tu vis une belle entente avec Zakaria Diallo, sur le terrain, comme en dehors…
C’est vrai que nous avons une grande complicité. Zakaria est plus qu’un coéquipier : c’est un grand frère. Nous venons du même pays, le Sénégal et partageons donc les mêmes origines. Dans le vestiaire, nous sommes à côté. Il m’aide, me donne des conseils. Nous avons beaucoup de choses en commun.
«Maintenant qu’on a décollé, on ne veut plus atterrir !»
Tu as connu plusieurs sélections en équipe nationale des U21 du Sénégal. Est-ce important pour toi ?
J’ai joué lors de la 19è édition de la Coupe d’Afrique des Nations des U20 en 2015. Nous avons été jusqu’en finale où nous nous sommes inclinés face au Nigéria. C’est un honneur que de défendre les couleurs de mon pays d’origine. Je suis originaire de Dakar et j’ai été voir la famille en décembre dernier. Je me sens chez moi en France et à Ajaccio, mais je n’oublie pas mes racines.
– Tu es très apprécié des supporters qui louent ton implication et bien sûr ton talent. Cela te touche ?
Oui, c’est une reconnaissance. Cela me fait plaisir de me sentir aimé ici. Au supermarché, dans la rue, on me reconnaît, on me salue avec beaucoup de gentillesse. Je suis bien accueilli partout. Je reçois aussi des messages de gens que je ne connais pas mais qui nous encouragent et nous félicitent pour notre travail. Quand je croise des jeunes de la formation j’essaie de leur faire des recommandations, de leur montrer la voie.
– Quels rapports entretiens-tu avec ton entraîneur, Olivier Pantaloni ?
(Il rit). Pour me chambrer, les collègues me disent que je suis son fils, parce qu’il me parle beaucoup, me conseille, m’encourage. Avec lui, je sens vraiment que je progresse. J’ai des affinités avec tout le staff technique mais avec le coach, j’ai plus de retenue, c’est normal, c’est l’entraîneur. Olivier Pantaloni est quelqu’un qui me donne confiance en moi. Je le répète, Johan Cavalli a raison : nous sommes une famille.
– Clermont ?
C’est une bonne équipe, bien classée, qui livre des prestations satisfaisantes et avec une attaque efficace. Il faudra les empêcher de produire du jeu et nous mettre rapidement à l’abri. Nous devons continuer sur cette lancée parce que, maintenant qu’on a décollé, on ne veut plus atterrir !