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Après le manque d’expérience des joueurs, voilà que Lamine Dieng pointe du doigt les pratiques mystiques pour justifier les contre-performances de son équipe condamnée à l’exploit pour sauver sa place en Ligue 1.

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La flamme de l’espoir avait pourtant commencé à brûler. Un moment de grâce que personne n’attendait vraiment, pas même les supporters du club qui s’étaient déjà préparés au pire, après une première partie de saison catastrophique qui a vu l’As Douanes flirter en permanence avec le mal. Une embellie trop resplendissante pour être vraie. En quelques semaines, la formation dirigée par Lamine Dieng avait, en effet, retrouvé une personnalité qu’on ne lui connaissait pas depuis la période faste du début des années 2000 où le club ravageait tout sur son passage. Portés par une incroyable réussite, les Gabelous faisait tomber un par un leurs adversaires, se payant même le luxe d’ajouter à leur collection deux gros calibres, l’Uso et le leader, Diambars. Mais, ce sursaut d’orgueil n’aura été que l’arbre d’une illusion qui cache une forêt de désespoir perceptible à mesure que la saison avance. Plus on se rapproche de la fin, plus les Gabelous s’enfoncent dans l’abîme.

Le rêve a repris les formes du cauchemar de la première partie de saison et, si l’on n’y prend garde, le navire risque de s’écraser dans les rochers infernaux d’une Ligue 2 qui se précise au fil des journées. « Si on n’arrête pas la saignée, c’est sûr qu’on va descendre », prévient le coach engagé dans une bataille dont il ne maîtrise pas vraiment les tenants et les aboutissants. Tout comme la situation qui est devenue insaisissable, les règles du jeu échappent aujourd’hui à Lamine Dieng, à la recherche d’une réponse aux multiples interrogations suscitées par la cruauté des résultats de son équipe. « On joue bien, on domine notre adversaire, mais on finit toujours par perdre », pour Lamine Dieng, il faut chercher la racine du mal dans le « manque d’expérience » de ses joueurs et surtout dans « l’absence de tueurs, de joueurs patentés capables de transformer en but les opportunités. On joue bien, la construction se fait très bien, mais il reste la concrétisation des actions devant les buts. Nous sommes souvent victimes de mauvais choix à ce niveau », explique le technicien.   Mais, la jeunesse des joueurs n’expliquerait pas tout car si la maladresse rôde autour de l’empire gabelou comme une malédiction, Lamine Dieng y voit également les pouvoirs invisibles du mysticisme. « On ne se cache plus maintenant. Parfois, on voit des gens sur la touche, d’autres dans les tribunes avec des lampes torches. Peut-être que nous sommes contaminés par la lutte. Cela faisait partie des raisons qui m’avaient poussé à dire que je n’allais plus entraîner un club sénégalais. Mais, rien n’a changé, le mystique existe toujours et celui qui ne se prémunit pas risque d’en pâtir », regrette l’ancien coach du Diaraf. Pour autant, l’espoir subsiste, si minime soit-il. « J’espère que ça va vite finir parce qu’il est temps. Nous avions réussi à faire renaître l’espoir au début de la phase retour. Quand on bat l’Assur chez elle, domine Diambars, le leader chez lui, bat l’Uso qui faisait partie des premiers la saison dernière, on peut espérer que ça va s’arranger », prie-t-il. Il va donc falloir se battre comme des gladiateurs, résister sur deux fronts (sportif et mystique) pour s’accrocher au wagon des survivants dans une Ligue 1 qui s’éloigne chaque journée un peu plus.

©Lesoleil

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