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Joseph Koto, l’entraîneur de l’équipe nationale des moins de 20 ans qui sera opposée, dimanche matin (4h 30), à celle de l’Ouzbékistan en quart de finale de la Coupe du monde, peut entrer dans l’histoire du football sénégalais en devenant le premier technicien à faire jouer une demi-finale d’un tournoi mondial à cette sélection.

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L’ancien joueur de la Jeanne d’Arc, qui a fait ses armes avec la sélection locale avant de succéder à Pierre Lechantre chez les Lions en 2012, devra battre les Ouzbeks pour réussir ce pari.

Toujours critiqué, le technicien sénégalais a pourtant l’un des meilleurs palmarès du football national en gagnant deux tournois de l’UEMOA en 2009 et 2010.

En plus de ce tournoi sous-régional, l’ancien coach de la Jeanne d’Arc de Dakar, son club de cœur, a intégré la Direction technique nationale. Koto a qualifié le Sénégal aux deux premières éditions du CHAN (le championnat d’Afrique des nations mettant aux prises les joueurs évoluant dans leur championnat).

L’échec pour l’édition de 2014 en Afrique du Sud contre la Mauritanie alors que le Sénégal était dirigé par Demba Ramata Ndiaye, champion du Sénégal avec le Casa Sports, montre à suffisance que la tâche réussie par Koto était loin d’être une sinécure.

Mais au contraire, Koto ne fera jamais l’unanimité. Les critiques ont été encore plus acerbes quand il a été éliminé par la Côte d’Ivoire à la CAN 2013 (2-4 et 0-2) alors qu’il venait de remplacer au pied levé le technicien français Lechantre. Ce dernier avait préféré ne pas donner suite au contrat proposé par la Fédération sénégalaise de football, en remplacement d’Amara Traoré.

Et les critiques l’ont suivi quand il a été proposé au poste d’entraîneur des Juniors.

Des observateurs avertis et des journalistes se demandaient si la FSF ne faisait pas l’éloge de l’échec en confiant les rênes de cette équipe à un technicien qui venait de se faire éliminer de la CAN 2013 avec des débordements qui ont valu au Sénégal de lourdes sanctions.

Les débuts difficiles des Juniors au CHAN 2015 (du 8 au 22 mars) ont exacerbé les critiques. Rares sont les observateurs ayant fait amende honorable après la qualification des Lionceaux en finale du CHAN.

Malgré un parcours admirable lors du Mondial des moins de 20 ans avec cette qualification en quart de finale, ses joueurs, lui ont volé la vedette, notamment le gardien de but Ibrahima Sy, avec les trois tirs au but ukrainiens bloqués.

Mais ces observateurs oublient que malgré cinq buts encaissés lors des matchs de poule (trois contre le Portugal, un contre la Colombie et un autre contre le Qatar), le technicien a renouvelé sa confiance au portier sénégalais de l’équipe réserve de Lorient (France) qui finalement le lui a bien rendu contre l’Ukraine.

Dimanche, Koto de la SICAP Liberté, l’enfant de la Jeanne d’Arc de Dakar, aura avec ses joueurs, l’occasion d’écrire l’une des plus belles pages pour le football national, sans avoir la prétention d’être le meilleur entraîneur du pays.

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