Publicité

L’As Pikine n’a jamais été aussi proche du sommet. Après deux saisons assez prometteuses, le club de la banlieue dakaroise espère enfin décrocher une place dans le soleil des champions.
L’As Pikine, c’est plus qu’une équipe, c’est une famille à laquelle s’identifie tout un peuple. Un tour à une simple séance d’entraînement permet de mesurer le degré d’attachement des habitants de cette ville de la banlieue de la capitale à leur club cœur. C’est par plusieurs dizaines qu’ils envahissent (presque) quotidiennement les travées du stade Alassane Djigo pour alimenter leur passion et manifester leur amour pour le maillot vert et rouge. Une passion à la limite du fanatisme, symbole d’une philosophie en vogue dans la banlieue dakaroise : la « Pikinité », label d’une jeunesse fière de ses origines banlieusardes. L’As Pikine est, pour beaucoup, le reflet de cette philosophie que les joueurs portent comme des ambassadeurs. « C’est dans cette fierté d’être Pikinois que l’As Pikine tire ses forces. Les rapports de l’équipe avec la population permettent aux joueurs de faire plus qu’ils ne peuvent. C’est quelque chose qui nous motive beaucoup et nous leur demandons de continuer de supporter l’équipe. Il n’y a que cela qui nous permettra d’aller très loin », exhorte le capitaine de l’équipe première, Alioune Badara Ndione. Cette communion avec les supporters a permis au club de se hisser au sommet et de s’imposer comme une force sur laquelle compter pour bâtir l’avenir du football.

Publicité

Tout pour le championnat
Pour cette nouvelle saison, les yeux ne sont braqués que vers le sommet, le trône doré qui fait courir 18 formations en quête du Graal.  A Pikine, « nous ne regardons jamais les choses du côté négatif. Nous oublions le passé pour regarder devant. Toujours devant », Adama Mbaye dixit. A l’image de ses partenaires, l’attaquant des banlieusards se perd dans un rêve qui n’a rien d’utopique : offrir à Pikine son premier titre de championnat du Sénégal. Les bonnes performances de l’équipe, ces deux dernières saisons, permettent de fait à cet espoir fou de survivre. « Elles nous gonflent à bloc et nous permettent de rester costauds mentalement et de viser d’autres objectifs. Je pense que nous n’avons plus le droit de reculer et nous ne reculerons pas. Nous allons rester devant et jouer les premiers rôles. C’est le moment ou jamais d’inscrire notre nom au palmarès du championnat ou de la Coupe du Sénégal », assène le n°10 pikinois. La finale de la Coupe de la Ligue (perdue contre Niarry Tally) l’année dernière et la victoire finale dans cette compétition une saison plus tôt justifient largement l’optimisme des banlieusards. Et le club ne compte surtout pas rater ce virage qui pourrait lui ouvrir les portes de l’Histoire.

La continuité pour assurer
Dans le groupe, tout le monde a pris conscience de l’importance de ce moment dont les premières heures sont considérées comme les plus déterminantes pour aller au bout de la logique fixée dans un championnat indécis. « Nous devons nous concentrer jusqu’au bout, avoir un bon groupe et savoir gérer le calendrier. Si nous ratons le départ, nous risquons de connaître une fin de saison très difficile. Donc, nous allons essayer de réaliser de bonnes performances dans les dix premières journées, ce qui nous permettra d’avoir une bonne assise pour nous attaquer à nos objectifs », avertit le capitaine Alioune Badara Ndione.
Les objectifs sont donc clairs. Gagner le seul trophée de Coupe de la Ligue ne saurait satisfaire l’appétit d’étoiles des Pikinois. Dans l’équipe, tout le monde veut croire que cette année sera celle de l’As Pikine, une formation qui s’est forgé une force de caractère inébranlable sous la houlette de Moustapha Seck, considéré comme le révolutionnaire de l’équipe. « C’est un grand entraîneur qui a réalisé des choses extraordinaires avec ce club. Il a gagné la Coupe de la Ligue et nous a amenés jusqu’en finale l’année dernière. Ce n’est pas permis à n’importe quel entraîneur », témoigne le capitaine. Mais, Moustapha Seck, c’est une page déjà tournée. Après deux saisons « à succès », le technicien et le club ont consommé le divorce, laissant désormais les ambitions du club entre les mains d’Alassane Dia qui ne vient pas en terrain inconnu. « Depuis deux saisons, Pikine réalise de bons résultats. Je pense qu’avec l’arrivée d’Alassane Dia, qui est un fils de Pikine, qui connaît bien ce club pour l’avoir entraîné, on peut espérer avoir quelque chose cette année », croit Cheikh Tidiane Ndione « Thialan », entraîneur-adjoint. D’autant que le technicien trouve sur place presque le même effectif que son prédécesseur ses dernières saisons. Un effectif de qualité renforcé par cinq nouvelles recrues « bien intégrées » au système. Pour Adama Mbaye, « l’As Pikine est aujourd’hui plus forte. Les joueurs sont devenus plus matures et nous nous connaissons maintenant très bien parce que c’est presque le même groupe qui est là depuis plusieurs années. Nous n’avons eu que cinq recrues, ce qui fait que l’équipe a une bonne assise qui lui permet de bien travailler ». Les assurances du coach-adjoint : « Nous avons été un peu surpris par l’évolution de l’équipe. Certes, nous ne sommes pas prêts à 100%, mais nous sentons que la mayonnaise commence à prendre plus rapidement que prévu. Je pense que si nous restons sur cette lancée, nous pourront réaliser de bonnes choses ». L’espoir de tout un peuple.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici