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Il ya un an que Jules François Bocandé, l’icône du football sénégalais a tiré sa révérence. L’implication de l’état avait donné espoir à beaucoup, quant à une prise des charges des anciennes gloires. Mais depuis, aucune politique d’accompagnement. L’opportunité a été bien saisie par Mame Touty Touré, secrétaire général des anciens joueurs, pour se pencher, entre autres, sur la situation de ses pairs et l’attitude des autorités vis-à-vis de leur corporation. 
Entretien.

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L’anniversaire de Bocandé 
Depuis l’annonce, on se rencontre, tous les mercredis, pour les préparatifs. Jules, en tant que footballeur, à rendu un grand service à son pays, comme Matar Niang et Doudou Diongue et tant d’autres. Nous saluons l’implication, mais nous espérons que c’est le début du commencement pour les anciens joueurs.
La situation des anciens footballeurs
La première génération de footballeurs a donné de hauts cadres. Certains ont même officié dans de grandes institutions. Mais, la majorité, ce sont des gens qui ont des difficultés pour survivre. Ces anciens joueurs sont rattrapés par l’âge, des maladies et la précarité. Pour l’instant, on est en train de s’organiser pour leur venir en aide. Avant que l’état n’envisage de s’occuper d’eux.
Pas de politique d’accompagnement de l’état
Il faut dire la vérité, il n’y a rien qui est prévu pour les anciennes gloires. Pour l’instant, c’est notre organisation qui agit par des actions de solidarité. Il y a plusieurs associations mais, dans la dispersion. C’est pourquoi, nous appelons à l’unification stratégique de toutes ces associations. Comme ça, quand l’état nous sollicite, on peut avoir de l’impact dans les décisions.
La Guinée et la Côte d’Ivoire, des modèles
La Guinée a pris des dispositions vis-à-vis des anciennes gloires, dont beaucoup ont pu être casées dans l’administration. En Côte d’ivoire, ils ont l’allocation mensuelle ou bimensuelle comme une pension de retraite. Au Sénégal, nous sommes à l’étude. On s’organise à faciliter l’accession de certains au plan sésame. Pour d’autres, on trouve des moyens pécuniaires, pour leur venir en aide, en couvertures médicales. Sinon, il n’y a pas eu de politique sociale en direction des anciens joueurs.
Les obligations de l’état
Nous n’exigeons rien de l’état. On ne peut pas non plus se passer de ses services. Nous sommes citoyens, tout comme les autres. Nous avons rendu service et nous réclamons reconnaissance. Nous voulons qu’on se soucie un peu en retour sur le sort de ces gens qui n’ont plus de ressources. Comme les anciens combattants comme les retraités militaires qui ont été au front, il n’y a pas de raison de ne pas les assister. Nous n’exigeons pas mais, il faut faire un devoir de mémoire. Rappeler à l’état ses obligations.
Mbagnick Ndiaye attendu
On ne peut pas trop critiquer l’état. Mais, il ne faut plus attendre que les gens ne soient plus là pour s’apitoyer sur leur sort. Je pense que si on entretenait les gens, quand ils sont en vie, ça serait mieux. Il y a quelques années, les anciens joueurs étaient vraiment assistés par les autorités. En 1970, des gens de ma génération, les Yerim Diagne, Youssouph Touré, Ba Mor Fall, Cheikh Thioune, une vingtaine d’entraineurs ont été envoyés à Vincennes pour une formation. Après, ce fut la génération de Locotte, Babacar Ba et autres qui ont aussi intégré la fonction publique comme enseignants d’Eps. C’était une belle initiative mais, ça s’est estompé.
Maintenant, une politique cohérente, on n’en voit pas la couleur. Malick Gackou avait ébauché deux projets qu’il a confiés à deux anciennes gloires. L’état est une continuité, j’espère que Mbagnick Ndiaye nous recevra pour discuter.

 

 

Rewmi

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